➡ Bataille d’Avdiivka : la Russie a perdu l’équivalent de l’armée de terre française en quatre mois L’armée russe a conquis la ville d’Avdiivka au prix de très lourdes pertes, humaines et matérielles. Une incontestable victoire au goût amer. Avdiivka est tombée aux mains de l’armée russe dans la nuit de vendredi à samedi. Le commandement ukrainien a choisi de retirer ses unités de combat avant qu’elles soient totalement encerclées dans le sud de la ville. Ce repli semble avoir été bien organisé, même si un certain nombre de militaires ukrainiens ont été faits prisonniers et que d’autres ont péri en évacuant leurs positions, notamment dans la base Zenit, au sud de la ville. Il s’agit incontestablement d’une victoire pour l’armée russe qui cherchait sa première réussite depuis mai 2023 et la prise de Bakhmout. Ce succès tombe aussi au bon moment alors que cela fera deux ans, samedi 24 février, que le Kremlin a envahi l’Ukraine. Il sert aussi à renforcer le pouvoir de Vladimir Poutine qui sera réélu en mars dans une parodie d’élection démocratique. 222 chars de bataille détruits Mais la conquête d’Avdiivka a aussi, et surtout, un prix terrifiant pour l’armée russe. Impossible de donner une estimation des pertes humaines, qui s’élèvent sans doute à plusieurs dizaines de milliers de morts russes depuis octobre et le début de l’offensive. Selon les Ukrainiens, jusqu’à 1 200 soldats russes sont morts quotidiennement dans des assauts en colonne en pleine campagne. Des tentatives exterminées par les Ukrainiens à coups de drones explosifs. En revanche, les pertes matérielles sont plus précises. Entre octobre et le 15 février, elles ont été colossales. Selon des sources OSINT, qui sont en libre accès sur Internet et qui recensent uniquement les pertes visuellement confirmées, l’armée russe y a presque perdu l’équivalent de l’armée de terre française. En quatre mois, Moscou a perdu 365 véhicules blindés de combat, 222 chars de bataille, 22 systèmes d’artillerie, 16 camions de ravitaillement, 15 équipements spéciaux, huit lance-roquettes multiples et six systèmes antiaériens. Soit 655 véhicules. Ces pertes sont en réalité plus élevées puisque les sources OSINT n’indiquent que les véhicules détruits confirmés par des images. Selon le ministère de la Défense, l’armée française était équipée au 1er juillet 2021 de 590 véhicules blindés de combat, 222 chars de combat Leclerc, 46 canons Caesar et huit systèmes de défenses aériennes SAMP/T Mamba. La France dispose aussi de blindés à roue, comme les AMX-10RC, ou de transports de troupe. Comparer les deux armées présente donc des limites, parce que tous les équipements ne se valent pas et parce que les pertes russes recensées sont limitées à celles observées, mais cela donne une idée des pertes vertigineuses subies par l’armée russe. (...)
Bataille d’Avdiivka : la Russie a perdu l’équivalent de l’armée de terre française en quatre mois
lavoixdunord.fr
2/ Cela signifie concrètement ne pas s’accrocher au terrain, ou plus exactement ne résister que tant que les pertes de l’attaquant sont très supérieures aux siennes puis se replier sur de nouvelles lignes de défense. » Face au risque d’encerclement, l’Ukraine a donc fait le choix d’un judicieux repli stratégique. La perte d’Avdiivka restera une défaite ukrainienne, mais elle n’aura pas été inutile.
La Russie a peut-être perdu en 4 mois l'équivalent du matériel de l'armée de terre française, mais la Russie est désormais, elle, en mode économie de guerre, et les usines produisent à un rythme impressionnant les blindés, systèmes d'artillerie, munitions dont elle a besoin. La Russie ne produit pas des armements hyper sophistiqués, hyper digitalises comme on dit aujourd'hui, la Russie produit de la masse, du nombre, on est loin des frappes chirurgicales, c'est encore et toujours du Stalingrad, et Moscou n'a jamais abandonné son artillerie, contrairement à d'autres...la Russie par ailleurs se soucie peu de ses pertes pourvu qu'elle ait des victoires tactiques, aussi minimes soient-elles...Moscou a le temps, Moscou prend son temps, les Russes ont l'habitude d'attendre, c'est inscrit dans leurs gènes, on attend patiemment la fin de l'hiver, lisez la littérature russe, le peuple russe ne fonctionne pas comme nous, ce pays-continent ne peut pas être comparé à nos démocraties occidentales, l'impact du climat, l'impact de l'immensité de ce pays sur les mentalités, avec un centre (Moscou) toujours très lointain, même à 200 km de la capitale, explique en partie la résilience incroyable de ce pays...
La voix du nord vraiment? Je la voyais plutôt à l’ouest. On retrouve la même tentative de minimisation qu’à l’issue du désastre de Bakhmout, sur fond d’inversion accusatoire. L’armée ukrainienne aurait usé l’armée russe? L’argument est osé, pour des rapports de force qui vont de 1 à 6 (effectifs) à 1 à 20 (nombre de frappes d’artillerie). La chute d’Avdeyevka n’est pas grave? Alors pourquoi en faire une Festung (forteresse) qui tenait depuis deux ans en verrouillant l’axe principal de ravitaillement et d’attaque à l’Est, et en servant, comme Bakhmout, de base de tir d’artillerie sur les villes du Donbass russophone? Il faut donc revenir à la réalité de faits, d’autant plus qu’ils reproduisent ceux de 1944-45 : - La stratégie russe des poches de tir, où se concentrent les feux de l’artillerie lourde et de l’aviation tactique; les pertes ukrainiennes usent surtout des tubes et des munitions russes. - La Défense absolue de points fixes ukrainiens (ordres « pas un pas en arrière » et bataillons de « blocage » qui attendent ceux qui reculent à la mitrailleuse, de Staline avec l’Ukrainien Khrouchtchev, son commissaire politique à Stalingrad, à Zelensky avec le russe Syrsky, « boucher de Bakhmout » sur les réseaux sociaux ukrainiens).
De la logorrhée de la voix du nord, je ne retiens que deux points importants, le reste n'étant que du verbiage propre à nourrir les cerveaux Otanisés : 1- Si seulement lors de cette offensive, les pertes russes ont été équivalentes à la totalité de l'armée française : notre armée est une véritable peau de chagrin ! Subséquente de ce ce premier postulat : le torchon signé entre Macronescu et Monsieur Z sera utile aux cabinets... 2- Étant reconnu à cet instant que l'appareil militaro-industriel russe produit 100 chars par mois, il est indéniable que la Russie a la capacité industrielle de produire 6 armées françaises par an ! Personnellement, je ne peux recommander en la matière, de plus sérieuses lectures à l'auteur, voire pour son plus grand plaisir, de parcourir la grande richesse romanesque de la littérature française... 🙄
La propagande vaut pour toutes les parties. Mais ce qui me fait croire à de l'intoxication c'est le passage où il est dit que les troupes russes montent à l'assaut en colonnes en pleine campagne 🤣 faudrait pas prendre les militaires pour des demeurés. 1200 morts par jour...il existe des calculs de probabilités pour ces chiffres car si on estime les blessés par rapport aux morts on peut aussi déduire le nombre total de soldats. Bref. Quand à envoyer des drones explosifs sur des colonnes on peut faire bcp plus simple 🫡...vu que c'est si simple...
C'était une forteresse. On ne prend pas une forteresse sans perte mais cette prise fait sauter un verrou qui exploité peut avoir des conséquences sur toute la région.
En extrapolant ce qui est dit sur les pertes constatées, l armée de terre française aurait tenu un jour dans ce type de conflit. 👀. Ça fait mal ça...
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8 mois1/ « Tuer ou blesser le plus de soldats russes » En face ? L’Ukraine aussi a évidemment eu des pertes. Mais, toujours en se basant sur des sources OSINT, celles-ci apparaissent minimes en comparaison. Toujours en octobre et le 15 février, l’armée ukrainienne n’a perdu que 21 véhicules blindés de combat, 20 chars de bataille, un système d’artillerie, un camion de ravitaillement et un système d’artillerie. Kiev aurait donc subi treize fois moins de pertes que Moscou dans cette bataille. Ces pertes massives dans l’armée russe étaient l’objectif recherché par le commandement ukrainien qui cherchait depuis des semaines à « consommer » les troupes ennemies pour les affaiblir durablement. « C’est un peu le niveau zéro de la stratégie mais il n’y a parfois pas d’autre solution, au moins temporairement. Le but est de tuer ou blesser plus de soldats russes que le système de recrutement et de formation ne peut en fabriquer de façon que le capital humain russe ne progresse et que le niveau tactique des bataillons et régiments de manœuvre ne progresse pas, écrivait l’historien militaire Michel Goya il y a quelques jours.