Syndicat des énergies renouvelables (SER) a republié ceci
L'arrêté modificatif sur les tarifs d'achat du solaire en toiture dit S21 montre que le gouvernement a écouté les propositions raisonnables exprimées par la filière et reprises dans l'avis du Conseil supérieur de l'énergie. Mais il reste deux gros points noirs : 1️⃣ Pour les particuliers, la baisse des aides directes (tarif d'achat divisé par 3 et prime divisée par deux ou trois selon les cas) est immédiate alors que la baisse de la TVA sur l'installation (actuellement de 20% ou de 10% selon les cas à 5,5%) ne sera effective qu'en octobre... Résultat, un risque de "trou noir" pendant 6 mois, et des signaux contradictoires malvenus. Il aurait pourtant été si simple de faire concorder la date d'effet dans l'arrêté avec celle de la loi de finances ! Rappelons quand même qu'une fois la baisse de TVA entérinée, le nouveau dispositif devient plus avantageux dès qu'on arrive à consommer 50% de la production de l'installation, ce qui suppose de mieux piloter ses consommations sachant que la moyenne est actuellement à 30%. Mais c'est du gagnant-gagnant pour les particuliers comme pour le réseau. 2️⃣ Le gouvernement a bien confirmé le lancement effectif dès juillet des appels d'offres simplifiés (où le mot "simplifié" ne doit pas être un gadget). Mais ça ne relève pas de l'arrêté modification, alors soyons comme Saint-Thomas, nous en croirons que ce que nous verrons. Et voir, c'est 1/ une réelle simplicité, 2/ un lancement dès juillet d'une série d'appels d'offres (et pas d'un seul) et 3/ des volumes significatifs qui doivent prendre en compte le taux de chute prévisible des demandes de raccordement déjà déposées dans la panique créée par la brutalité des annonces du début d'année. Si ces appels d'offre sont lancés sur des volumes trop faibles, on reviendra au moratoire tant redouté. Rappelons que pour les grandes installations (100-500 KWc) l'action du Syndicat des énergies renouvelables (SER) et d'ENERPLAN avec tous leurs partenaires et le soutien des fédérations du bâtiment et des élus locaux, a permis d'obtenir la non dégressivité, le gel du tarif de 95 € jusqu'en juillet (ce qui constitue un très gros effort de la filière et fera dans tous les cas chuter beaucoup de projet) Notre mot d'ordre : "réguler oui, arrêter non" reste entièrement d'actualité ! Jean-Luc FUGIT Laurent Kueny Nicolas Clausset Christian Buchel Marc Ferracci