La Minute Riches : Comment est tombé le "Loup de Romans-sur-Isère", Sadri Fegaier, PDG de Sfam...
Je l'avais rencontré à son siège de Romans-sur-Isère (#Drôme)... Costume hyper cintré, discours millimétré et débit mitraillette, la 87ème fortune de France, valorisée 1,4 milliards d'euros, maitrisait alors tous les codes du business. Mais, en voyant ce self-made man d’une quarantaine d’années, il était, aussi, impossible de ne pas penser au "Loup de #WallStreet", ce film ou Leonardo di Caprio s'enrichit avec des méthodes peu conventionnelles. Lui aussi a un discours millimétré, une volonté d'aller vite et... un costume bien taillé. La fin du film ? La chute...
Di Caprio de la Drôme...
Et quelques mois plus tard, d'anciens employés, présentés par une association de clients mécontents, avaient confirmé : "On était dans le Loup de Wall-Street : on décrochait nos contrats comme les courtiers de Di Caprio, à l'arrache, avec de belles primes à la clé..." Aujourd'hui, #Sfam, le groupe de Sadri Fégaier, est à terre. Les autorités ont fini par sanctionner, d’autant plus durement qu’elles ont tardé à le faire, l’empire qu’il avait fondé. Indexia, le courtier en assurances pour produits multimédia, a été placée hier en liquidation judiciaire par le Tribunal de Commerce de Paris, suite à une plainte de l’#Urssaf Rhône-Alpes qui lui réclame 11,76 M€.
Des milliers de victimes
Pour les centaines de salariés et les milliers de clients déçus, c’est la catastrophe. Les salariés vont perdre leur travail, denrée rare dans cette ex-ville industrielle frappée par le chômage. Les clients, eux, ont peu de chance de récupérer leurs "ardoises" qui se chiffrent pour certains à plusieurs dizaines de milliers d’euros. Les signes avant-coureurs de la chute n’avaient pas manqué : amende de 10 millions d'euros pour « pratique commerciale trompeuse » en 2019, interdiction d’exercice mi-2023, puis, le retrait des institutionnels au capital de la société (valorisée 1,7 milliards d'euros), le fonds souverain Mubadala, Bpifrance, Ardian et Andera Partners.
Marketing de pointe?
Si la société de Sadri Fégaier a pu autant prospérer sans être arrêtée, c’est qu’elle était quasiment invisible pour ses clients (ou ses victimes), qui souscrivaient, souvent sans en être conscients, une assurance (perte, vol, réparation…) à la suite de l’achat d’un appareil téléphonique ou électroménager dans un grand magain. Et notamment à Darty ou à la Fnac, partenaire du courtier. La méthode était bien rodée : après son achat, le client recevait un échéancier par mail (il atterrissait souvent dans la boite « courriers indésirables ») puis se voyait proposer de nouvelles options, toujours plus chères, souscrites par tacite assentiment.
(Suite dans le premier commentaire)
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2 sem.En avant tout est votre !