Post de FNSEA

Producteurs et consommateurs, Nord et Sud, on est tous perdants dans ce système. Consommer est un acte politique, un acte clé dans le soutien à la transformation du système alimentaire actuel....

🥸4 fausses idées sur la souveraineté alimentaire et l’agriculture française. Ou comment corriger les âneries de l’Extrême droite et la Droite extrême. 1️⃣La France est envahie par les produits étrangers 👉🏾Les ¾ des aliments français (76%) sont produits en France. L’autonomie alimentaire de la France est : 😃 pour orges, blés, sucre, maïs, vins, tournesol, pommes de terre, fromages, porc, œufs 😀pour bovins, le colza, les légumes frais, les poulets. 😱pour les moutons, chèvres, agneau, brebis poissons 2️⃣La France est envahie par les produits des barbares. 👉🏾La France exporte plus de produits agricoles qu’elle n’en importe. Ses principaux clients sont : L’Europe, la Chine, le Maroc, l’Algérie et l’Arabie saoudite. 3️⃣ Ce sont les barbares qui appauvrissent les agriculteurs français. 👉🏾Ce qui plombe les revenus des agriculteurs et producteurs ? 1-L’importation des engrais de synthèse et des protéines animales…pour nourrir les animaux. Le Soft cannibalisme. 2-Le partage inéquitable de la valeur : -Les fournisseurs d’intrants (pesticides et engrais) se gavent -Les centrales d’achat s’empiffrent 4️⃣ On ne peut pas se passer de pesticides 👉🏾L’arrêt des pesticides et engrais de synthèse est ce qui SAUVE le revenu des agriculteurs. Depuis 1945 la France est dans le TOP 5 des pays qui utilisent le plus de pesticides en Europe. Pourtant le revenu des agriculteurs a baissé de 40% en 30 ans et 20% de ses agriculteurs sont sous le seuil de pauvreté. L’agriculture BIO régenerative des sols permettrait d’améliorer le revenu d’un agriculteur de 60% en 5 ans. Cf l’initiative Milpa. Conclusion : 👉🏾C’est désormais le gouvernement qui le dit : l’agroécologie est le seul moyen d’adapter l’agriculture au réchauffement climatique. Mais comme nous ne sommes pas des perdreaux… Il serait utile d’expliquer aux français oú sont les fonds pour l’agriculture biologique puisqu’elle est le but ultime de l’agroécologie. 👉🏾On tourne autour du pot. Le véritable enjeu c’est la transparence sur les prix, les marges et la gestion des fonds publics. Mais fait étrange, en France, dès qu’on parle de transparence sur la gestion, les prix, les marges, les salaires…il n’y a plus personne 🤷🏽♀️ ——— Vidéo de la danse des amazones du karité, la danse de la joie, alternative à la danse du ventre, lors du reportage sur le Miel de fleurs de karité du Bénin Sources du post en commentaire Belle fin de semaine 👋🏾

Janvier 2024 : des milliers d’agriculteurs descendaient dans la rue pour faire entendre leurs revendications. Juin 2024 : la crise agricole est absente des débats pour les législatives. Alors, comment se positionnent réellement les partis sur le sujet agricole dans leurs programmes / quelle vision pour l’avenir de notre agriculture ? On commence par Ensemble. L’analyse est simple, il y a seulement 3 mesures dans leur programme : 1. Mise en place de prix-planchers : Ensemble a pourtant voté deux fois contre ces derniers mois à l’Assemblée ! 2. Revalorisation des retraites des agriculteurs : admirons ici l’ironie, de la part d’un gouvernement ayant déployé une réforme retraite hautement impopulaire. 3. Réduire de 50% l’usage des pesticides d’ici 2030 : cela pourrait être une bonne nouvelle, mais cet objectif (déjà fixé par le plan Ecophyto 2030) a été plusieurs fois repoussé et diminué dans son ambition par le précédent gouvernement. Pour le Rassemblement National ensuite : 1. Les mesures concernent avant tout le protectionnisme et le localisme. Elles passent par le contrôle des importations et le plan manger français. Cependant, il est important de noter que consommer des produits locaux ne réduit que très peu l'impact environnemental de l’alimentation : il faudrait coupler cette idée avec des mesures d'aide à la transformation des modèles conventionnels. Par ailleurs : le groupe du RN a voté en mai 2024 contre un amendement d'une candidate EELV sur la loi de souveraineté agricole, qui proposait de fixer un objectif de 100% de viandes françaises dans les cantines scolaires pour 2027. 2. Concernant le revenu agricole, le flou confine à la démagogie : garantir des prix rémunérateurs pour les agriculteurs, sans explications supplémentaires. Une chose est sûre, pour ces deux partis, ces mesures très légères ne permettront pas la nécessaire transition de notre agriculture vers des modèles agroécologiques et rémunérateurs pour les exploitants. Enfin, le programme du Nouveau Front Populaire :   1.  Il mobilise plusieurs leviers clés pour des changements structurels profonds : réforme de la PAC, commerce international (renoncement au CETA et MERCOSUR), protectionnisme environnemental et social. 2. Il met au cœur le développement de pratiques vertueuses : soutien au bio, partage et qualité de l’eau, moratoire sur les mégabassines, réduction des pesticides (avec accompagnement financier des exploitants !). 3. Il est complété par des mesures de soutien au revenu (mise en place de prix planchers, déjà portés à l’Assemblée par EELV et LFI). 4. Il propose un blocage des prix de l’alimentation, qui, pour ne pas se répercuter sur les exploitants, pourra s’appuyer sur la hausse du SMIC et la taxe sur les superprofits des agroindustriels et de la grande distribution. Un programme, certes encore imprécis, mais qui montre le souhait d’une évolution profonde de ce secteur, vers plus de justice sociale et environnementale.

La crise de l'agriculture était prévisible, annoncée, mais constamment ignorée par les décideurs politiques depuis des décennies. Cette ignorance des décideurs du gouvernement français et de l'Europe aboutit aujourd'hui à une insupportable mise sous tutelle des agriculteurs qui se trouvent piégés dans un étau dont ils ne peuvent plus s'extirper. D'un côté on a laissé se développer un système agro-industriel productiviste fondé sur la recherche de profit, et non pas sur la volonté de nourrir les français, contrairement à ce que ces groupes laissent constamment entendre à travers des éléments de langages parfaitement rôdés, mais mensongers. Groupes agro-industriels locaux à l'origine, leur croissance et la mondialisation les a conduit à devenir des groupes d'agro-business (Lactalis, Avril, etc...), générateurs d'énormes profits... bien loin en vérité des préoccupations des agriculteurs. Qui plus est, ces groupes d'agro-business ont fait main basse sur les agriculteurs en leur imposant leur modèle d'agriculture au moyen d'une prise de contrôle du syndicat majoritaire, la FNSEA, instrumentée par un système électoral aboutissant à une représentativité biaisée de la profession (https://lnkd.in/eqQZTDHh). Regardez donc de plus près la véritable profession du nouveau patron de la FNSEA, aujourd'hui à la manoeuvre... De l'autre côté, on réalise que ce modèle d'agriculture industrielle est une contribution majeure à la crise climatique, ainsi qu'au déclin de la biodiversité à cause d'un recours exagéré aux pesticides, et l'Europe cherche désormais à prémunir les citoyens avec des normes protectrices. Ce faisant, on laisse croire que les agriculteurs sont les pollueurs, alors que c'est le système de production délibérément choisi et imposé par l'agro-business qui est le véritable responsable. L'agro-industrie produit beaucoup de gaz à effet de serre, directement (machines, outils robotisés,...) ou indirectement (appauvrissement des sols abusivement arrosés d'engrais de synthèse), et fabrique les pesticides qui portent le système à bout de bras. Ainsi, les agriculteurs sont pointés comme responsables alors qu'ils sont en vérité victimes de ce système... et envoyés aujourd'hui aux charbons par l'agro-industrie par le truchement de la FNSEA. Lisez l'excellente chronique de mon confrère récemment publiée dans Le Monde, qu'il a intitulée "N'exaspérons pas nos agriculteurs, car demain il sera trop tard" (https://lnkd.in/efqiaZPm). La transition agro-écologique ne peut se concevoir qu'avec nos agriculteurs qui en seront les artisans de base. Il est urgent d'enfin la concevoir, la mettre en oeuvre, et y accompagner la profession agricole qui doit être aidée, et non pas villipendée. Marc Fesneau Gabriel Attal Georges Fandos

🚜 L’écologie, meilleure ennemie de l’#agriculture ? Pas vraiment… Depuis quelques semaines, la colère d’une partie du monde agricole se fait entendre. De nombreuses manifestations et blocages ont été organisés dans le pays, portés par les syndicats agricoles attendant des mesures efficaces « sans langue de bois ». Les revendications sont claires, le revenu et la reconnaissance du métier d’agriculteur sont trop faibles. 💸 Les causes ? - Des normes trop complexes, trop contraignantes ; - Des prix pas assez rémunérateurs ; - Une concurrence déloyale des produits importés. En conséquence, l’Europe, la suppression de la détaxe du GNR annoncée par le gouvernement, les réglementations environnementales, et la prochaine loi de programmation agricole prévue sont dans le viseur. On retrouve dans ce mouvement des similitudes aux manifestations agricoles des années 1960 en France. Les agriculteurs représentaient 20 % de la population active contre moins de 3 % aujourd’hui. Pour De Gaulle, il fallait transformer le modèle agricole en profondeur, il en va de la souveraineté alimentaire du pays. En réponse, 5 lois agricoles sont mises en place à partir de 1960. Le traité de Rome est signé en 1957 avec plusieurs ambitions pour l’agriculture. - Accroître la productivité ; - Assurer un niveau de vie équitable à la population agricole ; - Stabiliser les marchés ; - Garantir la sécurité des approvisionnements. Mais cela n’est pas suffisant... L’écart de niveau de vie entre les agriculteurs et le reste de la société est trop important, il doit être réduit. Ces objectifs seront en partie atteints avec la création de la Politique agricole commune (PAC) en 1962. Aujourd’hui, les problèmes sont toujours présents. La moitié des agriculteurs gagnent moins de 1300€ net/mois, le quart moins de 600 €, 55 heures de travail en moyenne par semaine. La dépendance des exploitations aux subventions européennes renforce le sentiment que l’agriculture n’est pas rentable. Assurer notre souveraineté alimentaire va être de plus en plus difficile, si rien ne change. Le changement climatique affecte les récoltes (pertes de productivité, manque d’eau...). Les agriculteurs en sont les premiers touchés. 3 problèmes sont à régler rapidement : - La concurrence déloyale : les normes environementales et sociales européennes ne permettent pas d’avoir une concurrence juste face aux produits importés (traités de libre échange notamment) ; - Le pouvoir de négociation des agriculteurs au sein des filières : En France, pour 1 € de dépenses alimentaires, seulement 6 centimes vont dans la poche des agriculteurs. - L’accès au capital : Nécessaire pour son travail (batiments, animaux, machines, etc..), l’agriculteur doit les acheter. Il contracte en moyenne un emprunt de 266 000 €. Et ne peut se tirer un revenu décent, devant rembourser cet emprunt. Au regard de notre histoire agricole et de ces constats, nous pensons qu’il faut prendre le mal à la racine et réinventer notre modèle.

Il est indispensable de préserver notre modèle agricole Français pour préserver notre indépendance alimentaire. stop à la concurrence des importations déloyales. Militons pour des sanctions miroir et arrêtons les empilements de normes administratives inutiles. L’écologie c’est bien et vital mais arrêtons l’écologie punitive systématique lorsqu’aucune autre alternative n’existe. Je prône du simple bon sens paysan en tant que simple petit fils d’agriculteurs bretons.

🥛 N’exportons pas nos problèmes ! 🥛 Les revendications actuelles du monde agricole ne se limitent pas à l'Union Européenne. La filière du lait est un parfait exemple de l’impact nocif des politiques agricoles européennes tant sur les agriculteur.rice.s xn--europen-fya.ne.s qu’africain.ne.s. Avec Oxfam, Gret, CSFI et European Milk Board, nous avons publié un rapport démontrant que, tandis que les agriculteur.rice.s xn--europen-fya.ne.s luttent contre des prix d’achat bas et des conditions de travail précaires, les agriculteur.rice.s ouest-africains font face à un afflux d'importations européennes bon marché, qui sapent leurs marchés locaux et menacent leurs moyens de subsistance. Cela montre l'impasse d'un modèle dérégulé où les agriculteurs et agricultrices du monde entier sont mis en concurrence. Envie d’en apprendre plus sur les répercussions de nos politiques agricoles dans la filière du lait ? https://lnkd.in/eHf5ZHz

La mobilisation des #agriculteurs partout en France rappelle la fragilité du monde agricole et renforce notre détermination à agir. Les agriculteurs sont des acteurs majeurs de la dynamique des territoires, et j’en suis convaincu, les enjeux des #politiques publiques, les aspirations légitimes du #consommateur et les attentes des #agro-industriels sont conciliables. Parmi les profonds challenges du monde agricole, et pour la filière betterave-sucre en particulier, un certain nombre de sujets nous semblent devoir faire l’objet d’une attention urgente des décideurs politiques. Afin de nous permettre de produire de façon compétitive en France, et par là même, d’assurer un revenu décent pour nos agriculteurs, ces derniers ne doivent pas être plus longtemps découragés par : ➡ Des contraintes réglementaires toujours plus nombreuses : il nous faut reconsidérer toute interdiction dès lors qu’aucune alternative viable sur les plans technique et économique n’est disponible. ➡ Des distorsions de concurrence qui affectent la compétitivité et la pérennité des producteurs français au sein de l’Union Européenne. ➡ Une libéralisation excessive des échanges entre l’Union Européenne et les pays tiers : la France doit exiger de l’Union Européenne une politique commerciale cohérente. Le Premier Ministre a indiqué le 23 janvier dernier à l’Assemblée Nationale souhaiter travailler avec les représentants des agriculteurs afin de faire remonter leurs propositions. C’est une excellente initiative. Notre coopérative qui rassemble 11 200 agriculteurs est prête à contribuer activement à cette co-construction avec les autorités publiques et les acteurs économiques pour mettre en œuvre un modèle agile, ouvert, vertueux, engagé et réaliste. Chez TEREOS, nous croyons toujours possible le modèle d’une France dont les agriculteurs nourrissent le pays.

La souveraineté alimentaire – qui correspond au droit d’un pays à développer ses capacités productives pour assurer la sécurité alimentaire des populations, est un sujet un poil stratégique dans un contexte géopolitique légèrement tendu. Dans un article publié par The Conversation, Harold Levrel, professeur d’économie de l’environnement à AgroParisTech, montre que la France est largement autosuffisante en matière de production alimentaire, et que le problème réside plutôt dans les exportations de ce qu’elle produit, y compris ce dont elle a besoin. On importe certains produits dont on a cultivé l'équivalent mais exporté !! L’auteur démontre que la diversification des cultures, des semences, des amendements organiques, du non-labour, et de la restauration des haies et des talus, permet d’augmenter les services écosystémiques essentiels à l’agriculture, tels que la rétention d’eau, la pollinisation, l’épuration, la fertilité des sols, la régulation des nuisibles, ou la séquestration du carbone. Il dénonce également le manque de soutien de l’État à la filière bio, qui subit de fait une concurrence déloyale de la part de l’agriculture conventionnelle. Il appelle les consommateurs à acheter des produits bio, en privilégiant la vente directe et les circuits courts, et les agriculteurs à créer de nouvelles formes d’exploitations coopératives, combinant plusieurs activités complémentaires. La souveraineté alimentaire en France n’est pas un leurre, c’est une nécessité. C’est à nous, consommateurs et producteurs, de la faire advenir, en changeant nos habitudes, nos choix et nos modes de vie. C’est un défi, mais aussi une opportunité, pour construire un avenir plus juste, plus sain et plus durable. P.S : Photo prise le 3 février dans un supermarché Val de Marnais

Une excellente stratégie : Le retour aux sources, aux origines ... faire confiance au local et à nos anciennes traditions et techniques notamment dans l'univers agricole avec l'importance de la souveraineté alimentaire qui doit être une priorité pour l'ensemble des gouvernants de notre continent. #agricole #agriculture #tunisie #afrique #alimentation #alimentaire #technique #semence #stratégie #gouvernement