1832 : la veille de sa mort en duel, un mathématicien de 20 ans griffonne frénétiquement ses dernières découvertes. Ses notes, tachées de sang, vont révolutionner les mathématiques.
Paris, 29 mai 1832.
Evariste Galois sait qu'il va probablement mourir demain.
Il passe sa dernière nuit à écrire frénétiquement à son ami Auguste Chevalier : "je n'ai pas le temps, je n'ai pas le temps..."
Son histoire commence quelques années plus tôt.
À 16 ans, il dévore les travaux de Lagrange alors que ses camarades peinent sur l'algèbre basique.
À 17 ans, il soumet ses premiers articles à l'Académie des Sciences.
Mais le destin s'acharne.
Ses manuscrits sont perdus par Cauchy, puis par Fourier.
L'école polytechnique le refuse deux fois.
Son père, maire républicain, se suicide après une campagne de diffamation royaliste.
Galois devient révolutionnaire.
À l'École Normale, il est expulsé pour avoir publié une lettre critiquant le directeur.
Emprisonné neuf mois pour avoir porté un toast au roi... avec un couteau pointé vers Louis-Philippe.
Entre les barreaux de sainte-pélagie, il continue ses mathématiques.
Sa théorie est révolutionnaire : il trouve comment déterminer si une équation est résoluble par radicaux, un problème vieux de trois siècles.
Son idée ?
Étudier les "permutations" des racines, créant ce qu'on appellera plus tard la théorie des groupes.
Il invente des concepts si nouveaux qu'il doit créer son propre vocabulaire mathématique.
29 mai 1832, minuit.
Dans ses lettres testamentaires, il écrit ses dernières découvertes.
"Il y a des choses à compléter dans cette démonstration. Je n'ai pas le temps."
Le lendemain à l'aube, près de l'étang de la Glacière, il fait face à son adversaire.
Le motif officiel ?
Une femme, Stéphanie-Félicie Poteaux.
La réalité ?
Probablement un piège politique.
Un coup de pistolet.
Une balle dans l'abdomen.
Il meurt le 31 mai à l'hôpital Cochin.
Ses papiers restent ignorés pendant 14 ans jusqu'à ce que Liouville les redécouvre.
En les lisant, il s'exclame : "il faut que ceci soit publié !"
La théorie de Galois devient le fondement de l'algèbre moderne. Elle permet aujourd'hui de :
- comprendre la symétrie en physique quantique
- étudier les codes de cryptographie
- classifier les particules élémentaires
PS: dans ses dernières lettres, Galois écrit aussi des corrections pour les articles qu'il avait déjà publiés. Même face à la mort, sa rigueur mathématique ne faiblit pas.
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