De Beers, un géant historique de l'industrie du diamant, fait face à un tournant critique en raison de la montée en puissance des diamants de synthèse.
Lancée en 2018, sa marque de diamants synthétiques Lightbox avait pour objectif de différencier clairement ces produits de leurs homologues naturels en les proposant à des prix significativement réduits.
Cette stratégie visait à protéger la valeur des pierres naturelles en préservant leur image de luxe.
Toutefois, cette initiative semble avoir eu l'effet inverse escompté.
Selon l'expert Paul Zimnisky, CFA, le marché des diamants naturels a subi une baisse de 25 % à 30 % de sa valeur depuis début 2022.
Cette dévaluation est attribuée à la popularité croissante des diamants de laboratoire, dont la production de plus en plus économique attire une clientèle en quête d'alternatives abordables, en particulier dans un contexte de pression inflationniste marquée aux États-Unis.
Les consomateurs, confrontés à des choix économiques stricts, se tournent de plus en plus vers ces gemmes synthétiques qui peuvent coûter jusqu'à 90 % moins cher qu'un diamant naturel.
Cette situation a poussé De Beers à prendre des mesures drastiques pour tenter de stabiliser le marché.
Sous la direction de Al Cook, le groupe a notamment réduit le nombre de pierres mises en vente et assoupli ses conditions de vente lors des sessions d'achat, connues sous le nom de « sights ».
Ces ajustements permettent aux acheteurs de refuser une partie des gemmes proposées sans craindre des répercussions négatives, une flexibilité auparavant inexistante.
Malgré ces efforts, 2023 a été une année particulièrement difficile pour De Beers, qui prévoit une reprise en 2024, bien que Al Cook ait prévenu que celle-ci serait « graduelle » et « lente ».
Le contexte est si instable qu'Anglo American, propriétaire de De Beers depuis près d'un siècle, a décidé de se séparer de son activité diamantaire.
Ce choix fait partie d'un vaste plan de réorganisation destiné à contrer une offre d'achat de 50 milliards de dollars de la part du géant australien BHP sur ses mines de cuivre, offre qui a finalement échoué.
De Beers et l'ensemble de l'industrie du diamant se trouvent ainsi à un point de bascule, confrontés à la nécessité d'adapter leurs stratégies à un marché en pleine mutation, où les diamants de synthèse gagnent du terrain, remettant en question les modèles traditionnels de valeur et de commercialisation des gemmes.
CFO@F\NE, Chartered Accountant, Sustainability, Trekking Enthusiast
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