Post de Arthur Auboeuf

Que la nature est belle

BRAME DU CERF 🦌 I La saison du brame du cerf vient de débuter dans le massif de l'Aigoual. Elle va se poursuivre jusqu'à la mi-octobre. Quelques précautions sont à observer pour tous ceux qui voudraient s'approcher des animaux pendant cette période, à lire dans cet article de DUCHESNE Sylvie pour France Bleu Gard Lozère (lien en premier commentaire) : - Rester à bonne distance. - Veillez à ne pas vous écarter des pistes et des sentiers autorisés, et à emprunter uniquement les pistes, routes et voies ouvertes à la circulation. - N’utilisez pas de sources lumineuses pour observer les animaux. Privilégiez les soirs de pleine lune ou de ciel découvert. - Munissez-vous de jumelles : en augmentant votre distance d’observation, vous respecterez la quiétude des animaux, assisterez à des scènes plus longues et plus intéressantes et garantirez votre sécurité ! - N’emmenez pas de chiens, même tenus en laisse. - Les cerfs sont sensibles aux odeurs. Evitez donc de fumer ou les parfums trop forts. - Veillez à vous assurer que le site sur lequel vous vous rendez ne fait pas l’objet d’une action de chasse, et notamment d’une battue. #Cévennes #Cerf #brameducerf

Chasse présidentielle ou chasse entre amis en Bourgogne ? Longtemps les chasses présidentielles consistaient en un lâcher de gibier d'élevage (faisans, lièvre). La domestication de ces animaux étaient telle qu'ils n'étaient plus sauvages, avaient perdu leur instinct de survie et représentaient des cibles aisées à acquérir pour des fusils inexpérimentés. Par opposition, une chasse entre amis, en Bourgogne par exemple, se fera à la poursuite d'un gibier sauvage. Les meilleurs fusils ne sont pas sûrs d'avoir accroché de trophées à leur tableau en fin de journée. Mais journée après journée, l'étude des indices de présence, de passage permettront que le tableau s'enrichisse de trophées au cours de la saison. Il en va de la chasse de têtes comme de la chasse au fusil (à ceci prêt que la chasse de têtes donnent une nouvelle vie professionnelles à leur prise). Les meilleurs candidats ne sont pas des candidats d'élevage. Endurants à la fatigue, sobres, intelligents, tour à tour agiles et patients, ayant le sens de l'orientation et pour certains le sens du collectif, ils sont avant tout farouches et discrets ; ils brouillent les pistes, ils flairent les appâts, démasquent les appelants et reconnaissent les appeaux. Ils sont insaisissables pour les consultants inexpérimentés, pour les cabinets qui manquent de flair, pour les services RH qui préfèrent consommer que chasser. Alors comment un service RH peut-il reconnaître à son tour le bon chasseur qui va rabattre le candidat idoine ? Ce n'est pas le chasseur qui vous promet le candidat sous une très courte durée, puisque ce sera un candidat d'élevage. Ce n'est pas la superficie de son aire de chasse (ses bases de données). Ce n'est pas le calibre de son fusil ni le luxe de son relai de chasse (ses locaux). Le bon chasseur, c'est celui qui a le sens de l'observation, qui sait trouver les points d'eau, qui apprend les heures, le mode de reproduction, cartographie les migrations, au coup d'oeil et à bonne distance identifie le mâle et la femelle, son âge, son poids. Dans un groupe, il sait lequel viser. Le bon chasseur c'est enfin celui qui agit en sécurité : il peut se mettre à l'affût jusqu'à la tombée de la nuit, il pratique le tir fichant, il sait quelles sont les limites du champ dans lequel il doit tirer (et pas au-delà). En un mot, un bon chasseur de têtes sait qu'il faut de la courtoisie et de la prudence pour éviter des balles perdues qui peuvent causer des dommages aux autres comme à lui-même. Le corollaire, c'est que le service RH doit suivre le cabinet dans sa chasse. Il doit savoir patienter. Il doit aimer à son tour l'observation et apprendre des habitudes discrètes de ces candidats farouches. Et quand une chasse de têtes est terminée, quel plaisir de boire non pas à deux au-dessus d'un gisant, mais à trois au-dessus de l'avenir. En ce mois de septembre, NAXOS vous souhaite une bonne chasse... de têtes. ci-dessous, Diane, déesse de la chasse (parc du château de Fontainebleau)

Identité : Lynx boréal Job : Icone de la prévention routière Le lynx boréal est une magnifique gravure de mode que nous avons la chance de compter dans nos forêts françaises, plus précisément dans les Vosges et le Jura. De la taille d'un chevreuil (ne cherchez pas, même votre matou obèse n'est pas au niveau) et pesant une vingtaine de kilos, c'est le plus grand félin d'Europe. 😸 Aujourd'hui, il ne reste plus que 200 lynx en France. Ce qui est très très très peu. La faute à qui ? Aux braconniers... et aux automobilistes. 🚗 En effet, notre félin vit seul sur un grand territoire - celui d'un mâle peut équivaloir à la superficie de Paname ! - qui est toujours morcelé par des routes. Chaque traversée de goudron est une prise de risque énorme pour notre ami à oreilles pointues. (L'occasion de rappeler qu'on n'est quasiment jamais à plus de 5 kms d'une route en France et que cela pose problème à un grand nombre d'espèces sauvages.) Malgré son côté très solitaire, le lynx a trouvé une manière de cohabiter avec ses voisins : les territoires comportent des « zones neutres » où il est possible de circuler sans qu’il y ait affrontement. Une bonne manière d'éviter de se crêper le chignon entre voisins. 👯 A l'inverse du loup, le lynx ne peut pas compter sur une meute pour chasser. Il s'est donc doté d'un sacré avantage compétitif pour se nourrir en hiver : des raquettes ! 🏓 En effet, ses pattes sont très larges, à l'inverse de celles de ses proies - chevreuils notamment - dont le poids ne repose que sur de petits sabots. Il parvient ainsi à ne pas s'enfoncer dans la poudreuse lorsqu'il les pourchasse. Habile. Il a aussi une très bonne oreille et peut entendre le bruit d’une musaraigne sous 40cm de neige. Bon, ne mangeant pas de musaraigne cet exemple ne lui sert pas à grand chose mais vous voyez l'idée. 😅 En revanche, il ne peut pas vraiment compter sur sa vue perçante : et oui, le fameux "oeil de lynx" est une légende ! En fait, l'expression initiale est « avoir des yeux de Lyncée », en référence à un héro de la mythologie grecque capable de voir au delà de murailles épaisses. Donc rien à voir avec notre félin. C'est un peu comme si "eye of the tiger" faisait en fait référence à "œil de Taylor" (Swift). Vous voici maintenant en train de vous prendre pour Rocky, tout en fredonnant de la pop américaine. Certes, c'est ridicule mais au moins vous avez détourné l'espace de quelques secondes votre esprit du résultat des élections européennes d'hier. 🙄 Alors, que fait-on pour l'aider (le lynx, pas Stallone, ni Taylor) : ✅ On crée des corridors écologiques, pour lui permettre de se déplacer. En effet : avoir des petits confettis d'espaces protégés sur le territoire ne suffit pas, s'ils ne sont pas reliés entre eux pour permettre la circulation des espèces ✅ On est particulièrement vigilant en voiture - les collisions avec les voitures sont la 1ere cause de mortalité des lynx en France tout de même !

Le Sonneur à ventre jaune - Bombina variegata Petit crapaud de 3 à 5 cm reconnaissable à sa robe pustuleuse marron, sa pupille en forme de coeur et son ventre jaune parsemé de tâches noires à grises, le sonneur à ventre jaune est une espèce présente dans une grande partie de l’Europe, de la France à la Roumanie. Au sein de l'hexagone les populations les plus importantes se trouvent dans le nord-est, les Alpes et le Massif central, avec quelques populations résiduelles dans l’ouest. Dans notre région Provence-Alpes-Côte d'Azur ce dernier a disparu de nombreux départements comme le Vaucluse, les Bouches-du-Rhône ou bien encore les Alpes-Maritimes au cours du XXe siècle. Les principales raisons de sa disparition sont la destruction de ses habitats de prédilections que sont les zones humides temporaires. Ce dernier n'est à l'heure actuelle présent en PACA que dans les Hautes-Alpes et quelques stations éparses dans le nord des Alpes-de-Haute-Provence. Individu observé au cours d'une prospection ciblée sur cette espèce dans le cadre d'un suivi par photo-ID/CMR. Plusieurs individus furent observés ce jour-ci soit relativement tôt en saison puisqu'au début du mois d'Avril. Les températures clémentes et chaudes des premières semaines du printemps ont réveillé les sonneurs... PHOTO : (c) Antoine Coquis SOURCE : PNA/PRA Sonneur à ventre jaune

Le promeneur attentif pourra voir ce panneau à l'entrée de plusieurs cimetières en France, pas uniquement militaires. A cela plusieurs raisons. Les Britanniques (et par extension les pays du Commonwealth) ont une tradition de non rapatriement des corps des soldats tombés en opération, contrairement aux Etasuniens par exemple. De plus, les Britanniques ont toujours préféré enterrer leurs soldats le plus près possible de leur lieu de décès, ce qui a conduit à la création de plusieurs dizaines de cimetières, certains très petits, d'autres très imposants, surtout dans le Nord de la France après la Première Guerre Mondiale. Lors de la suivante, il y eut des décès non pas uniquement sur le front, mais également dans les airs. Souvent, quand vous voyez ce panneau à l'entrée d'un cimetière communal, c'est qu'il abrite les tombes d'un équipage d'avion qui s'est écrasé non loin de là. Il faut se rendre compte que ce sont bien les équipages de bombardiers qui, durant le conflit, ont payé le plus lourd tribut, en proportion. La perte d'un seul avion se traduisait par la perte concomitante, le plus souvent, de tout l'équipage, qui était souvent constitué de membres de diverses nationalités. C'est ainsi que, le long des routes aériennes empruntées par les bombardiers vous pouvez trouver ces panneaux, jalons émouvants d'une mémoire particulière : celle de ces jeunes hommes qui risquaient leur vie à plusieurs milliers de mètres d'altitude pour combattre la barbarie. Ces tombes sont aujourd'hui entretenues par la Commonwealth War Graves Commission en France, dont le siège français est à Beaurains, dans le Pas de Calais. Le parti pris a été de créer des lieux de recueillement soigneusement entretenus et fleuris, et comme me l'a confirmé un jardinier avec qui j'ai pu échanger, le CWGC met les moyens. En tant que bi-national, je ne peux m'empêcher de penser, avec un pincement au cœur, que les soldats français morts pour la France n'ont jamais bénéficié d'une telle attention, quand on voit l'état de leurs tombes et de leurs cimetières, en béton brut le plus souvent, et que le Souvenir Français essaie d'entretenir avec les faibles moyens qui lui sont alloués. Alors que nous célébrons bientôt le 80ème anniversaire de la Libération de notre pays, n'oublions jamais. Image : plaque à l'entrée du cimetière d'Ars-en-Ré - Wikipedia Commons.

Beauté rare en perspective 🤩 On connait tous la cigogne blanche, emblème de l’Alsace 🥨 depuis le Moyen âge et célèbre pour les livraisons de bébés ; mais connaissez-vous la cigogne noire ? Farouche et discrète, la cigogne noire (ciconia nigra) fuit les zones habitées et se réfugie plutôt dans les espaces forestiers humides 💧🌳, loin de la foule. Les observations directes sont très difficiles ; tentez de vous approcher et l’échassier prendra aussitôt la fuite ! Ces images sont donc très précieuses. Capturées grâce à la FLEX-S de SPYPOINT, elles permettent d’étudier l'espèce aujourd'hui strictement protégée car en grand danger. Le 3 mars célèbre la 𝙟𝙤𝙪𝙧𝙣𝙚́𝙚 𝙢𝙤𝙣𝙙𝙞𝙖𝙡𝙚 𝙙𝙚 𝙡𝙖 𝙫𝙞𝙚 𝙨𝙖𝙪𝙫𝙖𝙜𝙚 🦅🍃. Rappelons que la faune sauvage contribue activement à la santé des écosystèmes et joue un rôle déterminant dans la chaîne alimentaire et l’agriculture durable🌾. Alors, profitons des fabuleux spectacles que nous offre la nature mais avec respect et responsabilité 🌈. #camera #observation #faune #nature

Qui a tué la baleine #5120 ? L’Atlantique Nord s’est une nouvelle fois transformé en scène de crime après la découverte d’un nouveau cadavre de baleine franche cette semaine. La nouvelle victime - dénommée #5120 - est une femelle âgée d’à peine un an et a été retrouvée au large des côtes de la Géorgie, aux États-Unis. Les experts de la NOAA: National Oceanic & Atmospheric Administration ont découvert qu'elle présentait des fractures du crâne et d'autres signes de traumatisme compatibles avec une collision avec un navire. C’est au moins le quatrième cadavre de ce mammifère marin, pouvant facilement atteindre la taille d’un bus, que les autorités retrouvent. Un drame, alors qu’il reste moins de 360 baleines, et parmi elles moins de 70 femelles en capacité de reproduction. Si les causes de cette extinction sont connues - bonjour la chasse à tout-va pour utiliser la graisse comme matière première de cosmétiques, de cuir et de savon -, les responsables de sa possible disparition aujourd’hui peinent à être démasqués. Moteurs de bateaux ? Braconnage ? Filets de pêche ? "Le cimetière de baleine continue de croître", a réagi Kathleen Collins, représentante de l'ONG ifaw dans The New York Times. "Bien que nous ne connaissions pas la cause de cette mort particulière, nous savons que l’activité humaine est la principale menace pour la survie de cette espèce." Tous les regards se tournent désormais vers les producteurs de homards, après qu’une corde appartenant à leur dispositif de pêche aient étouffé une baleine, l’hiver dernier. Les pêcheurs du Maine tentent de prouver leur bonne foi, mais déjà deux grands guides de fruits de mer américains ont décidé de les déréférencer. Alors au-delà des efforts visant à réduire la vitesse des bateaux qui n’ont pas porté leurs fruits, l’enquête devient politique. Des ONG ont poursuivi le gouvernement pour inaction. En réponse, des élus du Maine souhaitent insérer une disposition législative pour protéger les homardiers de toute nouvelle réglementation jusqu'en 2029 ! ------------------ Pour d'autres actus sur la #biodiversité, rdv sur La Corneille et sur notre newsletter : https://lnkd.in/eFZynJQa 🐋 Image : Une section de corde emmêlée autour de la baleine noire #5120 - NOAA

🥕 🥕 Les mouches de la carottes essaient de pondre 😰 Le troisième vol de la saison est en cours pour la mouche de la carotte, avec de fortes captures dans les parcelles d'ombellifères en ce début d'octobre. Favorisée par le temps frais et humide, la mouche se réfugie dans des zones abritées comme les haies et les arbres, évitant les vols par grand vent. La ponte se fait en fin de journée, influençant le moment optimal pour les traitements insecticides. Le piégeage avec des plaques chromatiques est essentiel pour surveiller l'activité des adultes et déterminer les seuils de traitement. La modélisation aide à anticiper cette période critique. Proposant un modèle de dynamique des vols de Psila rosae depuis plusieurs années, je cherche maintenant à l'enrichir avec la modélisation du troisième vol. 📈 Vos observations terrain peuvent contribuer à valider ce nouveau modèle. Toute expérience sur le positionnement des luttes contre la mouche de la carotte est bienvenue. Contactez-moi pour en discuter ! https://lnkd.in/ees7agm8

🔴 Le rétameur et le repasseur de scie Cela peut paraître étonnant aujourd’hui mais dans le monde d’avant la surabondance de tout, c’est-à-dire en France jusqu’au lendemain de la seconde guerre mondiale – il existait mille métiers – comme celui de rétameur, de repasseur de scie ou de raccommodeur de céramique par exemple - dont l’existence même nous dit la rareté des outils ou des ustensiles de la vie quotidienne. Le rétameur, par exemple, retapait les vieilles casseroles et les chaudrons hors d’âge dont il bouchait les trous (des trous dans une casserole ?!) et dont il renouvelait la couche protectrice destinée à préserver ledit objet (vieilles casseroles ou vieux chaudrons) de l’oxydation. Le repasseur de scie, quant à lui, que l’on appelait également le rémouleur, redressait et/ou aiguisait couteaux, ciseaux, poignards, hachoirs et tranchoirs en se rendant – tout comme le rétameur du reste – de village en village dans une France qui n’atteint jamais la parité urbain – rural qu’en 1931. Ci-dessous : sur cette belle photo, prise à Orcines, non loin de Clermont-Ferrand, on peut voir un rétameur (ou un étameur) à son ouvrage. La présence d’une bouteille de vin à côté de notre homme nous rappelle qu’en France, en 1930, moins d’un quart des 36 000 communes que compte alors le pays ne dispose d’un réseau d’adduction assurant la distribution d’eau potable à domicile. Moins d’un quart, dans un pays urbanisé à cinquante pour cent : cela signifie que l’eau courante n’arrive alors ni dans les villages, ni dans les petites villes. Pour éviter de boire une eau infectée, il était banal de boire du vin clairet, c’est-à-dire léger. Y compris pour les enfants auxquels on servait du vin dans les cantines jusqu’au lendemain de la seconde guerre mondiale. LL