Faut-il, comme le fait Sud-Ouest aujourd'hui, s'inquiéter pour le Merlot, cépage roi du bordelais ?
Roi depuis les années 80, le Merlot voit le vent souffler au dessus de sa tête entre cépage dit trop alcoolique et jugé trop faible face au Mildiou. Si il est toujours à la fête à Saint-Émilion et à Pomerol, certains vignerons s'en détournent peu à peu pour le remplacer par d'autres cépages plus résistants et moins alcoolisants afin de faire des vins plus légers, tendances aujourd'hui.
Alors, le soldat Merlot comme dit notre amie Julia Scavo DipWSET est-il vraiment en danger ? Dans le prochain numéro de TOP 20 à paraître très bientôt, elle fait un constat sans appel sur ces cépages dits oubliés.
En tout cas, si il n'est pas en danger, il est dans une phase de possible grand remplacement comme en témoigne ce que prévoit de faire Olivier Rivière en Côtes de Bourg où, dans son exploitation, il règne encore en maître à 80%. Mais le vigneron prévoit de réduire d'un bon tiers son vignoble en Merlot. Comme il dit, les clients cherchent de la buvabilité sans parler du Mildiou. Alors, Merlot n'est plus l'enchanteur qu'il a été pour lui sans toutefois songer à s'en passer. Non, mais il va le vinifier autrement, bref, il va s'adapter.
Et c'est peut-être du côté de Petrus, grâce à Victoria Lesbats Sichel responsable développement durable et innovation du prestigieux domaine, que pourrait venir la rédemption pour le Merlot. Elle l'a étudié sous toutes les coutures pendant trois ans et pense pouvoir en tirer le meilleur à l'avenir même si n'exclut pas que cela puisse prendre encore un peu de temps. Faisons donc lui confiance, en elle et en l'avenir.
Car, n'oublions pas que 2023 fut une belle année pour le Merlot qui est, quoi que l'on en dise, toujours Merlot l'Enchanteur.
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