Preview Tales of Kenzera : ZAU, une identité si forte !

ZAU promet un gameplay Metroidvania solide pour une aventure pleine de personalité.

A une époque où les jeux coûtent de plus en plus cher à produire, les éditeurs prenant de plus en plus de risques, le blockbuster triple AAA a logiquement perdu cette fraîcheur qui caractérisait ce si jeune et déjà si puissant médium.

Dans ce contexte, c’est alors dans les productions plus mesurées, dites AA, que l’on peut retrouver cette prise de risque et cette âme d’antan. Tales of Kenzera : ZAU s’impose comme un jeu d’auteur et ce dès même sa première annonce aux derniers Game Awards (2023) quand Abubakar Salim, créateur et directeur du jeu et qui a également incarné Bayek de Siwa dans AC Origins, est monté sur la célèbre scène de Geoff Keighley pour nous parler de son défunt papa.

Pour toi, Baba.

Tales of Kenzera : ZAU nous narre aussi l’histoire d’un héros dont le père vient de mourir et qu’il faudra libérer des châtiments de la tombe. Ce plateformeur d’aventure, faisant beaucoup penser au dernier Prince of Persia : The Lost Crown, véhicule cette idée d’épreuves à surmonter et de voyage, en side scroll, à parcourir afin de surmonter la perte d’un père.

Développé par Surgent Studios et édité par EA Originals, la branche « indie » du géant américain du jeu vidéo, Tales of Kenzera : ZAU profite des moyens considérables d’Electronic Arts, tout en cultivant ce côté « indie » et la vision d’auteur du jeu.

Abubakar Salim offre énormément de sa personne à Zau.

Abubakar Salim dispose d’ailleurs d’un documentaire sur sa personne qui arrivera à la sortie du jeu et il offre également sa voix au personnage de Zau en anglais. C’est un comédien confirmé puisqu’en plus de son rôle en tant que Bayek of Siwa, Salim a également tourné dans la série House of Dragons de HBO. Le jeu dispose de deux pistes audio, l’une en anglais et l’autre en Swahili pour encore plus d’authenticité, et nous avons privilégié cette dernière.

Les finitions sont superbes, les effets visuels sont nombreux et la technique est impeccable. Pour continuer avec la comparaison avec l’excellent PoP sorti en janvier dernier, nous avons trouvé Tales of Kenzera : ZAU encore plus beau, avec une direction artistique d’inspiration bantou visant l’afro futurisme. L'usage de couleurs et de décors inspirant la peur, l’anxiété, la douleur et l’acceptation la rendant plus singulière, presque plus libre et donc déjà plus marquante.

Les thèmes musicaux, d’ailleurs enregistrés nulle part ailleurs que sur la mythique Abbey Road, utilisent des instruments africains et confèrent au jeu une vibe prononcée et assez unique.

C’est l’entièreté du premier acte du jeu, qui semble en compter quatre, que nous avons parcouru à l’occasion de cette preview.

Explore et combats !

Tales of Kenzera : ZAU est donc un Metroidvania en 2,5D - tout est techniquement bien en 3D, mais vous comprenez bien la formule - qui en reprend tous les codes et met aussi l’accent sur les combats.

Zau est équipé de deux masques. Le masque de la Lune et le masque du Soleil qui sont au centre des affrontements. Le premier est très efficace à distance alors que le second est plutôt à utiliser au corps à corps.

D’une pression sur le bumper gauche (L1 / LB), Zau changera son masque. Cette mécanique apporte beaucoup de technicité aux combats mais aussi à l’exploration puisque les masques vont offrir des options de navigation différentes. Le masque de la lune permet par exemple, dès sa première upgrade, de geler l’eau afin de marcher dessus ou de grimper sur les cascades.

Une des nombreuses sources d'Ulogi à trouver.

Pour améliorer ces masques il faudra trouver de l’Ulogi, une énergie vitale du monde de Kenzera que l’on amasse en tuant les ennemis mais également en trouvant une source cachée pendant notre voyage.

Commercialisé au prix, nous paraissant très raisonnable de 19,99€, Tales of Kenzera : ZAU est un véritable metroidvania mettant l’accent sur les combats et l’exploration avec des systèmes de jeu qui sont, pour le moment, très bien imbriqués. Ajoutez à cela une direction artistique unique et une vision d’auteur à la fois profonde et omniprésente et vous obtenez ce qui pourrait être une nouvelle pépite d’un genre très à la mode.

On imagine cependant mal ZAU nous surprendre, même si on attend que cela. A voir, désormais, si la suite de l’aventure en Kenzera reste aussi marquante dans ses thèmes et dans l'émotion, et si rien ne gache le plaisir du gameplay.


Critix anime quotidiennement le « Café Critix » et est rédacteur IGN France. Vous pouvez le suivre sur Twitter.
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Tales of Kenzera: Zau

Silver Rain Games | 23 avril 2024
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