Lancelot PECQUET, merci pour cet article très pertinent. On peut aussi ajouter qu'il y a un coût de 'sortie des données' qui rend encore plkus captif ! Par exemple chez AWS, le traffic internet sortant est payant (https://lnkd.in/g7Y2kVtS). On oublie souvent cette barrière supplémentaire pour ceux qui ont déjà des données chez les grands opérateurs d'infonuagique et qui voudraient en sortir. Même si ce n'est pas le coût principal de la migration vers plus de liberté c'est une pratique commerciale supplémentaire de verouillage. Nous avons hélas déjà dû y faire face pour certains de nos contacts qui veulent passer sur le Recycled Cloud...
Suite à un décret de Donald Trump, Adobe (Photoshop, Illustrator, Acrobat, Premiere...) a désactivé tous les comptes utilisateurs du pays. C'était en 2019 au Venezuela. Qui s'en souvient ? https://lnkd.in/eiag-NKe Aujourd'hui, la dépendance au #cloud américain est une question centrale de #souveraineté #numérique. Faites l'expérience de pensée d'une décision politique et technique radicale, comme celle mentionnée ci-dessus. Que se passerait-il si, pour se conformer à un décret visant la France ou l'Europe, Adobe désactivait (ou augmentait le prix de 50% ? ou de 500% ?) les comptes des milliers de professionnels de la culture qui utilisent Photoshop ou Premiere ? Si Microsoft faisait de même avec les millions de comptes des particuliers, entreprises et administrations qui utilisent chaque jour Windows, Word, Excel, Powerpoint ? Si Apple faisait de même avec les comptes des iPhones ? Si Amazon faisait de même avec les comptes AWS? À quelle alternative numérique serions-nous préparés ? Aucune. Par paresse, appât du gain facile et méconnaissance des enjeux, nous serions prisonniers, et une bonne partie des administrations et des entreprises françaises seraient un genou à terre. Toutes ? Non. Irréductibles, certains acteurs citoyens, collectivités, entreprises ou encore la Gendarmerie nationale, résistent encore et toujours aux envahisseurs numériques : eux resteraient debout. Resteraient debout celles et ceux qui : - utilisent et produisent des logiciels libres : Linux (au lieu de Windows), Libreoffice (au lieu d'Office), Gimp (au lieu de Photoshop)... - conservent leurs données et leur puissance de calcul dans leur propre machine et chez des hébergeurs français et européens ; - utilisent des plateformes décentralisées ; - protègent leurs données personnelles avec des systèmes de chiffrement open source et sans porte dérobée ; - expliquent inlassablement que le logiciel libre est une condition nécessaire de maîtrise de la souveraineté numérique et que le "cloud" c'est juste "les ordinateurs de quelqu'un d'autre", en l'occurence ceux d'un pays dont les intérêts semblent de plus en plus diverger des nôtres. À relire, mon étude pour le Conseil National du Logiciel Libre (CNLL) et son Axe 3 – "Souveraineté numérique & logiciels libres", qui est aujourd'hui plus que jamais d'actualité : https://lnkd.in/eMA8_fwH