Chronique historique du 16 février sur #TheatrumBelli
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16 février 1986 : raid aérien français sur Ouadi Doum (conflit tchado-libyen).
Le raid aérien sur Ouadi Doum fut effectué par des avions français, le 16 février 1986, contre la base aérienne libyenne de Ouadi Doum dans le nord du Tchad, pendant le conflit tchado-libyen. Un second bombardement est effectué le 7 janvier 1987.
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Lorsque les forces du GUNT, sur ordre de Kadhafi, attaquèrent le sud du Tchad en février 1986, violant le 16e parallèle, la réaction française fut immédiate : l’opération Épervier débuta le 13 février. Elle amena un millier de soldats français au Tchad, et un raid aérien fut préparé. Le premier mouvement fut de regrouper à Bangui environ 15 Mirage F1 et Jaguar.
L’objectif de l’opération était d’endommager la piste d’atterrissage de Ouadi Doum dans le nord du Tchad, une piste de 3 800 mètres de long, construite par les Libyens entre novembre 1984 et octobre 1985. Ouadi Doum avait une grande importance stratégique, car il n’était possible aux bombardiers libyens d’attaquer la capitale du Tchad N’Djamena qu’à partir de cet aérodrome.
Après plusieurs répétitions, le 16 février, 11 Jaguar (7 armés de 12 BAP-100, 4 de 4 bombes de 250 kg) de l’Escadron 1/11 Roussillon escortés par 4 Mirage F1 de la 5e escadre de chasse quittèrent la base aérienne de Bangui pour Ouadi Doum, qui accueille alors des hélicoptères Mil Mi-24 et des avions à hélice SF.260 à 1 600 km pour ce qui est nommé l’opération Tryonix, un 12e Jaguar équipé de BAP-100 (bombe anti-piste) tombe en panne au décollage.
Quand les avions français attaquèrent, ils volaient très près du sol, empêchant les radars libyens et les missiles sol-air libyens de détecter les avions jusqu’à ce qu’il soit trop tard. Les avions effectuèrent un seul passage sur la cible, larguant une quarantaine de bombes BAP 100 et de bombes classiques de 250 kg sur la piste d’atterrissage, l’endommageant gravement et la rendant temporairement inutilisable. L’attaque dura moins d’une minute.
Cinq avions ravitailleurs en vol C-135F décollant de Libreville et de Bangui, un Breguet Atlantic servant de poste de commandement au général Jean-Jacques Brun qui a conçu l’opération, un hélicoptère de manœuvre et d’assaut de SA330 Puma pour la recherche et sauvetage et 2 C-160 Transall ravitailleurs de secours stationnés à N’Djamena et à Bangui sont également mobilisés.
Officier Pilotage du Soutien parc Voie Ferre - SIMMT - Ministère des Armées
4 sem.Ne jamais oublier ni les goumiers, ni les turcos, ni les tabors, ni les spahis, ni les tirailleurs, ni les zouaves, ni encore les chasseurs! Des hommes sans peur et sans reproche pour qui le mot sacrifice et le mot patrie allaient de pair! Ils se sont couverts de gloire en Italie, traversé le Rhin en pirogue motorisée et ne se sont arrêté qu'après avoir si bien conquis leur nom: Ceux de Rhin et Danube!