Post de La Presse

Crise du prêt-à-porter : les racines du mal Le prêt-à-porter français traverse une période tumultueuse, marquée par des fermetures et des acquisitions complexes : ‣ San Marina a fait l'objet d'une liquidation en début 2023, avant d'être racheté par Chaussea. ‣ Kookaï a été placé en redressement judiciaire début 2023, puis repris en novembre 2023 par le groupe Antonelle-UJA, conservant seulement 16 magasins sur 121. ‣ Camaïeu a fermé ses portes en 2022. ‣ Naf Naf, après avoir été repris par SY Corporate en juin 2020, a de nouveau été confronté à un redressement judiciaire en septembre 2023, avec une audience d'examen des offres prévue pour le 4 juin 2024. La liste des marques en difficulté est malheureusement longue... Ces difficultés sont attribuées à plusieurs facteurs : ‣ L'impact du Covid-19 et les changements dans les comportements d'achat. ‣ Une concurrence féroce de la part de géants du secteur de l'ultra fast fashion, tels que Shein et Primark, proposant des prix très compétitifs. ‣ Une baisse du pouvoir d’achat des ménages. ‣ L'essor de la seconde main, notamment à travers des plateformes comme Vinted. Mais au-delà de ces aspects, un manque d'innovation se profile comme l'un des principaux coupables. Ces marques ont failli à élaborer une véritable stratégie de différenciation. Leur manque de singularité est frappant : leurs boutiques se ressemblent toutes. Pourquoi dépenser plus en magasin quand on peut obtenir des produits similaires, voire identiques, en ligne à des prix plus attractifs chez Shein ou Temu ? Ces enseignes pâtissent du manque d'un slogan accrocheur, d'un engagement sociétal ou environnemental clair. Elles ne parviennent pas à créer une communauté autour de leur marque et offrent une expérience client fade et banale. Leurs collections ne se distinguent guère de celles des géants du low cost, ne suscitant ni émotion ni connexion avec leur clientèle. Elles souffrent du manque d'un concept unique ou d'une proposition de valeur qui les rendrait mémorables. À leurs débuts, ces marques ont opté pour une stratégie axée sur les prix bas. Toutefois, elles ont manqué de créativité et d'une approche marketing distinctive. Leur incapacité à développer une identité propre a joué en leur défaveur. Dans un secteur aussi compétitif, proposer des prix attractifs ne suffit plus. L'innovation, la créativité et une stratégie marketing distinctive sont désormais essentielles pour se démarquer et fidéliser une clientèle.

Le textile est dans une passe difficile , ce qui implique que beaucoup d’affiliés et de franchisés en payent déjà les conséquences avec des chutes de chiffres d’affaires entre 15% et 30% pour certains. Alors quelle solution pour tous ces chefs d’entreprises qui ont misés sur ces enseignes,soit c’est le KO et des pertes financières,ou alors de mettre rapidement des plans de restructurations et de gestions drastiques ….. je suis à votre disposition pour ces 2 derniers points

Liquidations ! Camaïeu, Minelli, Naf-Naf, Pimkie, Gap France, Jennyfer, Kaporal ou les chaussures André... Des centaines de boutiques se sont retrouvées en redressement judiciaire mais pas PROMOD. L’article des échos du jour est hautement instructif sur la stratégie gagnante du retail. On peut la résumer « choisir c’est renoncer ». Renoncer aux reflexes traditionnels du retail à remplir les rayons. Renoncer à vouloir vendre à tout prix, tout et n’importe quoi. Et Choisir « un business de précision plutôt que de masse, en vendant moins mais mieux ». Choisir les talents sur lesquels s’appuyer et Choisir une stratégie différenciante. Résultat -3% de pièces en magasin en moins, +4% de marge.   https://lnkd.in/e486JuiA   #promod #entrepriseendifficultés #crise #gestiondecrise #retail

La maison mère de “Du Pareil au Même” et l’enseigne “Sergent Major” sont eux aussi en redressement judiciaire. Dans un contexte retail difficile, le prêt à porter est en première ligne. Il faut le dire, 2023 est l’année noire du PAP français, avec des difficultés pour Kookaï, Naf Naf, Gap France, André, San Marina, Minelli, Kaporal, Don't Call me Jennyfer, Burton of London, Princesse Tam Tam, Comptoir des Cotonniers, Orcanta… et plus récemment avec ces nouvelles RJ. En 2022, le choc de la RJ Camaïeu avait laissé le secteur de la mode abasourdi. Conséquences de la période COVID et de l’inflation qui a suivi, de mauvaises gestions/reprises, d’une baisse de consommation prolongée et d’une stagnation du pouvoir d’achat des conso français en moyenne, c’est un secteur qui trinque aujourd’hui. Le constat pour ces retailers ? 🥊 Une concurrence de + en + accrue avec la seconde main (ère du temps) et de l’ultra fast fashion type Shein 💥 Un virage du numérique parfois raté ou trop tardif/lent sur l’e-commerce 🤲 Des difficultés opérationnelles entre stock, coûts, marges et personnels Je crois à titre personnel que ces marques iconiques reviendront. Leur renaissance passera par une affirmation de leur autorité et une concentration sur les activations locales, au plus proche du consommateur pour reconstruire ce lien si vital (coucou Visiperf 👋). Alors, 2025, l’année du comeback pour le prêt à porter français ?

🔴 BOULEVERSEMENT de Secteur .. RISK MANAGEMENT 🔹️Comme dans beaucoup d'autres secteurs , les enseignes de l'habillement ( et aussi de l'ameublement..et tant d'autres ) ont subi de plein fouet la crise du covid19, et ses conséquences à retardement. 🔹️Qui n'a fait qu' accélérer une situation latente d'une bonne dizaine d'années, voire plus. 🔹️Situation multifactorielle : > les politiques urbaines des maires (stationnement, circulation,habitat,..) > la prolifération des zones peri-urbaines > l'incapacité des marques à se renouveler, voire à bifurquer .....ou trop tard.... et même ...à refuser .... ( le "ça a toujours marché " ) > leur retard pris il y a 10 ans à intégrer Internet dans leur Business Model... > des gestions périlleuses ( rachats, fonds d'investissement,....) > trésorerie fragile 🔹️L' envolée des charges actuelles, de toutes sortes dues là aussi à de multiples facteurs : conflits, concurrence mondialisée , phénomènes climatiques, inflation, ressources....... 🔹️L'analyse peut être longue.... ➡️ Elle met cependant en lumière au moins 2 conclusions criantes : > aucune prise en compte des " SIGNAUX FAIBLES " (....on ne connaît pas...)..ou on ne veut pas voir > la multiplicité croissante, accélérée, concomitante, systémique des CRISES non prise en compte ➡️ Nous sommes dans un contexte global de " META crise " . Qui vaut pour TOUS les secteurs... ➡️ Qui impose : 1️⃣ une "MUTATION" des " CULTURES " économiques et entrepreneuriale/stratégique : leur fondements, leurs principes, leurs valeurs , ... 2️⃣ de remettre en préalable : le RISK MANAGEMENT....."passé de mode"...! Fondamental pour comprendre ses Vulnérabilités ( pour faire court...car les avantages sont multiples) avant qu'il ne soit trop tard, être en situation irréversible... Nous avons perdu la CULTURE DU RISQUE...oû sont les Risk Manager..???? Il faut malheureusement aujourd'hui des évènements "soudains" ( climatiques, Géopolitique, sanitaire, guerres..) pour que l'on commence à réfléchir sur les "risques"..et nos yeux pour pleurer.. ( fermetures, travaux colossaux,..) ➡️ Préalable à toute autre réflexion stratégique ( Durabilité, Soutenabilité, Bifurcation,....) - que l'on ne sera pas en mesure de mettre en œuvre faute de "Capacités " ( multiples : temps, finances,humaines...), - pensons " RISQUES"..... ➡️ Préalable pour changer la Perception et Compréhension des Situations, terreau indispensable aux changements de Regard , à l'émergence d'une nouvelle Vision, à l'élaboration d'une : autre PERSPECTIVE. ➡️ Commençons donc par cette ACCULTURATION ... dans Tous les secteurs... avant d'autres crises et défaillances sectorielles..... Remettons " le café ☕️ au milieu du village " ( pour garder un propos " neutre "!) #RiskSystemique #Agilité #Capacités .

🛍️ Podium Assombri : Perspectives Moroses pour l'Industrie de la Mode en 2024 🛍️ 📉 Tendances Inquiétantes : Les enseignes de prêt-à-porter font face à des vents contraires, marqués par une concurrence acharnée et une inflation poussant les Français à revoir leurs priorités. Les ventes d'habillement ont décliné de 4% en volume et de 1,3% en valeur en 2023, annonçant une année 2024 difficile dans un marché en crise. 🔗 Impact des Nouveaux Entrants et de l'E-commerce : Des acteurs tels que Temu et Amazon redéfinissent le paysage du prêt-à-porter et le phénomène Shein, avec son magasin éphémère à Paris en mai 2023, symbolise l'essor de l'ultra-fast fashion. 💼 Burton of London, Dernière victime d'une profonde crise : Les tentatives de sauvetage n'ont pas suffi, mettant en lumière les difficultés persistantes dans l'industrie et l’enseigne a été placée en liquidation judiciaire cette semaine. 🤔 Vers un Avenir Incertain : La survie des enseignes nécessite une réaction rapide, des investissements stratégiques et une gestion responsable. Les mois à venir s'annoncent complexes, avec des perspectives de croissance négatives et un recul en valeur.

En avril 2024, les commerces indépendants du secteur textile et habillement ont vu leur chiffre d’affaires baisser de -8,6 % par rapport à l'année précédente. 74 % des commerçants connaissent une baisse, et 2 % un chiffre stable, ce qui, dans un contexte inflationniste, équivaut également à une baisse au regard de la hausse du coût des charges (loyers, énergie, salaires, stocks, …). « Ce coup de frein est très inquiétant, car trois commerces indépendants sur quatre enregistrent une baisse de chiffre d’affaires, et c’est tristement un taux record. » indique Pierre Talamon, Président de la Fédération nationale de l’habillement. #commerce #habillement #mode #pme https://lnkd.in/daHTd3Ym

#PlanSocial géant et silencieux dans le #textile. #Bayard, enseigne pour hommes, a fermé ses 56 magasins en France samedi, après #TheBodyShop, #Camaieu, #Gap, #Minelli #GoSport... Des dizaines de milliers de personnes ont ainsi perdu leur emploi laissant des petits mots émouvants sur les vitrines des magasins clos pour remercier leurs clients. Année après année, centre villes et centres commerciaux collectionnent les magasins à l'abandon transformant progressivement les rues commerçantes en témoignage du déclin de la société de consommation et de la raréfaction d'un métier possible pour les personnes peu qualifiées : vendeuse ou vendeur ! Cette chronique d'un désastre annoncé ne fait l'objet d'aucun plan massif d'aide à la reconversion des salariés avant la fermeture, de réflexion globale sur l'évolution des bâtiments et des centres commerciaux considérés comme l'alpha et l'oméga du développement des villes moyennes. Chaque enseigne raconte la même histoire, des clients qui disparaissent, des stocks qui s'accumulent, des soldes qui marchent moins qu'avant, une lente dégradation qui amène lentement mais sûrement vers la liquidation judiciaire. Pourtant elles ne sont pas reliées les unes aux autres. Il serait pourtant utile d'organiser la transition de secteurs entiers comme celui du textile avant leur effondrement. https://lnkd.in/eHcMQXTc

Face à une crise sans précédent dans le secteur du prêt-à-porter, alimentée par l'inflation, la fast fashion, et l'essor de l'e-commerce, le marché de la mode connaît une profonde transformation. Mais pourquoi certaines enseignes prospèrent-elles malgré ces conditions adverses ? Arnaud Marion, fondateur de l'IHEGC - FORMER POUR TRANSFORMER - Qualiopi et spécialiste en gestion de crise, offre son analyse sur cette situation paradoxale et partage des conseils pour les marques en quête de redressement.