Est-ce que l'inflation, post-pandémie, est due à l'augmentation des marges bénéficiaires des entreprises, connue sous le nom de "profit inflation"? Cette étude critique l'idée selon laquelle les profits auraient été le principal moteur de l'inflation récente. L'auteur explique que l'inflation est influencée par des facteurs comme les coûts des matières premières importées et les chaînes d'approvisionnement perturbées, mais que ces augmentations des marges de profit ne sont pas nécessairement des indicateurs de manipulation des prix par les entreprises 🌍. Lavoie met également en avant des mécanismes économiques complexes, comme le taux d’utilisation de la capacité des entreprises ou l'impact des coûts de main-d'œuvre indirects. Par exemple, l'inflation des profits pourrait simplement résulter d'une demande accrue après la pandémie plutôt que de comportements abusifs des entreprises 💼. L'étude examine également les impacts de la hausse des coûts des matières premières importées, montrant que cela contribue automatiquement à augmenter les marges de profit, même sans hausse des prix fixés par les entreprises. Enfin, le document souligne que si certaines industries, notamment celles des matières premières et de l'énergie, ont profité de la situation mondiale, l'ensemble des secteurs ne montre pas d'augmentation abusive des marges. Il plaide donc pour une évaluation plus nuancée des causes de l'inflation post-pandémie, sans accuser trop rapidement les entreprises d'avoir abusé de la crise pour augmenter leurs profits 💡. Ce papier est à mettre en perspective de l'adaptation aux risques systémiques économiques et écologique. Il apporte une réflexion complémentaire dans les questionnements autour de la monnaie, de l'allocation des ressources, de la régulation et plus généralement, de la satisfaction des besoins fondamentaux humains. https://lnkd.in/eDph-4nw
Ex Naturae ONG
Organisations civiques et sociales
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Coupling the economy with resources and life.
À propos
L'ONG Ex Naturae a pour objectifs de promouvoir l'économie homéostatique auprès du grand public et des institutions. L'organisation encourage des projets de recherches scientifiques afin de mettre en œuvre une économie dont les fondements résident sur des indicateurs écologiques. L'économie homéostatique est un modèle macro-économique bio-inspiré répondant aux enjeux actuels liés à l'environnement, au développement humain et à une meilleure efficacité de l'organisation économique.
- Site web
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https://exnaturae.ong
Lien externe pour Ex Naturae ONG
- Secteur
- Organisations civiques et sociales
- Taille de l’entreprise
- 2-10 employés
- Siège social
- Anet, Eure et Loire
- Type
- Non lucratif
- Fondée en
- 2020
- Domaines
- Econométrie, Ecologie, Géologie, Economie et Thermodynamique
Lieux
-
Principal
28260 Anet, Eure et Loire, FR
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Nouvelles
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Ex Naturae ONG a republié ceci
Un article intitulé "Le marché de l'édition scientifique : parce que nous le valons bien ?" que j'avais prévu de publier dans The Conversation France mais qui a été refusé car n'ayant pas un angle assez grand public (sic). Je vous le propose "en direct".
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Connaissez-vous la différence entre ces trois courants de recherche environnementale : l'économie écologique, la résilience des systèmes sociaux et écologiques, et l'écologie politique ? Ces trois communautés épistémiques partagent le même diagnostic de crise environnementale mais divergent sur les moyens d'y répondre. L'Économie écologique cherche à rapprocher économie et écologie en soulignant l'importance des services écosystémiques. Elle propose des solutions en utilisant des outils économiques tout en critiquant le paradigme économique dominant. Cependant, elle est traversée par des tensions entre approches hétérodoxes et orthodoxes. La Résilience des systèmes socioécologiques se concentre sur l'adaptation et la capacité des systèmes à résister aux crises. Elle conteste l'idée d'équilibre des écosystèmes et se focalise sur la transformation des systèmes face aux changements écologiques et sociaux. 🌱 L'écologie politique de son côté, propose une lecture critique des politiques environnementales, en dénonçant les biais coloniaux et patriarcaux qui influencent ces décisions. Ce courant politise les relations entre nature et société, en plaçant la lutte des pouvoirs et des inégalités au cœur de ses analyses. Elle se distingue par son engagement plus direct avec les mouvements sociaux. 💡 Cette étude met en lumière les différences d'approche interdisciplinaires entre ces courants tout en soulignant leur capacité à collaborer autour de concepts partagés, tels que les services écosystémiques. Ces communautés jouent un rôle crucial dans la réflexion sur les solutions à apporter à la crise écologique actuelle. 🌍 https://lnkd.in/erSPxB6z
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Une mer morte de panneaux solaires : Enfermement solaire, extractivisme et dégradation progressive du désert californien. Quels sont les impacts environnementaux et sociaux de l’expansion rapide des projets solaires dans le désert de Mojave, Californie ? Une étude de cas utile pour comprendre les imbrications. En utilisant un cadre de quatre 'E' (Enclosure, Exclusion, Encroachment, Entrenchment), les auteurs de cette étude décrivent comment ces projets, tout en cherchant à répondre aux objectifs climatiques, entraînent des effets écologiques destructeurs. Ces projets dégradent les écosystèmes désertiques, bouleversent la biodiversité et créent des tensions avec les populations locales. Contrairement à l’idée souvent véhiculée selon laquelle les déserts sont des terres inutilisées, l’étude montre que ces environnements abritent une riche diversité de plantes et d’animaux. Par exemple, des espèces comme le Yucca du Mojave ou l’arbre de fer, capables de stocker du carbone pendant des siècles 🌱, sont menacées par le défrichage massif pour installer des panneaux solaires. Ces projets solaires ne se limitent pas à une simple exploitation de l’énergie renouvelable, mais s’inscrivent dans un processus d'extractivisme vert où des zones auparavant habitées ou protégées sont "enfermées" pour répondre à la demande énergétique. L'étude critique également l'exclusion des populations locales des processus de décision, soulignant que de nombreuses communautés, en particulier à Desert Center, subissent les impacts négatifs sans consultation préalable. Cela entraîne la destruction des habitats, la consommation excessive d’eau, et même l'augmentation des tempêtes de poussière, créant un stress écologique et social pour ces habitants. 🌍 En conclusion, les auteurs plaident pour une approche de décroissance énergétique et une réévaluation des objectifs de développement durable, afin de réduire les impacts néfastes de ces infrastructures tout en préservant les écosystèmes désertiques vitaux. 🌞https://lnkd.in/erBarChT
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Une analyse de 75 études sur les dynamiques de décroissance (DG) et post-croissance (PG), concepts qui se développent en réponse aux limites de la croissance économique verte. L’objectif est d’évaluer comment différents modèles explorent ces transitions, en mettant l'accent sur l'évaluation de politiques telles que la réduction du temps de travail, les taxes carbone, ou le revenu de base universel 🌍. Ces modèles visent à comprendre comment concilier bien-être social et intégrité environnementale sans croissance continue, en particulier dans un cadre capitaliste 🌱. Une des conclusions majeures est que la majorité des études sur la DG modélise un rétrécissement intentionnel de l'économie, tandis que les études sur la PG adoptent souvent une approche de croissance faible ou nulle. Ces modèles montrent qu'il est possible de limiter la détérioration écologique tout en maintenant des conditions de vie acceptables, mais des incertitudes persistent sur la viabilité à long terme de ces transitions. Enfin, bien que ces modèles explorent diverses approches politiques et économiques, ils restent centrés sur le Nord global, négligeant en grande partie les spécificités du Sud 🌏. L'étude suggère que de futures recherches devraient inclure davantage de diversité géographique et de solutions basées sur les conditions locales pour mieux comprendre comment une transition globale vers la décroissance ou la post-croissance pourrait être envisagée. https://lnkd.in/eXyzThsu
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La consultation publique sur le nouveau Plan National d’Adaptation au Changement Climatique, pour préparer la France à un monde potentiellement plus chaud de +4 °C. J’aimerais croire que c’est une opportunité pour chacun de nous de contribuer à façonner les politiques d’adaptation à venir. Cependant, au-delà des mesures d’adaptation, un questionnement fondamental mérite d’être abordé : la poursuite de la croissance économique dans un monde à +4 °C est-elle vraiment possible ? Les bouleversements écologiques, sociaux et économiques associés à un tel réchauffement pourraient profondément redéfinir notre conception du progrès et de la prospérité. Face à ces enjeux, il devient essentiel d’investir dans la recherche de nouvelles alternatives macroéconomiques qui soient compatibles avec les limites planétaires. Imaginer des modèles économiques résilients, qui répondent aux aspirations humaines sans dépendre exclusivement de la croissance, telle que l’économie homéostatique. Je vous encourage vivement à participer à cette consultation publique et à faire valoir cette réflexion !
"S’adapter n'est pas se résigner, renoncer, mais ouvrir les yeux..." Annoncé aujourd'hui par le Premier ministre Michel Barnier, et la ministre de la Transition écologique, de l’Énergie, du Climat et de la Prévention des risques, Agnès Pannier-Runacher, un nouveau Plan national d'adaptation au changement climatique est mis en consultation jusqu'au 27 décembre 2024. Dans la perspective d'une France à +4°C, une politique d’adaptation crédible permettra de renforcer en amont la prévention, afin de limiter les dommages et leurs coûts, et en aval, d'adapter la gestion de crise et la prise en charge des dommages. 🗨️ Pour donner votre avis, faire des propositions, rendez-vous à cette adresse : https://lnkd.in/eJtqbds9 📃 Retrouvez le document de cadrage du Secrétariat général à la planification écologique sur l'adaptation : https://lnkd.in/eKMyJKiX #adaptation Antoine Pellion Frédérik JOBERT Joseph Hajjar Jean-Marie Quéméner Ministères Territoires Écologie Logement Gouvernement
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L'impossibilité de l'industrialisation universelle et le processus de transformation structurelle mondiale tronquée explore les défis liés au développement industriel global. Elle montre que toutes les nations ne peuvent pas réussir à s'industrialiser en raison des contraintes économiques, tant du côté de la demande que de l'offre. L'industrialisation mondiale est limitée par des facteurs tels que la saturation du marché, l'inégalité des ressources et l'influence des grandes puissances industrielles. Cette situation entraîne une transformation structurelle "tronquée", où seulement quelques pays parviennent à développer des industries majeures. Par exemple, il est démontré que malgré les efforts universels pour industrialiser, seuls 20 pays produisent 84 % de la production manufacturière mondiale. L'industrialisation massive n'est donc pas accessible à tous, en particulier pour les pays à faible revenu, qui se heurtent à des obstacles comme la dépendance aux matières premières ou la faible demande intérieure pour des produits manufacturés. L'étude propose également des solutions pour contourner ces limites, comme la redistribution mondiale et des politiques de réduction de la demande de croissance économique par l'adoption de la décroissance. 🌱 Elle insiste sur la nécessité de repenser les modèles de développement pour permettre à plus de pays de prospérer sans suivre nécessairement le chemin de l'industrialisation traditionnelle. Enfin, l'étude conclut que l'industrialisation universelle est non seulement irréaliste, mais également indésirable à long terme, car elle exacerberait les inégalités mondiales. Une approche plus équilibrée est requise pour assurer un bien-être global durable 🌍. https://lnkd.in/eks7Ubnw
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Résilience et Vulnérabilité. Les récentes inondations et les destructions dans plusieurs régions qu'elles ont engendrés, nous rappellent l'importance cruciale de comprendre les concepts de résilience et de vulnérabilité. La vulnérabilité représente la fragilité face aux aléas, par exemple, des infrastructures mal préparées aux inondations. À l’inverse, la résilience est la capacité de ces communautés à s’adapter et à reconstruire après une crise. 🌊 Cette étude examine ces deux concepts essentiels en lien avec les changements rapides et incertains dans notre environnement, et montre que les approches traditionnelles ne suffisent plus. Pour être résilient, il ne s'agit pas seulement de prévoir les catastrophes, mais aussi d'impliquer activement les acteurs locaux dans la gestion des risques. 💡 Prenons un exemple concret : dans une ville récemment touchée par des inondations, la capacité de la population à anticiper et à se préparer pour les futures crises renforce la résilience. Mais cette résilience doit être soutenue par des outils adaptés, comme des approches collaboratives et des méthodologies participatives. L’étude propose justement des solutions innovantes pour intégrer les perceptions des communautés locales dans la gestion des ressources naturelles et des risques. Grâce à des outils simples comme des photos, les habitants peuvent exprimer leurs visions de leur environnement et identifier ce qui compte vraiment pour eux. 🌱 Ce travail est essentiel🔍, il montre que, face aux défis climatiques, il est possible d’adapter nos systèmes et de renforcer la capacité d’action des communautés. Au delà de la simple théorie : c’est une invitation à ré-imaginer ensemble, à vivre notre rapport à la nature et à renforcer notre résilience face à l’avenir incertain. https://lnkd.in/egR8aEVn
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L’étude “Exodus Equator: One Billion on the Move by 2050” met en lumière une crise mondiale d’une ampleur sans précédent. D’ici 2050, jusqu’à un milliard de personnes pourraient être contraintes de quitter leur foyer à cause des changements climatiques extrêmes. 🌍 Les auteurs expliquent que la hausse des températures pourrait rendre certaines régions, en particulier autour de l’équateur, inhabitables. En effet, des chercheurs estiment que d’ici 2070, près de 20 % des terres émergées pourraient connaître des températures moyennes supérieures à 29°C. Des zones comme l’Australie, l’Afrique ou l’Amérique latine seraient particulièrement touchées, forçant des millions de personnes à migrer pour leur survie. Cette migration climatique sera un défi sans précédent pour la communauté internationale. Déjà aujourd’hui, nous assistons à une montée des migrations, non seulement à cause des conflits, mais aussi des catastrophes naturelles liées au climat. Les pays pauvres, souvent les plus vulnérables, sont déjà surchargés d’un afflux de réfugiés climatiques. L’étude propose quatre piliers pour atténuer cette crise : un financement climatique ambitieux, un fonds de stabilité global pour aider les pays les plus touchés, un nouveau protocole pour reconnaître les réfugiés climatiques, et la stabilisation de la population mondiale. Sans cela, les auteurs estiment que nous risquons de voir émerger de nouveaux conflits politiques et sociaux exacerbés par les flux migratoires. 🌡️ Ils concluent en soulignant l’urgence d’une action internationale coordonnée. Si des mesures drastiques ne sont pas prises, nous nous dirigeons vers la plus grande catastrophe humanitaire de l’histoire moderne, avertissent-ils. Le défi est de taille, mais il reste encore une chance d’agir. 🔥 Jonathon Porritt https://lnkd.in/g97KsNnV
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🐢💰Les crédits biodiversité en vedette à la COP16 : la financiarisation absurde de la nature franchira-t-elle un pas de plus ? États endettés et normes environnementales qui pourraient saper des niveaux de croissance déjà en perte de vitesse, mieux vaut miser sur la finance verte pour trouver les milliards manquants pour la sauvegarde de la nature ? C’est en tout cas la direction que l’on prend et la COP16 qui se tient actuellement en Colombie sera l’occasion de plancher sur ce nouvel instrument financier : les crédits biodiversité et de définir les standards internationaux. Conscients que l’érosion de la biodiversité est une menace pour la stabilité financière et économique comme en témoigne le dernier rapport de la BCE nous informant que 72% des entreprises européennes sont dépendantes de la biodiversité, les dirigeants internationaux semblent cependant 𝗳𝗮𝗶𝗿𝗲 𝗳𝗶 𝗱𝗲𝘀 𝗻𝗼𝗺𝗯𝗿𝗲𝘂𝘅 𝘁𝗿𝗮𝘃𝗮𝘂𝘅 𝗱𝗲́𝗺𝗼𝗻𝘁𝗿𝗮𝗻𝘁 𝗹’𝗶𝗻𝗰𝗼𝗺𝗽𝗮𝘁𝗶𝗯𝗶𝗹𝗶𝘁𝗲́ 𝗲𝗻𝘁𝗿𝗲 𝗰𝗿𝗼𝗶𝘀𝘀𝗮𝗻𝗰𝗲 𝗲́𝗰𝗼𝗻𝗼𝗺𝗶𝗾𝘂𝗲 𝗲𝘁 𝗰𝗼𝗻𝘀𝗲𝗿𝘃𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗯𝗶𝗼𝗱𝗶𝘃𝗲𝗿𝘀𝗶𝘁𝗲́. Ainsi, les politiques internationales en vue de juguler l’érosion de la biodiversité s’appuient toutes sur des scénarios de croissance et comptent répondre aux destructions provoquées par le capitalisme par encore plus de marchés. Malheureusement, comme l’indique Frederic Hache : « La compensation au moyen de crédits biodiversité est infiniment 𝗽𝗶𝗿𝗲 𝗾𝘂𝗲 𝗹𝗮 𝗰𝗼𝗺𝗽𝗲𝗻𝘀𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗰𝗮𝗿𝗯𝗼𝗻𝗲. En théorie il devient possible de détruire l’habitat de flamants roses en Espagne et de compenser en recréant un habitat pour des chauve-souris au Bengladesh ». S’ajoute à cette 𝗮𝗯𝘀𝘂𝗿𝗱𝗶𝘁𝗲́ 𝗲́𝗰𝗼𝗹𝗼𝗴𝗶𝗾𝘂𝗲, 𝘂𝗻 𝘁𝗿𝗲̀𝘀 𝗳𝗼𝗿𝘁 𝗿𝗶𝘀𝗾𝘂𝗲 𝗱’𝗮𝗰𝗰𝗮𝗽𝗮𝗿𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗱𝗲𝘀 𝘁𝗲𝗿𝗿𝗲𝘀: « Nous savons que la compensation exigera beaucoup de terrain. Cela va donc s’ajouter aux problèmes d’accaparement des terres et de conflits sur l’utilisation des terres et les violations des droits humains que nous avons déjà vus ». Si vous voulez en savoir plus sur les crédits biodiversité, nous ne pouvons que vous conseiller cette BD de vulgarisation: https://lnkd.in/eRiMAeYg
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