Post de Arquus

Information importante a retenir sur ce segment de marché

Défense: le rachat du français Arquus par John Cockerill est finalisé, un géant est né L’entreprise de défense annonce la conclusion d’un deal historique pour l’industrie de défense belge. Une consolidation d’un milliard en vue et un pas important vers une européanisation du secteur. Francois Michel nous en expliquait l'enjeu: "C’est avant tout un projet industriel : nous concevons les tourelles de chars les plus réputées du marché et nous nous rapprochons d’un producteur de véhicules comme Arquus, ce qui permettra de maîtriser l’ensemble de la chaîne. Cette consolidation crée un acteur très important, dont le chiffre d’affai­res va atteindre un milliard d’euros à très brève échéance. A partir de là, on peut considérer qu’il y aura d’autres mouvements stratégiques." https://lnkd.in/enYU8iN6

Bonne ou mauvaise nouvelle pour la France? Réponse: mauvaise. "Après une tentative ratée en 2017, la 2ème fois devrait être la bonne pour John Cockerill (qui s'appelait alors CMI) pour s'offrir Arquus (appelé alors Renault Trucks Defence) pour un montant estimé à environ 300 millions d'euros. Le groupe belge a annoncé lundi qu'il est entré en négociations exclusives avec le suédois Groupe Volvo (dont le chinois Geely possède 16% de son capital) pour acheter le constructeur français de véhicules blindés légers Arquus. "C'est une très belle opération pour John Cockerill, qui réussit ainsi un mouvement majeur dans l'industrie de la défense européenne. « Elle marque également une étape majeure dans la création d'un champion européen de la défense, positionné de manière unique pour répondre aux besoins évolutifs des gouvernements en France, en Belgique, en Allemagne et dans d'autres pays partenaires », a confirmé John Cockerill dans son communiqué." Commentaire: Regardons les perdants et les gagnants. LES PERDANTS: NEXTER (= KNDS France) 1/ Qui était l’acheteur naturel d’Arquus, avec 4 programmes majeurs communs (VBCI, Caesar, Griffon, Jaguar sans compter le VBAE), générateurs de synergies de coûts (simplification des interfaces) et de revenus (meilleure compétitivité export). 2/ Qui loupe une opportunité de devenir LE leader français du terrestre à l’instar de Naval group et Dassault Aviation. 3/ Qui voit le renforcement d’un concurrent en France et en Belgique. LA FRANCE qui en ne poussant pas le rapprochement avec Nexter, dont elle est actionnaire à 50%, perd l’occasion : 1/ De simplifier et renforcer sa supply chain terrestre en faisant émerger un leader Nexter + Arquus. 2/ De mieux pérenniser Arquus, fournisseur important de son armée de terre. 3/ D’augmenter la souveraineté de ses industriels de défense, Nexter étant 50 % français alors que John Cockerill est 100 % belge. LES GAGNANTS: • LE SUEDOIS VOLVO : qui se débarrasse (enfin !) d’une division non stratégique voire gênante (car défense) et de petite taille à l’échelle du groupe. • LE BELGE JOHN COCKERILL, qui acquiert des compétences qu’il n’a pas, véhicules pour y placer ses tourelles, et une part de marché en France. • LA BELGIQUE, qui pourra confier le soutien des véhicules du programme CaMo à un acteur belgo-français plus compétent que John Cockerill seul. • KNDS ALLEMAGNE, qui bénéficie des affaiblissements de KNDS France. On résume : une mauvaise nouvelle pour la France. Une bonne nouvelle pour tous les autres: la Suède, la Belgique et l'Allemagne. Les Français ne paient pas des impôts pour favoriser "l'industrie européenne" ou "l'industrie des autres" contre les intérêts de l'industrie française. C'est tout l'avenir de notre filière terrestre qui est en danger. #faireface

On a donc donné Nexter aux Allemands. On vend Arquus aux Belges. On achète l'arme principale de l'armée, le fusil d'assaut à HK. Après l’abandon du Famas, qui faisait la fierté de Saint-Etienne tant il constituait une arme compacte à la cadence de tir élevée, notre Nation poursuit tambour battant son marathon de l'erreur en acceptant l'achat, par le Belge John Cockerill, de la filiale Arquus, deuxième constructeur français de blindés derrière Nexter. Plus grave encore, cette vente est présentée comme un "générateur de synergies" franco-belges par les thuriféraires de l'accord, véritables gestionnaires du renoncement. Rappelons que Bruxelles, comme Berlin, Amsterdam, Rome, Varsovie ou Copenhague, n'a jamais signé avec Dassault pour équiper son armée de l’air en Rafale, un avion de chasse pourtant performant et produit par un voisin. De cette audace seulement naîtrait un embryon de Défense européenne et donc l’amorce de ces « synergies » si souvent annoncées qu’on ne les attend plus. Hormis la Grèce et la Croatie, tous nos partenaires se maintiennent dans l'ombre étasunienne, achetant parfois, comme ce fut le cas en 2016 après la rupture du contrat polonais portant sur 40 Caracal d’Airbus, « sur étagère », c'est-à-dire sans obtenir la moindre compensation industrielle. Avec la vente d'Arquus, la France met à l'encan le dernier pan de ses fleurons industriels, à savoir ceux de la Défense qui nous procurent - mais pour combien de temps ? Petit rappel, notre président actuel est l’homme qui a conseillé la vente des turbines d’Alstom à l’Américain General Electric une perte majeur pour la France. En termes de réindustrialisation du pays et si on a effectivement une stratégie de réarmement, sur laquelle notre président a insisté récemment, je ne suis pas complètement convaincu par l'approche. #Arquus #france #deindustrialisation #industrie

Allemagne : des salariés de l'automobile reconvertis dans la production d'armes Les employés de l'équipementier automobile en difficulté Continental vont être transférés dans les usines du plus gros fabricant allemand d'équipement militaire Rheinmetall, dont les affaires sont florissantes, ont annoncé vendredi les deux entreprises qui ont signé un accord de coopération. A lire sur Autoactu.com (lien en premier commentaire)

Armement : la qualité allemande made in Algeria a le vent en poupe Par Farid L. 12 mars 2024 ANP – L’armée algérienne a augmenté sa production de véhicules blindés allemands Fuchs 2, dans le cadre d’un accord que l’Allemagne et l’Algérie ont conclu en 2014. Notre pays envisage même de lancer son exportation. Rheinmetall a annoncé, dans un récent communiqué, que l’un de ses partenaires internationaux (l’Algérie, NDLR) a passé une commande pour la fourniture de composants du Fuchs 2 pour la production du véhicule blindé à roues. Le conglomérat industriel indique que cette commande s’inscrit dans le cadre d’un vaste accord de coopération conclu il y a près de dix ans (en 2014) entre le ministère allemand des Affaires économiques et l’Armée nationale populaire (ANP). Au départ, Berlin s’était engagé à aider l’Algérie dans le secteur militaire et à recevoir, en retour, du gaz liquéfié (GNL). Bien que ses livraisons ne se soient jamais concrétisées, la collaboration dans le domaine de l’armement s’est renforcée. Rheinmetall a construit une usine dans le sud de l’Algérie pour la production de blindés Fuchs 2. Vers l’exportation des blindés Fuchs 2 produits en Algérie Rheinmetall ajoute que la production en Algérie a connu une augmentation de la valeur ajoutée au cours des dernières années. En outre, l’armée algérienne a consenti des investissements pour assurer un usinage, un soudage et un traitement de surface de haute qualité. GTK Boxer, le nouveau modèle de véhicules blindés allemands que l’armée algérienne veut acquérir. « Ce partenariat stratégique de longue date entre ainsi dans une nouvelle phase prometteuse », souligne le conglomérat allemand. Ce dernier parle même de « l’exportation potentielle de véhicules Fuchs 2 produits dans le pays partenaire (l’Algérie, NDLR) ». Par ailleurs, les composants de ces blindés proviennent des installations allemandes de Rheinmetall, puis assemblés en Algérie. La récente commande de porte sur un total de 980 véhicules Fuchs 2, dont le montant est estimé, par les experts, à plusieurs centaines de millions de dollars. Selon des rapports antérieurs, l’ensemble des affaires entre Rheinmetall et l’Algérie atteindrait la somme 2,7 milliards d’euros, marquant ainsi l’une des commandes étrangères les plus importantes du groupe. Bien que la production de véhicules blindés Fuchs en Algérie doive se poursuivre jusqu’en 2028, il est probable que la collaboration perdure. En effet, le gouvernement algérien envisage l’acquisition du véhicule blindé à roues Boxer, une alternative plus moderne au Fuchs.

Que l'Allemagne accélère le renouvellement de ses moyens terrestres, ce n'est pas surprenant. Que Rheinmetall assure la production, ce n'est pas étonnant non plus, même si d'autres compagnies dont KMW sont partie au projet Boxer. Que l'armée de terre allemande choisisse un standard conçu pour l'Australie, pourquoi pas, c'est de nature à simplifier et accélérer les choses. . Par contre, que les véhicules soient produits en Australie et rapatriés en Allemagne pour livraison, c'est beaucoup plus étonnant. Cela pourrait indiquer qu'on a vraiment priorisé une logique de rapidité de l'opération, et qu'on ne veut pas s'embêter avec les contingences d'une adaptation de l'outil industriel de Rheinmetall en Allemagne. Sauf que... 123 véhicules à livrer entre 2025 et 2030, ça ne fait pas un rythme particulièrement rapide, même si le délai avant la première livraison est plutôt bon. Et à 22 M€ pièce, ce n'est pas bon marché non plus. Toutefois, les premières années de MCO sont incluses dans ce prix.

✈️ FIGEAC AÉRO remporte 3 nouveaux contrats sur l’A320 pour 65 millions d’euros ! Nous sommes fiers d’annoncer la signature de trois nouveaux accords majeurs avec Airbus et un autre client de premier ordre pour un montant total de 65 M€. Ces contrats viennent renforcer notre position stratégique sur la famille A320 et soutenir l’augmentation des cadences de production (objectif de 75 appareils par mois à l'horizon 2027) Ces nouveaux contrats mobiliseront l'expertise du Groupe FIGEAC AÉRO dans l'usinage de métaux durs et d'alliages légers, notamment au cœur de notre site historique de Figeac. Au-delà de ce savoir-faire unique, la politique d'investissement ambitieuse menée par le Groupe au cours de la dernière décennie nous permet d'offrir une solution industrielle optimisée et rapide, favorisant la montée en puissance des cadences de production. Ces nouvelles victoires marquent une avancée significative vers l'objectif de nouvelles affaires de PILOT 28, visant à générer entre 80 et 100 M€ de chiffre d’affaires annuel supplémentaire d’ici l'exercice 2027/28. En seulement neuf mois, un tiers de cet objectif a d'ores et déjà été sécurisé.

Doublement logique. D’abord, ce n’est pas au lobby industriel de s’étriper sur cette question éminemment réglementaire et politique, d’autant que les industriels n’ont pas les mêmes intérêts. Pour Dassault, le marché est malheureusement hors UE, ce qui n’est forcément le cas pour les autres. Ensuite, c’est à la commission de consulter, de faire la synthèse et de mettre un document sur la table qui devra être discuté pied à pied, notamment sur cette question délicate avec les États. Manœuvre habile et grossière de la commission pour obtenir une réponse commune des industriels et contester ensuite les prérogatives nationales sur le contrôle à l’export (« enfin, ce sont les acteurs du marché qui le demandent… !!!»). Dassault a le nez creux de ce côté là aussi. Cela étant dit, saluons l’idée d’une stratégie européenne en faveur de l’industrie de défense. Les ventes de F35 en Europe montrent qu’il est temps d’en avoir une…stratégie

Avec une augmentation de ses prises de commandes de plus de 130 % par rapport à l’année précédente, le groupe franco-allemand de technologies militaires KNDS France enregistre la plus forte croissance de son histoire au cours de l’exercice 2023.