Monsieur le Président, cher Nicolas, 😉 L'Armée de Terre mérite effectivement des matériels et des équipements à la pointe de l'innovation, et vu le contexte sécuritaire en Europe, vous avez raison d'insister sur l'impératif de les concevoir, les produire et les livrer aux forces dans des délais courts. De même, donner la possibilité à nos soldats de se doter de nouveaux matériels, à l'instar des munitions téléopérées 🚀🛸 que nous co-développons avec KNDS France dans le cadre de Larinae, est un défi d'agilité industrielle qu'EOS Technologie est honorée de relever à vos côtés, en lien avec Emmanuel Chiva, la DGA - Direction générale de l'armement ainsi que Patrick Aufort et l'Agence de l'innovation de défense. 🇨🇵 Comme le souligne le Général Pierre Schill, Chef d'état-major de l'Armée de Terre, l'enjeu est majeur : donner les moyens à nos soldats de défendre la France. Sébastien Lecornu
Je me suis entretenu récemment avec Nicolas Chamussy , directeur général de KNDS France, au sujet des liens profonds qui unissent l’armée de Terre à la base industrielle et technologique de défense française. Assumant l’héritage des grandes manufactures d’armes royales, ce groupe produit les équipements majeurs nécessaires à sa supériorité opérationnelle. La refonte des équilibres internationaux rend cette entente capitale pour préparer demain. L’Histoire nous l’a montré, une mauvaise anticipation des besoins capacitaires et organisationnels peut menacer notre souveraineté. Une guerre qui s’installe dans la durée, un défaut de stocks et un délai de montée en cadence industrielle irrépressible exposent aux dépendances. L’anticipation seule est gage d’autonomie stratégique. Il est crucial de pouvoir compter sur des « capitaines d’industrie » entreprenants et pragmatiques, de valoriser dans nos rangs ceux qui conçoivent et accompagnent les grands bouleversements technico-tactiques. Cet écosystème est l’une des conditions de futures victoires. Aujourd’hui, la guerre est aux marches de l’Europe. Le conflit russo-ukrainien a souligné l’importance de la préparation à l’effort de guerre et l’impérieuse nécessité de l’épaisseur logistique. Les affrontements de demain exigeront une chaîne d’approvisionnement et des outils de production robustes comme des dépendances choisies et non subies. S’y préparer passe par l’orientation de notre démarche capacitaire dans la logique d’une économie de guerre. Nous devons poursuivre l’effort entamé depuis deux ans pour « produire plus, plus vite, à coûts maîtrisés ». Les innovations techniques ne concernent pas que les équipements. Elles visent aussi l’amélioration de notre appareil industriel, de son fonctionnement, de sa capacité à soutenir le matériel des forces. C’est un changement qui doit être engagé aujourd’hui pour porter ses fruits le jour venu. Réciproquement, l’armée de Terre doit faire connaître ses besoins, tirer les leçons des conflits actuels, partager sa vision du combat futur. C’est le travail quotidien que portent la SIMMT et le CCF avec la DGA - Direction générale de l'armement et nos industriels. Ces défis ne pourront être relevés sans une mobilisation commune du trinôme armées-industries-DGA. Je souhaite que nos liens continuent à se resserrer, avec KNDS comme l’ensemble des entreprises de la BITD terrestre, pour que nos soldats disposent des armes dont ils ont besoin pour défendre les intérêts de la France.