L’accord UE-Mercosur : une victoire controversée que Ursula von der Leyen risque de payer cher.
Dans un contexte marqué par une crise politique en France et l’opposition farouche d’Emmanuel Macron, Ursula von der Leyen a choisi d’accélérer le processus de ratification de l’accord commercial entre l’Union européenne et le Mercosur. En se rendant à Montevideo après la chute du gouvernement français, la présidente de la Commission européenne a acté un texte qui divise les États membres, mettant en avant les opportunités économiques pour l’Europe tout en défiant les réticences françaises et italiennes. Ce passage en force marque le début d’une intense bataille politique et juridique au sein de l’Union.
Pour bloquer l’accord UE-Mercosur, la France doit constituer une minorité de blocage au sein du Conseil de l’Union européenne, conformément au système de vote à majorité qualifiée. Cela nécessite le soutien d’au moins quatre pays représentant 35 % de la population totale de l’UE. Une alliance entre la France, l’Autriche, la Pologne et l’Italie pourrait remplir ces critères, en rassemblant des États partageant des réserves économiques ou agricoles vis-à-vis de cet accord. Cependant, cette stratégie dépendra de la capacité de la France à convaincre l’Italie, dont la position reste ambivalente et sujette à des négociations.
L’Italie se trouve dans une position délicate face à l’accord commercial entre l’Union européenne et le Mercosur (Uruguay, Paraguay, Argentine, Brésil, Bolivie), signé récemment par Ursula von der Leyen. Alors que la France s’y oppose fermement, le gouvernement italien adopte une position ambivalente : il ne rejette pas l’accord, mais demande des garanties pour les agriculteurs.
L’accord, en négociation depuis 2000, vise à faciliter les échanges commerciaux et renforcer les relations diplomatiques avec l’Amérique du Sud, un enjeu stratégique face à l’influence croissante de la Chine et au protectionnisme américain. Cependant, l’Italie, comme la France, craint une concurrence accrue pour son agriculture, notamment en raison de normes moins strictes en matière de contrôles sanitaires en Amérique du Sud. Des associations agricoles italiennes comme Coldiretti s’opposent fermement à l’accord, tandis que les industriels le soutiennent pour accéder à de nouveaux marchés.
Le gouvernement italien cherche un compromis : il demande des compensations en cas de pertes pour les agriculteurs et souhaite que les normes européennes soient respectées. Bien que son rejet de l’accord puisse être décisif pour le bloquer, il semble surtout chercher à obtenir des concessions politiques, permettant à Giorgia Meloni de maintenir un équilibre entre les intérêts économiques et agricoles.
Consultant cool
3 moisVotre article dans le monde ne s’attache qu’aux aspects économiques ;j’aimerai connaître votre avis sur le fait qu’on introduira en France des produits traités par diverses substances totalement prohibées en Europe ,et ne me parlez pas des soit disant contrôles qui seront effectués.(quand on est pas capables de limiter le trafic de drogue,j’imagine ce que l’on serait capable de faire sur 100000 tonnes de viande) Mon cher Alain toi qui a toujours prôné l’égalité de traitement des candidats dans les marchés ,je suis assez surpris de ta position Amitiés