Nous avons vécu une très belle assemblée générale du Crédit Mutuel Centre Est Europe à Strasbourg, avec 6 000 élus mutualistes et salariés présents.
J’ai eu l’occasion de partager 4 choses importantes :
- La 1ère, c’est qu’au Crédit Mutuel, Mutualisme et Europe vont de pair.
- La 2ème, c’est que ma priorité comme président est d’être le représentant de la collectivité solidaire des sociétaires,
- La 3ème est une conviction profonde : le Crédit Mutuel joue un rôle clé dans la société.
- La 4ème est que nous allons Ensemble continuer à être en mouvement, dans l’action.
J’ai délivré un message fort sur l’Europe, à Strasbourg, capitale de l’Europe. J’ai fait un lien fort entre mes convictions sur le Crédit Mutuel et celles sur l’Europe.
« Il nous faut une Europe forte et performante, une Europe ouverte et fraternelle, une Europe démocratique et confiante dans ses valeurs. Pas une Europe du repli et de la méfiance.
Au moment du passage à l’euro, Jacques Delors a dit une chose très vraie que je veux reprendre à mon compte : « N’ayez pas peur, nous y arriverons ! ». Il disait aussi que l’Europe, c’est la compétition qui stimule, la coopération qui renforce et la solidarité qui unit.
On dirait une définition du mutualisme, le mutualisme moderne que nous voulons incarner au Crédit Mutuel.
Il faut faire attention à ce que l’Europe reste ce que ses fondateurs ont voulu, dynamique et protectrice à la fois. Il faut que l’Europe permette d’avancer et qu’elle ne nuise pas à la compétitivité.
Pour ce qui nous concerne nos métiers, oui, je suis favorable à l’union bancaire. Je suis pour que l’industrie bancaire soit une fierté européenne.
Mais, cela veut aussi dire qu’il faut un langage de vérité, notamment sur les nouvelles règles dites de Bâle 4. C’est une réforme qui a, sur le fond, de bonnes intentions, mais qui conduira malheureusement à un affaiblissement général des banques européennes. En stérilisant inutilement des fonds propres, on réduit notre capacité d’accompagner le développement de l’économie et le financement de la révolution écologique et solidaire.
C’est quand même paradoxal : on sait tous qu’il faut un effort colossal de rénovation énergétique et, exactement en même temps, Bâle 4 multiplie par 2,5 le besoin en fonds propres sur l’immobilier.
Attention à une Europe qui confond modernité et n’importe quoi, comme avec l’euro numérique. Je ne sais pas à quoi il va servir et je vois que même ses fervents défenseurs sont incapables de dire quel service il va rendre aux citoyens.
Comme l’a dit l’eurodéputé allemand M. Ferber : « c’est une solution qui cherche un problème. »
Pour autant, j’ai la conviction que notre avenir et notre développement sont intimement liés à une Europe forte, performante et innovante.
Je crois en une Europe au service de la paix et des peuples.
A l’image du Crédit Mutuel, je crois en une Europe unie et plurielle ».
J’ai plaisir à partager avec mon réseau le texte complet de mon intervention.