Le #CovidLong est un syndrome complexe, multi-systémique, se caractérisant par une palette très large de manifestations et dysfonctionnements tant fonctionnels que neuropsychologiques, c'est désormais un fait établi. L'infection à SARS-CoV-2 est le point de départ des troubles et mécanismes physiopathologiques à l'origine de ce syndrome où inflammation persistante et dysfonctionnement immunitaire semblent incarner les composantes essentielles.
Au niveau encéphalique, les manifestations du Covid Long sont également larges, leur sévérité et leur durée s'échelonnant sur une large gamme de gravité et de durée, allant, pour les formes les plus critiques, jusqu'à des syndromes "Parkinson- ou Alzheimer-like". Plusieurs études ont mis en évidence une atteinte directe et indirecte de certains neurones par le SARS-CoV-2 comme les neurones dopaminergiques de la substance noire et les neurones endocrines de l'hypothalamus contrôlant de nombreuses fonctions, notamment gonadiques. Mais ces atteintes neuronales ne suffisent pas à expliquer l'ensemble des manifestations psychologiques, motrices et cognitives du Covid Long.
Les auteurs de cette étude ont réalisé une exploration fonctionnelle du fonctionnement cérébral chez 12 patients atteints de formes variées de Covid Long (ne présentant pas seulement des symptômes cognitifs et/ou moteurs) par PET-Scan versus 43 sujets contrôle. Ils ont utilisé un traceur spécifique de la neuroinflammation déjà validé dans des études relatives à d'autres pathologies où cette composante physiopathologique a déjà été prouvée, exprimant une activation gliale périvasculaire.
Les résultats montrent que les sujets souffrant de Covid Long présentent une inflammation importante dans des zones extensives du cerveau, particulièrement vascularisées, autour des ventricules, les cortex cingulaires antérieur et médians, les ganglions de la base et le thalamus, le corps calleux.
Le cortex cingulaire antérieur à lui seul est impliqué dans le contrôle de nombreuses fonctions comme la pression artérielle et le rythme cardiaque mais est aussi impliqué dans la prise de décisions et le contrôle des émotions.
L'analyse des marqueurs sanguins circulants montre une corrélation entre l'intensité de l'inflammation cérébrale et le taux de fibrinogène et de L-sélectine soluble. Le rôle d'un taux élevé de fibrinogène avait déjà été démontrée dans les troubles de la coagulation liés au Covid Long ainsi qu'une corrélation avec la sévérité des symptômes mais avant la pandémie, son rôle a également été démontré dans l'activation des cellules gliales périvasculaires. La L-sélectine est quant à elle une protéine d'adhésion chargée de recruter des lymphocytes circulants afin de leur faire franchir la barrière hémato-encéphalique entretenant ainsi par infiltration de cellules immunitaires activées un haut niveau d'inflammation diffusant vers l'ensemble du parenchyme cérébral.
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2 moisJe trouve cette info formidable, mais je suis suivie à Curie St Cloud. Je vais prendre un rv avec un psy. Merci beaucoup cela serait extraordinaire si cela fonctionnait. Merci à tous . 😍