À gauche, Jean-Michel Ribes. À droite, Roland Topor. Ils se sont rencontrés en 1969, chez le dramaturge Fernando Arrabal (dont Ribes met en scène la pièce « Le Lai de Barrabas » cette année-là). L’amitié est immédiate, les points communs nombreux : même rire « panique », même goût pour les univers dadaïstes et surréaliste. À partir des années 1980, les deux hommes commencent à travailler ensemble, au cinéma avec les séries cultes « Merci Bernard » (1982-1984) et « Palace » (1988). Au théâtre, ils se prêtent dès 1983 à un jeu de cadavre exquis : Ribes écrit une courte pièce, « Bataille navale ». Topor répond avec une deuxième, « Bataille intimes". Jusqu’à la cinquième et dernière pièce, « Bataille dans les Yvelines », écrite cette fois à quatre mains. Les cinq parties sont regroupées dans la pièce « Batailles », créée en en 1983 (avec Jean-Pierre Bacri, Philippe Khorsand, Tonie Marshall) au Théâtre de l'Athénée, et reprise au Théâtre du Rond-Point en 2008 (avec Pierre Arditi, François Berléand, Tonie Marshall). Cette photographie montrant les deux amis provient des archives dont Jean-Michel Ribes a fait don à la BnF, et qui font actuellement l’objet d’une exposition gratuite en galerie des Donateurs. Durant tout l’été, le public pourra ainsi découvrir de nombreuses pièces (carnets, manuscrits inédits, dessins, photos, affiches, maquettes…) qui retracent la carrière du dramaturge, mais aussi le fonctionnement du trépidant Théâtre du Rond-Point qu’il dirigea pendant 20 ans. 📅 « Jean-Michel Ribes, un pas de côté », exposition gratuite jusqu’au 15 septembre 2024 à la BnF | François-Mitterrand. 📣 Visite guidée par les commissaires de l'exposition, Lise Fauchereau et Hélène Keller, le mardi 16 juillet, sur réservation : https://lnkd.in/eG2QxTrF
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Le chasseur, la proie et le soleil, de Werner Colombani finement lu et chroniqué (lire ci dessous)par David Le Golvan ! Le livre est disponible sur le site de sans Crispation éditions et sur commande en librairie CHRONIQUE DE LECTURE : Le chasseur, la proie et le soleil ( Sans Sans crispation - éditions ) Le recueil de W. Colombani, loin d’une galerie de tableaux sagement enfilés, invoquera le liseur « excursionniste » et aventurier (le seul qui vaille la compagnie de Sans Crispation !-)à se frayer sa propre voie (« le lecteur te change à sa convenance, dans son espace et dans son moment ), souterraine et sinueuse, entre onze miniatures de prose, pas si minuscules que cela d’ailleurs tant elles valent leur pesant d’exploration, d’ un cabinet de curiosités poétiques, incasables, inclassables tout autant que familières ( cf. « Une brève histoire d’amour »).L’écriture se love, mâche et remâche les souvenirs d’ici et de là-bas, des traumatismes (cf « Images ») et des obsessions de l’écrivant avec un appétit ontophagique à la Goya, où le réel devient dual et duel (« gant blanc »/ « gant noir »). S’y dresse une carte chronogonique où le Temps et ses trois dimensions Présent/ Passé/ Futur s’entredévorent : « Le Présent n’a d’autre choix que de maintenir sa présence branlante ». S’y lit au bout le séquençage ADN d’une voix, parions sur celle de l’auteur, à l’histoire multiple, hélicoïdale, où le chasseur et la proie semblent ne faire littérairement qu’un dans l’inquiétude qu’ils ont à se reconnaître . L’écriture de W. Colombani, fidèle à la prose des grands auteurs sud-américains, est irradiante, possède un sens du saisissement immédiat, une facilité de l’image presque irritante pour l’Européen engourdi de « logos ( « Vous avez oublié de mettre des cadenas sur nos tombes » : qui dit mieux ?) qui ne peuvent laisser indifférent.
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Encore un passionnant numéro de la revue In situ du Ministère de la Culture à découvrir en ligne. Le thème abordé ici est celui du patrimoine du théâtre.
📢 Nouvelle livraison de la revue en ligne "In Situ. Revue des patrimoines" du Ministère de la Culture. Ce numéro intitulé « Lever de rideau sur les patrimoines du théâtre » est consacré à l'Art de l’éphémère : le théâtre revêt des formes et des réalités qui ont laissé de multiples traces matérielles. Architectures, textes, costumes, décors, affiches, vidéos... concourent aux expressions plurielles du spectacle vivant. Ce vaste ensemble constitue un patrimoine protéiforme, souvent en péril, qu’il s’agit de définir et d'interroger pour tenter d’en tracer les chemins de patrimonialisation. 📹 Pour accompagner ce dossier, deux vidéos d'entretiens ont été produites. 📖 Le numéro est disponible en libre accès sur https://lnkd.in/e3y9F5GX Jean-Claude Yon, Joël Huthwohl, Julie Faure, Château de Versailles, Château de La Roche-Guyon EPCC, Château de Compiègne, Château de Fontainebleau, Centre Pompidou, BNF,...
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En avril Marguerite Bordat et Pierre Meunier cherchent à renouveler le théâtre classique en insistant sur le lien entre le thème abordé et la forme théâtrale. Inséparé, le titre de leur projet aborde la question du lien, des liens, existants ou inexistants, concrets ou invisibles qui gouvernent l'Humanité. L'interconnexion vitale des individus est à l'épreuve des temps modernes. L'expression dramatique pour traduire fidèlement cette problématique est nécessairement protéiforme car en écho de la pluralité des éléments à lier. https://lnkd.in/erGqviwr
MARGUERITE BORDAT & PIERRE MEUNIER
http://villandar.ifs.sn
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https://lnkd.in/dpU4AfcH Aux déçus de R Scott et de son Navetleon, foncez voir du grand cinéma avec la vision qu'à A Gance sur Napoléon!!! Bien évidemment, tout n'est pas rigoureusement historiquement exact mais rien de plus normal pour une film ! Et si R Scott pouvait bénéficier de ce même présupposé, son film manquait cruellement de souffle ! Point ici ! Et même si on peut ne pas être d'accord avec sa vision, naïve, apologetique, nous avons au moins une vision ! Mieux, quand on pense à la date du film d'Abel Gance-1927!!!-, mais combien de trouvailles visuelles, symboliques, combien le film de 2023 avec tous ces moyens techniques paraît au final, un peu fade y compris dans le traitement de l'image. Quelle claque que cette partie 1 d'Abel Gance ! Que les scènes du siège de Toulon sont d'une modernité visuelle, d'un traitement de la violence auquel je ne m'attendais absolument pas. Par moment, c'est à se demander si Spielberg ne s'est pas inspiré de cette séquence pour son introduction à "il faut sauver le soldat Ryan"... Bien sûr, c'est du cinéma muet, bien sûr il y a des longueurs (la corse notamment en dépit d'une cavalcade digne de zorro qui rend la chose un peu moins longue et plus drôle !) ce qui rend le film pas forcément très accessible, mais il y a des morceaux de bravoure, des plans géniaux... Il y a une âme dans ce film ! Quoi de plus normal au fait puisqu'il s'agit d'un film sur l'empereur, "l'âme du monde" d'Hegel... Vivement la partie 2 !!!
Evénement
institut-lumiere.org
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Coulisse VS Montage Voici les coulisses de cette scène finale de la vidéo Valet de Pique. Je vous raconte : Pour cette scène finale, je voulais créer la surprise. Provoquer l'inattendu pour avoir une scène mémorable. L'idée était simple. Pour apporter de la poésie, pendant les derniers mots de ma présentation, des pétales de fleurs voleraient autour de moi. Matériel : des pétales, un souffleur de feuille (pour le jardin), le matériel de vidéo (lumière, caméra, etc..), et quatre personnes. La difficulté : si on loupe la scène, il faut ramasser toutes les pétales et recommencer ! On se lance, scène finale, première : la caméra bug ... On se lance, scène finale, deuxième : je bafouille ... On se lance, scène finale, troisième : plus de mémoire sur la carte SD... On se lance, scène finale, quatrième : cette fois-ci c'est la bonne !
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https://lnkd.in/e9Kz7wRc Voici la 4ème étape de mes films sur la perspective consacrée à la perspective intérieure d’une pièce. Abonnez-vous s’il vous plait et vous serez avisé de mes dernières parutions
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Merci beaucoup pour vos messages et vos avis sur le livre TADZIO MOURIR À VENISE ✨️🙏 Une critique à découvrir sur Babelio : Tadzio: Mourir à Venise de https://lnkd.in/etWY_w2q TADZIO Mourir à Venise est un livre étonnant. J'ai la chance de connaître l'univers cinématographique de Jérémy Niels Circus (par ailleurs réalisateur), il ne pose jamais de frontières entre le réel et l'imaginaire, le roman et le conte, la vraie vie et la vie rêvée. Tout se mêle à se confondre. Dans cet essai, il retourne sur les traces du film mythique Mort à Venise et va à la rencontre des deux Tadzio, le héros du livre de Thomas Mann et l'acteur qui l'a incarné à l'écran Bjorn Andresen. Les deux entrant dans un dialogue à travers temps. L'enfermement du héros dans la littérature faisant miroir à la tragédie de l'acteur déclaré le plus beau garçon du monde. L'ombre portée par Thomas Mann et Luchino Visconti est immense, Jérémy Niels Circus trouve un chemin lumineux, une place particulière en abordant avec force les thèmes du règne de la beauté, de la puissance du cinéma et du passage du temps sur les œuvres et les êtres. Les héros de roman et les acteurs de cinéma accèdent-ils à l'éternité ou sont-ils condamnés à errer pour toujours dans leur œuvre ? Quelle est pour nous la frontière entre vivre sa vie et la rêver ? Les réponses sont multiples, vastes, intérieures. Le style est sobre, l'écriture précise. L'inspiration est à la fois poétique et philosophique. Des photos de l'auteur (par ailleurs photographe) illustrent le propos, l'amplifient et le magnifient. On est emporté dans ce voyage comme on l'est par la ville éternelle de Venise. L'essai invite à se replonger dans les deux chefs d'œuvre. Merci à Jérémy Niels Circus pour cette invitation au voyage et pour ce livre rare, passionné et passionnant.
Critique de Tadzio: Mourir à Venise - Jeremy Niels Circus par Manfred22
babelio.com
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Je suis musicien (chanteur, compositeur, arrangeur, pianiste) ainsi que comédien, et auteur pour la chanson et pour le théâtre.
Voici le teaser de ma pièce "Gary devant soi". 1ère dans une semaine au théâtre du Balcon à Avignon !
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🎥📸Cadreur/Monteur/Photographe/Futur Directeur Artistique Passionné par la création visuelle sous toutes ses formes, je m'efforce de capturer et de raconter des histoires à travers mon objectif et mes montages.
La qualité, la direction et l'intensité de la lumière peuvent changer radicalement l'atmosphère d'une scène, passant d'une ambiance chaleureuse et intime à une atmosphère sombre et angoissante. En somme, la lumière est un outil puissant pour les cinéastes pour exprimer leur vision artistique et captiver les spectateurs. Villedesete###DNA####Light###Cinema###
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Franc-maçonnerie, francs-maçons et cinéma (Par Pierre Courrege) ÉCRIRE, RÉALISER, PRODUIRE DE L’ÉCRIT À L’ÉCRAN La franc-maçonnerie, avec son histoire plus ou moins accessible à tous, avec ses rituels secrets plus ou moins divulgués et ses influences plus ou moins attribuées, alimente l’imaginaire collectif. Quant aux francs-maçons, ils sont souvent perçus comme membres d’une société secrète empreinte de mystères, d’intrigues, et détenteurs de savoirs ancestraux qui leur confèrent pouvoir et puissance. https://lnkd.in/e-ZtEv-Q
Franc-maçonnerie, francs-maçons et cinéma - Journal de la Franc-maçonnerie 450.fm
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