Le marché de la pierre naturelle est-il en danger ? L’angle éditorial choisi dans ce reportage (en version partielle ici) repose sur le « déclin de la filière ». Mon opinion est tout autre. OUI, les industriels français font face à une concurrence internationale, mais comme dans beaucoup d’autres secteurs. La réponse ne se trouve pas dans de sempiternelles lamentations ou dans un protectionnisme à outrance, conduisant au repli sur soi que l’actualité politique française nous rappelle tous les jours en ce moment. Cette situation nous oblige simplement à être structurés, tant financièrement qu’opérationnellement, et nous avons des atouts forts. NON, notre industrie n’est pas en déclin. La culture dominante du XXème siècle était axée sur des principes constructifs autour du béton et de l’acier. Des décennies d’une culture qu’il faut réinventer. Et bonne nouvelle, la société prend progressivement conscience de la nécessité de repenser l’acte de construire et d’aménager à l’aune du développement durable. C’est une formidable opportunité pour notre secteur qui ne demande donc qu’à croître à nouveau. Cependant, le marasme actuel dans le secteur de la construction, peu compensé par un secteur des travaux publics atone, ne plaide pas en notre faveur à court terme. Soit. Mais ces marchés sont cycliques et la tendance à long terme ne peut être que positive quand on voit les besoins non satisfaits. Malgré les efforts des cimentiers pour nous expliquer qu’ils peuvent faire des produits bas carbone, il faudra bien, d’une façon ou d’une autre, inclure une plus grande part de matériaux réellement bas carbone dans les projets. Le débat n’est donc pas fondamentalement de savoir si la pierre vient de Bourgogne ou de l’autre côté des Pyrénées, mais bien de savoir quand les décideurs et designers feront évoluer la définition de notre habitat. Alors comment être prêt ? En donnant les moyens à ses équipes de travailler ! SETP investit entre 3 et 4M€ par an depuis plus de 10 ans, on peut citer aussi des capex importants, réalisés ou en cours, chez des acteurs comme Carrière de Luget, Polycor France (Rocamat), Carrières de Noyant, GUINET DERRIAZ 1912… De nombreux efforts restent à faire, dans les moyens comme dans l’organisation, mais rien n’indique que nous ne pourrions pas adresser correctement nos marchés dans le futur. Un cadre règlementaire équilibré ? Si les choses évoluent dans le bon sens, l’industrie de la pierre ornementale aura des besoins croissants en matière première (blocs extraits en carrière) jusqu’à se retrouver peut-être en pénurie à long terme. Il est crucial que les pouvoirs publics aient conscience du millefeuille administratif qu’ils engendrent et alourdissent chaque année. Nous sommes responsables et conscients de notre impact sur notre milieu, et résolus à gérer au mieux ces contraintes. Mais n’en rajoutez plus ! Alors OUI, la pierre ornementale, et en premier lieu la française, a une formidable histoire à écrire à très long terme.
SETP au JT de 20h sur France 2 🎥 Quelques belles images tournées récemment sur notre chantier de la Ville de Dijon en pierre de Buxy flammée et au cœur de la carrière de Comblanchien. Le sujet traite de la concurrence étrangère et de la défense de notre secteur, notamment grâce aux IG (Indications Géographiques). La question du prix sera toujours centrale mais ne nous trompons pas, que met-on dans un prix ? La réponse dans ce post du SNROC sur l'étude VEIA : https://lnkd.in/ems2t9-g Prix, qualité, transparence, réactivité, ancrage local, faible impact carbone, ... Nous avons plus d’un atout pour valoriser nos pierres ! Association Pierre de Bourgogne, Fabrice DESCOMBES, France Télévisions #SETP #JT20hFrance2 #France2 #Reportage #PierreNaturelle #Comblanchien #IGPierreDeBourgogne #PierreDeBougogne #MadeInFrance #IGP #SNROC #VEIA #BasCarbone
Vincent RAYNAUD
2 mois
Excellente synthèse de la situation : les producteurs de pierre ont besoin de visibilité et d’un maximum de fluidité et de simplification
Vincent Groussard
2 mois
Merci d’avoir partagé
Gregory Muguet
2 mois
Bravo Alban Praquin, très belle conception de la durabilité, car ainsi les ouvrages, NOS ouvrages, pourront ainsi s'inscrire dans le temps comme dans notre patrimoine.
Jacques bethuel
2 mois
Bonne remarque !
Bien dit !