Post de Gendarmerie Nationale

🟦 L’EUROPE, LES ÉTATS-UNIS, LA RUSSIE 🟥 Intervention remarquable dans la forme, mais pseudo européenne sur le fond et en réalité totalement atlantiste. Telle est d’ailleurs la vocation du German Marshall Fund que de promouvoir une telle orientation. Il s’agit d’encourager les Européens à faire plus pour leur défense, mais toujours en réalité sous la dépendance américaine. Le cri du cœur est que les Etats-Unis ne quitteront pas l’OTAN: on ne peut qu’être entièrement d’accord avec cette dernière analyse. Mais il aurait fallu l’expliquer plus crûment encore: l’OTAN est un instrument majeur pour la domination américaine de l’Europe. Et l’Alliance se borne désormais à cela. Quant à la Russie, elle ne peut pas à la fois être considérée comme une puissance “régionale”, selon les mots d’une maladresse insigne d’Obama, et en même temps comme une menace pour l’Europe et le monde. La dépendance de l’Europe à l’égard des États-Unis est beaucoup plus importante qu’elle ne l’a jamais été à l’égard de la Russie. Les choix énergétiques allemands ne furent pas naïfs, mais parfaitement rationnels. Plus la guerre en Ukraine durera, plus il sera difficile d’y revenir. Ce sera alors une catastrophe pour l’Europe qui ne peut se passer de la Russie, y compris dans le domaine sécuritaire dans le cadre d’une “architecture européenne de sécurité”. Dans ces conditions, et compte tenu de perspectives à long terme, la décision du gouvernement français - après bien des atermoiements - de ne plus inviter la Russie, aux cérémonies du 80ème anniversaire du débarquement en Normandie, est non seulement une insulte à l’histoire compte tenu des immenses sacrifices de la Russie soviétique face à l’Allemagne nazie, mais aussi une faute politique majeure. Quels sont les véritables intérêts de l’Europe? Jamais celle-ci n’a été autant objet - et non pas sujet - des relations internationales. ► 🟦Perspectives Europe-Monde (PPEM)🟪

Mon interview sur les enjeux de défense européenne pour la série d'ARTE "L’Europe dans l’œil du cyclone", à la veille des élections européennes. En résumé, les principaux points que j'aborde: - La guerre en Ukraine a forcé l'Europe à ajuster sa boussole stratégique sur 1/la Russie et sa dépendance énergétique; 2/sa politique de voisinage; 3/sa politique de défense. Ces recalibrages concomitants ne sont pas appréhendés ni gérés de la même manière à travers l'UE; ces divergences se cristallisent dans les désaccords franco-allemands. - La guerre en Ukraine met à jour les failles de la base industrielle européenne et le besoin de la rationaliser et de la renforcer. Cela passe par des grands projets capacitaires européens visant un haut niveau d'interopérabilité des forces européennes et la production de capacités critiques, en associant le Royaume-Uni et la Norvège. Les coalitions capacitaires mises en place dans le contexte de la guerre en Ukraine (défense aérienne, munitions, artillerie, aviation de combat...) devraient perdurer pour servir à consolider des alliances industrielles avec des objectifs clairs et concrets. - La réponse à la question de l'émission "L'Europe peut-elle se défendre seule?" réside en grande partie à Berlin. Si Paris et Berlin partagent le même diagnostic quant au besoin d'une Europe plus forte en matière de défense collective et de dissuasion, ils divergent sur la manière d'y parvenir. Paris veut prioriser la base industrielle européenne, Berlin priorise l'urgence et estime ne pas avoir d'autre choix que d'acheter américain. Les Etats-Unis restent l'aimant de la boussole stratégique de l'Allemagne qui ne partage pas le même degré d'ambition politique pour l'Europe en matière de défense. L'enjeu est donc d'articuler l'urgence du moment et nos dépendances à court terme avec la nécessité concomitante d'investir dans l'avenir de l'industrie de défense. - Renforcer le "pilier européen" au sein de l'OTAN résonne beaucoup plus à Berlin que le concept d' "autonomie stratégique". C'est ce sur quoi nous devrions concentrer nos efforts, avec nos autres partenaires européens, pour capitaliser sur cet alignement. - Le tandem franco-allemand ne suffit plus pour répondre aux défis posés à l'Europe. Il doit s'élargir de manière ad hoc à d'autres pays, comme la Pologne, en format Weimar, ou Weimar +, lequel permet parfois de pallier les divergences franco-allemandes et de faire bouger les lignes à Berlin comme à Paris.

Excellent docu: https://lnkd.in/eR7t9bVU Au delà de la géopolitique, une bonne partie est consacrée à des thèmes qui nous concernent professionnellement : comment la désinformation, comme arme de guerre hybride, est coordonnée entre les 3 pays et comment la Chine exporte aux deux autres son extrêmement performant système informatique de surveillance citoyenne. Un concept sous-jacent mis en œuvre dans les conseils de droits de l'homme Onusiens: l'universalisme n'existe pas, pas même pour les droits de l'homme... Effrayant!

Pour bien comprendre les forces qui s'organisent dans le monde ! Documentaire incontournable. Informons bien les peuples, développons l'esprit critique... nous avons du travail à faire en EMI de toute urgence et dans le domaine de l'IA ! Désinformation et contrôle des données sont les armes d'aujourd'hui.

Très intéressant pour comprendre la guerre de désinformation !

Ukraine : sur les traces des bourreaux (disponible sur ArteTV jusqu'au 9 septembre 2024) Meurtres, tortures, viols, déportations d'enfants et d'adultes… : cette enquête instruit pas à pas, témoignages et preuves écrites à l'appui, les crimes de guerre commis et planifiés par Vladimir Poutine et son régime. Lorsque les forces russes se retirent du nord de l’Ukraine et de la région de Kiev, un peu plus d'un mois après l'agression du 24 février 2022, le monde découvre avec effroi l’ampleur des massacres et exactions perpétrés notamment contre la population civile. Charniers, tortures, viols, quartiers d'habitations anéantis par l’artillerie et les bombes… : le sombre tableau d’une guerre au cœur de l’Europe. Alors que les combats font toujours rage, les premières enquêtes démarrent pour recueillir les preuves de ces crimes et tenter d’en identifier les auteurs. Dans les territoires libérés par l’armée ukrainienne, la police, les ONG internationales, mais aussi de simples civils se mobilisent pour collecter et sauvegarder tout ce que les occupants ont laissé derrière eux. À Boutcha, mais aussi à Izioum et dans la région de Kharkiv, ces zones du sud-est du pays occupées de longs mois par les forces russes, Ksenia Bolchakova et Manon Loizeau recueillent témoignages et indices pour faire apparaître une part du schéma général qui a donné lieu à ces innombrables violations du droit international. Elles s'entretiennent avec des victimes de torture et de détention arbitraire, mais aussi de déportations d’adultes et d’enfants, organisées par le régime russe. https://lnkd.in/ekUK8p7h