Post de Amélie Meulder

📚 L'analyse du sociologue François Dubet, propose une réflexion profonde sur l'emprise croissante de l'école dans notre société et ses effets paradoxaux sur l'exclusion. Il nous explique qu'autrefois, les destins scolaires étaient souvent prédéterminés par l’origine sociale et le sexe. Aujourd’hui, malgré une ouverture apparente, les inégalités initiales se cumulent tout au long des parcours éducatifs, renforçant les différences et augmentant la perception de l’échec personnel. François Dubet souligne que l'école exerce un monopole sur la définition du mérite, où les diplômes déterminent la valeur et le parcours social de chacun. Face à cette emprise, certains jeunes préfèrent refuser le jeu scolaire pour sauvegarder leur dignité, choisissant l’échec plutôt que de le subir passivement. Cette attitude révèle un profond sentiment d’exclusion et d'humiliation face à un système perçu comme injuste. Pour lutter contre cette exclusion, l’école doit reconnaître qu'il existe d'autres manières de se former et diverses formes de mérite. C'est très intéressant, lisez l’article complet👇🏼 #Education #Inclusion #Sociologie #FrançoisDubet #EgalitéDesChances #InégalitésScolaires #MassificationScolaire

Bien que l'école soit de plus en plus inclusive et que le nombre de diplômés en France n'ait jamais été aussi élevé, l’Observatoire des inégalités constate qu'elle génère de l'exclusion. L’analyse du sociologue François Dubet met en lumière ce phénomène. Ce qui rentre en jeu : ❌Les inégalités sociales La scolarité est devenue plus accessible mais les inégalités sociales persistent.  En effet, si les parents issus de milieux favorisés facilitent plus souvent des activités à la maison favorisant l’apprentissage de la lecture dès les premières années de scolarité, les parents issus de milieux défavorisés se sentent souvent désarmés et peu outillés pour accompagner leur enfant. 🤝Il est crucial de favoriser l’égalité des chances en donnant aux enfants les mêmes possibilités de réussir à l’école, dès le plus jeune âge. Cela passe notamment par l’établissement de politiques éducatives inclusives et par des mesures soutenant tous les élèves, quelle que soit leur origine socio-économique. ✅Nos programmes Coup de Pouce, basés sur le jeu et le renforcement de la relation école-famille, développent le sens donné aux apprentissages fondamentaux en faisant vivre aux enfants qui en ont besoin plus de situations de réussite à l’école. 🗞️L’article est disponible ici : https://lnkd.in/gcQDPXA3 Pour plus de ressources scientifiques sur les enjeux des inégalités sociales et scolaires, rendez-vous sur sur notre page 👉 https://lnkd.in/gwwyT32b

https://lnkd.in/egjTpRt7 Un article examine l'importance excessive accordée aux #diplômes dans nos vies, suggérant que l'école monopolise aujourd'hui la définition du #mérite. Historiquement, l'#éducation a été conçue comme un moyen de promouvoir l'#égalité des chances, mais en réalité, elle renforce souvent les #inégalités sociales. Les diplômes deviennent des sésames indispensables pour accéder à certains statuts, marginalisant ceux qui ne suivent pas le parcours scolaire classique. L'auteur propose de repenser la notion de mérite, en la détachant de la seule réussite scolaire pour intégrer des formes #alternatives de #reconnaissance des #compétences. Il est suggéré que l'#école devrait évoluer vers une approche plus #inclusive et #flexible pour mieux s'adapter aux divers talents. Ce changement pourrait redonner de la #valeur à des #parcours #professionnels non académiques et réduire la #pression sociale autour des diplômes. Marie Duru-Bellat François Dubet

Quand les destins sociaux sont étroitement liés aux diplômes, la compétition s’accroit aux portes des filières les plus prisées, la pression scolaire se répercute dans les familles et les inégalités entre les jeunes se creusent. Ne faudrait-il pas alors repenser notre vision du mérite, monopolisée aujourd’hui par l’école ? Peu de politiques sont aussi consensuelles que les politiques éducatives menées en France ces dernières décennies : même si leurs modalités concrètes font débat, aucune voix ne s’élève contre l’expansion considérable de la scolarisation à laquelle elles mènent. Depuis les années 1950, le taux de bacheliers a été multiplié par plus de 15. En 1970, 44 % des jeunes de 17 ans étaient scolarisés ; ils le sont quasiment tous aujourd’hui (96 %). Un consensus semble s’être installé sur le fait que l’éducation scolaire serait la meilleure manière d’instruire et d’éduquer un enfant, de former des travailleurs qualifiés et des citoyens actifs. Diffuser plus largement l’éducation, ce serait aussi tendre vers plus d’égalité des chances. Se demander si ces promesses ont été tenues, ce n’est en rien contester la valeur de l’éducation. Mais il en est de l’explosion de la scolarisation comme du développement des sciences et de l’industrie qui ont tant enrichi nos sociétés mais qui, par leur dynamique même, ont endommagé la nature, produit de nouvelles inégalités, à tel point que l’on questionne leur expansion infinie… Toujours plus d’un bien n’est pas forcément bénéfique.

https://lnkd.in/eeKTSZXs "Quand tout se joue à l’école, l’utilitarisme s’impose. On étudie d’abord ce qui est utile au prolongement des études et à la sélection. Et cette tendance est de plus en plus prononcée quand la massification scolaire accentue mécaniquement la concurrence. Ainsi la valeur éducative et culturelle des études compte moins que leur valeur sélective. Dès lors, les familles choisissent, parfois très précocement, les formations et les établissements qui sont tenus pour les plus efficaces et les plus sélectifs. Quand il dispose de suffisamment de ressources, chacun, indépendamment de ses convictions, choisit les meilleurs établissements et les meilleures filières dans le public, et dans le privé. À terme, le séparatisme scolaire s’accroît avec des ghettos de riches et des ghettos de pauvres. [...] Quand l’école a le monopole du tri et de la définition du mérite, elle transforme la nature et l’expérience des inégalités. Les parcours scolaires, même s’ils restent socialement déterminés, se substituent aux destins de classes sans doute injustes mais dont les individus n’étaient pas tenus pour responsables. Le discours méritocratique distingue les vainqueurs, qui mériteraient leurs succès, des vaincus qui mériteraient leurs échecs puisqu’ils auraient pu réussir. Dans ce cas, soit ces derniers intériorisent leur indignité, soit ils s’opposent à l’école qui les aurait humiliés."

Pensons autrement le système éducatif ! Mesdames et Messieurs, Il est temps de remettre en question notre approche de l'éloge de l'excellence dans notre système éducatif. Trop souvent, nous avons favorisé les meilleurs élèves, laissant les soi-disant moins performants dans l'ombre. Cette pratique non seulement crée une division entre les étudiants, mais elle perpétue également une discrimination invisible. Le mérite ne devrait pas être défini uniquement par des résultats exceptionnels, mais plutôt par la capacité de surmonter les obstacles. Il est crucial de comprendre que tous les élèves, quels que soient leur origine sociale ou leur situation familiale, ont le potentiel d'exceller. En concentrant notre soutien sur les élèves performants, nous négligeons ceux qui pourraient exceller avec les bonnes conditions. Il est temps de renverser cette tendance en offrant des opportunités égales à tous les élèves, indépendamment de leur milieu familial. Les conditions difficiles ne devraient pas être un frein à la réussite éducative. Il est impératif que les autorités éducatives et les acteurs de l'éducation reconsidèrent leurs priorités. L'inclusion et l'équité doivent guider nos politiques éducatives. Accompagner les élèves issus de familles pauvres, vulnérables, ou confrontés à des situations familiales difficiles est la clé pour garantir que chaque enfant puisse atteindre son potentiel maximal. Ensemble, faisons de notre système éducatif un terrain équitable où chaque élève a la possibilité de briller. C'est en investissant dans le potentiel de tous que nous façonnons un avenir éducatif plus juste et prospère pour chacun de nos jeunes citoyens. Anselme Koovi ADJALLALA, professeur ès lettres, communicant politique, entrepreneur éducatif, promoteur miel de marque akú.

Construire son orientation: entre rêve(s) et réalité. Un 4 pages d'Edubref traite de l'une des questions les plus passionnelles du système éducatif. C'est que l'orientation concentre tous les enjeux entourant l'égalité des chances, l'égalité des possibles et la justice sociale, sans compter le fait qu'elle met en jeu les liens plus ou moins distendus entre parcours scolaire, insertion professionnelle et devenir-citoyen.

🤝 Entre « égalité des chances » et « réussite pour tous », l’école est prise au piège d’objectifs contradictoires : doit-elle d’abord s’attacher aux talents de ses élèves ou privilégier l’expression de leurs aspirations ? 🤔 
D’Affelnet à Parcoursup, l’orientation est supposée à la fois sélectionner les meilleurs et compenser les difficultés des moins aisés. Au bilan, tout au long de la scolarité, la politique d’orientation résulte de dispositifs épars qu’il semble important de remettre en perspective. 
Alors que la défiance fragilise la démocratie, notre système éducatif doit s’attacher à répondre aux désillusions de la méritocratie en diversifiant ses modèles de réussite et en valorisant davantage l’expérience et la prise de responsabilités. 👉🏻 Retrouvez l’article dans son intégralité sur : https://swll.to/iAqKGt 👉🏻 Également sur le site de la revue Constructif : https://swll.to/jZZpY99

Le paradoxe français synthétisé en quelques pages ..

Je tiens à saluer le courage de Madame Pascale Bourgeois pour sa prise de position courageuse et éclairée sur les déficiences de notre système éducatif universitaire. Son analyse révèle une réalité alarmante mais cruciale : l'érosion continue des standards académiques au nom de la diversité, de l'inclusion et de l'équité. Il est impératif de reconnaître que l'enseignement supérieur doit rester un lieu d'élévation intellectuelle et non simplement une voie vers l'obtention d'un diplôme. Ayant lutté toute ma vie contre les inégalités, je demeure pragmatique sur le fait qu’obtenir un diplôme universitaire ne devrait pas être un droit mais bken un privilège qui se mérite. Au cégep, où j'ai eu l'occasion de constater personnellement ces phénomènes, les politiques actuelles, telles que l'admission d'étudiants dans des programmes malgré d'évidentes limitations physiques ou psychologiques pertinentes à leur champ d'étude, illustrent parfaitement ce déclin. Accepter une personne non voyante en soins infirmiers ou une personne aux prises avec de l'anxiété sévère en radiodiagnostic médical sans égard aux implications pratiques de ces choix pose la question de la pertinence de nos critères d'admission. Lors d'une discussion avec une spécialiste en équité, diversité et inclusion (EDI), cette dernière défendait l'admission hypothétique d'un individu sans bras dans un programme de pilote de chassr. Elle avait été endoctrinée par ce que certains pourraient appeler la "nouvelle religion" de l'EDI, où la lutte contre l'intolérance est confondue avec la tolérance de pratiquement tout, indépendamment des considérations pratiques ou des risques impliqués. Il est essentiel de rappeler que ça ne devrait pas être aux institutions éducatives de se plier aux caprices individualistes des étudiants, mais aux étudiants de s'adapter et de se hisser au niveau exigé par des institutions dédiées à l'élite intellectuelle. L'éducation devrait chercher à élever tous les étudiants, mais sans compromettre les exigences qui garantissent l'excellence académique et professionnelle. En conclusion, je soutiens pleinement Madame Bourgeois dans son appel à un retour à un enseignement qui valorise la connaissance et la rigueur. Nos universités et cégeps doivent maintenir des standards élevés pour garantir que nos diplômés soient non seulement compétents, mais également capables de contribuer de manière significative à notre société. La médiocrité ne doit pas devenir une valeur nationale!