LA SOLUTION, LA SOLUTION UNIQUE, LA SEULE !
Tout compatriote revenant en France, tout Français arrivant des zones en expansion, est effaré d'un phénomène. Dès le premier pied posé à Roissy, retrouver toujours et encore les mêmes problèmes non résolus.
Avec, à chaque reprise, les mêmes refrains officiels. Poseurs, prétentieux, inefficients. Avec des rechutes et encore des rechutes. Et la France glisse, et glisse encore. On en vient à guetter les agences de notation comme un mauvais élève le carnet scolaire...
Notre Pays, nous le savons, est pourtant riche de ressources, de variétés, de connaissances, et de sa position géographique.
Auparavant, on parlait de sa position géostratégique. Mais les plus récents présidents - surnommés "les Nuls" par les responsables étrangers ayant connu une autre France- ont massacré le travail de générations de diplomates. Pour couronner le tout, le pire d'entre eux a supprimé le Corps Diplomatique.
Et donc, encore et toujours, nous entendons les mêmes refrains : ainsi, le plus récent ministre affirme, comme ça, que telle gangrène sera éradiquée, et nianiania...
Les politiques, la plupart incultes, passent leur vie dans un espace virtuel, sans jamais prendre l'avis de gens qu'ils seront les premiers à vouloir décorer comme des sapins de Noël quand cela paraîtra utile à leur sixième chargé de com', presque aussi inculte qu'eux.
On peut penser ce qu'on veut de Michel Houellebecq mais on ne lui retirera pas sa faculté d'analyse. S'il y a un style Houellebecq, c'est bien une certaine lenteur presque hésitante, parce que dire ce que dit Michel Thomas n'est pas évident.
De la fréquentation des auteurs s'étant frotté à la chose publique, on apprend une chose, une seule : la méthode.
Toute grande politique est simple.
Elle n'est pas simpliste, et l'analyse lui a permis de déterminer quelle était la clef d'ogive.
L'expression "en même temps" est à cet égard la plus stupide.
Il faut toucher à une chose, une seule chose, y toucher une fois. Et une seule.
Faire une seule chose, mais une chose qui soit la clef d'ogive et qui entraînera l'ensemble.
Ayant quarante ans d'activité et de réflexion sur le monde policier et judiciaire, j'affirme que la seule chose utile à faire est l'élection des juges. C'est la clef d'ogive. Et Houellebecq s'est rallié à cette idée. Ou plutôt, elle lui est venue naturellement, parce que cet enfant de la banlieue Nord-Est, toujours en contact avec le monde réel, sait de quoi il parle.
On pourrait refaire la démonstration de l'inutilité de toute répression policière et donc, de toute prévention tant que l'appareil judiciaire est bloqué, que le temps judiciaire demeure inadapté.
Ah ! Si les Français pouvaient, telles des petites souris, voir l'intérieur de la machine ! Elle ne tiendrait pas une semaine.
Houellebecq, comme d'autres avant lui, et non des moindres -Hugo, Camus-, s'est interrogé avec humanité sur ce qui corrode notre société, devenue morbide.
Il serait temps de vivre.