⁉ "Pourquoi vous voulez créer des chemins? Y'en a déjà plein chez nous ! Les VTT y z'ont qu'à aller d'ssus!" - La question qui finit toujours par arriver en phase d'étude, le moment où il faut qu'on explique :
- C'est vrai que sur un territoire donné, il y a toujours beaucoup de sentiers de toutes sortes... avec des histoires diverses : commerciales, artisanales, militaires, religieuses, sociales.... donc conçus avec des buts divers : commerce, agriculture, guerre, pèlerinages, lien social...
- Beaucoup de ces sentiers sont réutilisés pour des pratiques randonnée/loisirs, y compris en #montagne. Et si ces sentiers sont un peu raides ou techniques, en randonnée c'est pas grave : il suffit de ralentir et/ou de faire attention.
- En #VTT, on peut aussi rouler dessus. Oui on peut. Comme on peut rouler en voiture sur des #pistes de tracteur. On peut. Certains vont aimer, mais la majorité va se demander un peu ce qui se passe, ou se mettre en danger...
- On pourrait se contenter de ce constat si le but n'était pas, à un moment donner, de créer une activité #touristique autour du vélo, et donc d'augmenter la fréquentation ! Il ne s'agit donc plus seulement de se dire "les VTT peuvent y aller", mais de se dire "Une grande part de VTT de tous niveaux vont y prendre du plaisir, durablement". C'est très différent!
- Le fait est que la plupart des sentiers existants, s'ils peuvent être empruntés par des #vélos, peuvent avoir des défauts rédhibitoires : peu ludiques (pistes larges par exemple), trop techniques (sentiers de montagne par exemple), trop fréquentés par d'autres usagers (sentiers en zones touristiques, ou de chasse, ou d'exploitation forestière par exemple)
- Et surtout : le défaut ultime souvent oublié car il met du temps à se voir : les sentiers existants ne sont pas conçus pour supporter des grands volumes de passage répétés de vététistes. En l'absence d'entretien et en zone à relief, ils vont donc s'éroder, une #érosion parfois si sévère qu'ils peuvent devenir difficiles à rouler en à peine quelques saisons.
Il existe certes des sentiers historiques qui cochent toutes les cases : ludiques, solides, safes, pas trop fréquentés par d'autres usagers, faciles d'accès... Mais ils sont très rares finalement, ce sont les exceptions qui confirment la règle! Lorsque ça arrive on peut les inclure dans des offres globales. Mais on a besoin de compléter ces sentiers existants par d'autres parcours, créées spécifiquement, conçus pour apporter du ludisme selon les niveaux, solides, bien intégrés, et sécuritaires.
C'est finalement le plus cadeau qu'on peut faire à ces #sentiers historiques : les protéger d'une fréquentation qu'ils ne supporteraient pas, afin de conserver leur cachet originel.
Et vous? Vos vététistes, vous les mettez où? 😀
Photo David Machet.