À lire dans Le Parisien un super article sur les nouvelles méthodes de recrutements, quelques extraits !
« Compétences plutôt que CV : #AirFrance Industries recrute ses mécaniciens via des mises en situation
Pour la première fois en Île-de-France, l’entreprise demande à France Travail d’utiliser sa méthode de recrutement par simulation (MRS) pour dénicher ses futurs techniciens aéronautiques affectés à Orly (Val-de-Marne) et Roissy (Val-d’Oise).
« Ni CV, ni lettre de motivation. Pour rejoindre Air France Industries, il est possible de ne compter que sur ses propres habiletés et compétences naturelles. C’est du moins l’une des manières de recruter sur laquelle mise l’entreprise, toujours à la recherche de talents pour étoffer ses équipes à Orly (Val-de-Marne) et Roissy (Val-d’Oise), où elles entretiennent les avions des compagnies du monde entier.
Pour détecter ces talents cachés, Air France Industries a décidé de faire appel à France Travail (ex-Pôle Emploi) et sa Méthode de recrutement par simulation (MRS) pour la première fois en Île-de-France. Après une session dans le Val-d’Oise pour l’aéroport Charles-de-Gaulle, une autre est en cours dans le Val-de-Marne pour Orly. Elle se déroule dans l’agence France Travail de Chennevières-sur-Marne, la seule du département spécialisée dans la MRS.
Le principe ? Évaluer les compétences des candidats via une longue série d’exercices écrits et manuels, des ateliers où ils auront presque l’impression d’avoir un moteur d’avion entre les mains. »
« Ce jeudi matin, à Chennevières, les candidats du jour enchaînent les exercices sans broncher. « Nous allons tester votre dextérité », lance Maxime, l’un des conseillers MRS de France Travail. Une fausse perceuse dans une main, un caisson métallique sur leur table — « Imaginez que c’est un moteur d’avion fixé sur un pont, il ne doit pas bouger », explique sa collègue, Samia —, des feuilles à attacher dedans « sans gondoler », des points rouges à marquer avec un feutre pour perceuse dans de minuscules cercles… De quoi évaluer le sens de la précision et la concentration des candidats. « Pour faire les points, faut diriger ta perceuse avec les yeux », conseille l’un d’eux, qui a réparé des bus et des poids lourds pendant dix ans.
Suivent un exercice de décryptage de plans et calcul de cotes, un atelier démontage-montage de pièces mécaniques, une séquence calcul de variations de tensions électriques… Pas besoin d’avoir fait des études en la matière. Tout est question de logique, de réflexion et de débrouillardise. »
« Ça me plaît beaucoup, confie Jaouad, venu de Levallois (Hauts-de-Seine), qui cherche un emploi depuis quelques mois. Lorsque France Travail m’a parlé de ce recrutement original, j’ai tout de suite dit oui. J’étais dans le tertiaire, dans la culture, et je voulais me rapprocher de l’industriel. J’aime le côté manuel du mécanicien, l’aspect technique, les processus à respecter et surtout les apprentissages, pouvoir acquérir de nouvelles connaissances. »