À la fin des années 1920, Matisse (né en 1869) est en proie au doute. Submergé par sa pulsion décorative, ayant abandonné depuis longtemps les audaces des années fauves, il décide de fuir vers l’Océanie : pendant 5 mois, il ne peint quasiment pas. À la même époque, Miró (né en 1893), dit son admiration pour le premier Matisse et sa répulsion pour sa production du moment, « méprisable ». Contre toute attente, les deux vont connaître un étonnant rapprochement. ➡️ https://lnkd.in/euaetUP5 ✍️ « Miró, Matisse, le coup de jeune », par Rafael Pic 👉 « Mirómatisse. Au-delà des images », musée Matisse, Nice, jusqu’au 29 septembre 2024
Post de Quotidien de l'Art
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Marinus van Reymerswaele (Reimerswale, Pays-Bas, vers 1490 - Goes, Pays-Bas,1546), "Le Collecteur d'impôts et sa femme", signé et daté 1538. Huile sur toile, 79 x 112,5 cm. Nantes, musée d'Arts. Marinus van Reymerswaele prolonge assez tard dans le XVIe siècle les sujets à caractère moralisant que Quentin Metsys fut le premier à introduire aux Pays-Bas. Il se fit une spécialité des scènes de genre mettant en scène des banquiers, des usuriers, des avares et des collecteurs d'impôts. Ces œuvres montrent le péché d'avarice et la vanité des possessions terrestres ; selon un proverbe flamand, un banquier, un usurier, un percepteur et un meunier étaient les "quatre évangélistes du diable". Le Collecteur d'impôts (ou le Banquier ou encore le Changeur) et sa femme, traité comme une scène de genre, connaît une grande faveur. Le sujet dérive du célèbre tableau de Quentin Metsys conservé à Paris au musée du Louvre (1514). Un homme pèse de l'or avec une balance, tandis que son épouse contemple la scène, suspendant momentanément la consultation d'un livre manuscrit. Les costumes, les objets usuels sont décrits avec finesse et précision ; ils contribuent à donner une impression de grande activité à la scène : abondance de l'or, papiers en grand nombre, apparition à l'extrême droite d'un jeune garçon (un serviteur ?) qui apporte une missive. Il est évident que le sujet dut bénéficier d'une grande vogue puisque l'on n'en connaît pas moins de vingt-cinq versions, originaux, œuvres de collaborateurs, élèves ou suiveurs. Celle-ci, de grande qualité, témoigne du succès d'un thème qui tire son inspiration de la fébrile activité bancaire et marchande des Pays-Bas au XVIe siècle.
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🌿🎨 Le Virage Inspirant de Matisse : De la Convalescence à la Révolution Artistique En cette Journée de la Santé pour Tous, plongeons dans l'histoire étonnante d'Henri Matisse. Face à des obstacles de santé, il a su transformé son parcours pour devenir l'un des artistes les plus influents du XXe siècle. 🚀 Un début improbable Destiné à reprendre l'affaire familiale de grainetier, la santé fragile de Matisse l'a conduit vers un tout autre destin. C'est lors d'une longue convalescence après une crise d'appendicite, qu'il découvre la peinture. Une révélation qui allait changer le cours de sa vie. 💡 La force dans l'adversité Plus tard, une opération due à un cancer du côlon l'immobilise, le privant de sa capacité à peindre de la manière traditionnelle. C'est alors qu'il invente la technique de la gouache découpée. Il transforme ses contraintes en une nouvelle forme d'expression artistique qui donnera naissance à des chefs-d’œuvre tels que "Jazz" ou "La Tristesse du roi". 🎨 Renaissance créative Matisse disait de sa nouvelle technique : « Au lieu de dessiner le contour et de mettre la couleur à l'intérieur – celle modifiant l'autre – je dessine tout droit dans la couleur. » Cette approche révolutionnaire lui a permis de continuer à créer, illustrant parfaitement comment les contraintes peuvent mener à l'innovation. 🤩 Leçon de Coaching La vie de Matisse nous enseigne l'importance de rester ouverts aux changements et de voir dans chaque défi une opportunité de croissance. Comme Matisse, nous pouvons apprendre à adapter nos rêves aux circonstances, à trouver de nouvelles voies pour poursuivre nos passions et à transformer nos épreuves en sources d'inspiration. Ce 7 avril, laissons-nous inspirer par l'histoire de Matisse pour célébrer notre propre santé et bien-être, et rappelons-nous que même dans les moments les plus sombres, nous avons en nous la capacité de réinventer notre vie et de créer de la beauté. #ArtEtInspiration #ArtEtCoaching
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J’aide les dirigeants à démarquer, pérenniser et développer leur entreprise grâce à une identité de marque forte et riche de sens | +26 années d’expérience dans la création de marque
Remue-ménage au musée. Un employé du musée LAM à Liss, aux Pays-Bas, jette à la poubelle deux cannettes de bière vides et abandonnées dans une cage d’ascenseur, sans savoir qu’il s’agit d’une œuvre d’art. Cette brève me fait sourire puis me questionne sur le pourquoi de cet incident. Je me souviens alors de mes cours de sémiologie aux Beaux-Arts sur le triangle sémiotique de Saussure : Le référent Le signifiant Le signifié. Dans cette affaire, le signe est sujet à 2 interprétations différentes. La première, celle du musée qui en "camouflant" la dimension artistique de l’œuvre et en l’exposant dans un endroit inattendu, invite les visiteurs à voir les objets du quotidien sous un jour nouveau. La seconde, celle de l’employé qui en jetant les canettes à la poubelle, répond à un geste d’incivilité et remplit sa mission de garder le musée propre. Les premiers interprètent le message comme une provocation artistique tandis que le second l’interprète comme un déchet. Le signe ou le message est donc reçu par 2 cibles différentes dans 2 contextes différents. C’est une leçon à garder à l’esprit lors des prises de parole de votre marque. Si votre message ne s’adresse pas à la bonne cible au bon moment, n’espérez pas qu’elle vous comprenne. #LaSource
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La Cour des comptes a rendu il y a quelques jours son rapport sur « La réparation par la France des spoliations de biens culturels commises entre 1933 et 1945 » : un profond travail d’analyse de ce sujet complexe mais fédérateur des acteurs du patrimoine et de la culture. L’occasion pour la Cour d’auditionner nombre d’experts publics et privés et parmi eux le Comité des galeries d'art : une audition particulièrement dense à laquelle j’ai eu la chance de participer activement accompagnée de Benoit Sapiro, vice-président du Comité et galeriste (Galerie Le Minotaure) ainsi que de Marie-Amélie Carlier, conseillière du Comité et directrice de la galerie Brimo de Laroussilhe. Le 30 septembre dernier, un colloque de restitution organisé à l’Hôtel de Cambon a permis également au Comité des galeries d’art de prendre la parole et de rappeler son travail de rédaction prescripteur d’une charte d’éthique dédiée à la recherche de provenance. Ce long travail, que je suis heureuse d’avoir pu piloter et mener à bien avec un groupe de galeristes particulièrement investis (Marie Deniau de la galerie Kaleidoscope, Antoine Laurentin de la galerie éponyme, Benoit et Marie Amélie précités) et en partenariat avec des experts extérieurs (Université Paris Nanterre) a été intégré au code de déontologie des galeries accessible à tous. Ce chapitre formalise les engagements attendus de la profession et donne aux professionnels des outils de recherche précis (méthodologie et bases de données de référence) : un marqueur d’éthique qui a pu depuis créer l’émulation parmi les homologues du secteur (Syndicat des Antiquaires, Maisons de ventes volontaires). Ce beau temps fort organisé par la Cour des comptes autour de ce sujet de société doit nous permettre d’avancer maintenant plus vite dans la mise en place des solutions d’améliorations proposées par les experts au service de la recherche (telles que la formation professionnelle par exemple): David Zivie - Sylvain Amic - Comité des galeries d'art - Ministère de la Culture - Musée d'Orsay - Corinne Herskovizh - Astres - Commission pour la restitution des biens et l'indemnisation des victimes de spoliations antisémites - Gaëlle de Saint Pierre - Claire Chastanier - Compagnie Nationale des Experts
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Un intéressant article de Philippe Dagen dans Le Monde au sujet de l'érosion de l'influence des institutions publiques au profit d'acteurs privés. Un certain décloisonnement est aujourd'hui indispensable tout comme la prise en compte de "notre" professionnalisation/professionnalisme, nous actrices et acteurs de l'art et du patrimoine au sein des maisons de luxe, qui oeuvrons, souvent dans une démarche similaire à celle du personnel scientifique des musées. https://lnkd.in/eraKDA8R
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Conseiller Sûreté (vol, malveillance, trafic des biens culturels) chez Mission sécurité sûreté audit/M2 MBA Expert en protection des entreprises et en intelligence économique (INHESJ), Auditeur Sécurité et Justice IHEMI
Le justicier qui secoue le milieu des marchands d’antiquités. Par The Economist / Challenges le 31.05.2024. https://lnkd.in/eNFxEKQz Matthew Bogdanos, adjoint au procureur de Manhattan, chasse les trafiquants d’antiquités. Son but : « rapatrier » dans leur pays d’origine toutes les œuvres volées. Il emploie, pour le moins, des tactiques peu orthodoxes. Autrefois, les musées faisaient la une des journaux pour leurs grandes acquisitions. Aujourd’hui, il est tout aussi probable que vous lisiez de gros titres sur des œuvres d’art remises aux autorités ou renvoyées dans leur pays d’origine. New York, capitale du marché mondial de l’art, est devenue une plaque tournante des efforts de restitution. Le mois dernier, 38 antiquités ont été restituées à la Chine, 27 au Cambodge, 10 à l’Égypte et 3 à l’Indonésie. Toutes avaient été volées, conformément à la législation de l’État de New York. Le bureau du procureur de Manhattan (DA), et plus particulièrement son unité de lutte contre le trafic d’antiquités (Antiques trafic unit, ATU), dirigée par Matthew Bogdanos, est à l’origine de ces rapatriements. Si New York regorge de marchands d’art, Bogdanos est le non-marchand. Depuis sa création en 2017, son service estime avoir récupéré 5776 objets d’une valeur estimée à 456 millions de dollars. [...] #traficdebiensculturels #pillagesarcheologiques #StopTrafficking
Le justicier qui secoue le milieu des marchands d’antiquités
challenges.fr
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Aujourd’hui, Martin a reçu dans un nouvel épisode d'Histoires d'Entreprises, Alexandre Millon, Président Directeur Général de MILLON Maison de ventes aux enchères qui célébrera bientôt un siècle d’existence. Depuis trois générations, la Maison Millon excelle dans l’art de dénicher la beauté, de l’évaluer, et de la proposer aux enchères, pour le plus grand bonheur des collectionneurs et des vendeurs. En tant que dirigeant d’une société d’intermédiation, Martin aspire à ce que les relations avec ses parties prenantes soient toujours aussi empreintes d’émotions. Parfois c’est le cas, mais voici un petit secret : ce n’est pas toujours aussi simple ! Il faut le reconnaître, BlueBirds ne commercialise pas des œuvres d’art. Elle propose des services. Et même si cela manque du glamour, des tableaux, des sculptures, des bandes dessinées ou des consoles de jeux vidéo légendaires, ces interactions humaines n’en restent pas moins captivantes. Lors de cette rencontre, Martin a ressenti une pointe de jalousie en se retrouvant entouré d’une histoire si riche, d’objets uniques et variés, certains d’une valeur inestimable, d’autres plus modestes. Chaque pièce raconte une histoire. Alors, embarquez avec Martin dans cet univers fascinant des enchères, un domaine millénaire qui utilise encore le célèbre marteau, tout en s’étant modernisé et digitalisé. Aujourd’hui, il est possible d’enchérir depuis Singapour, New York ou Taïpei, pour acquérir une œuvre à Paris. Toutefois, comme vous l’entendrez dans cet échange, Alexandre Millon, malgré l’ère numérique, privilégie toujours la proximité humaine. Les écrans et les clics, c’est pratique. Mais rien ne vaut les relations humaines ! Bonne écoute. 👉 Pour écouter l'épisode: https://lnkd.in/e8PTeBkG 👉 Pour vous abonner à la newsletter: https://bit.ly/3FUvrpH Un podcast réalisé avec l'aide d'Agnès Guillard avec l'amical soutien de Romain Mangion Siham Diane Sebastien Aurore Jade
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Gardons l’essentiel, honorons la mémoire Il est des gestes qui nous déconnectent du sens profond de nos monuments. Remplacer les vitraux de Viollet-le-Duc à Notre-Dame, garder les anneaux olympiques sur la Tour Eiffel, c’est transformer notre patrimoine en terrain de jeu pour la modernité éphémère. Ce que Viollet-le-Duc avait restauré avec humilité et respect, ces vitraux en « grisaille » qui laissent passer une lumière apaisée et discrète, on veut aujourd’hui les remplacer par des œuvres contemporaines. Mais pourquoi détruire cette respiration silencieuse, ce lien entre les siècles, pour imposer une modernité sans âme ? Les vitraux ne sont pas des accessoires, ils sont l’âme de Notre-Dame. Et cette âme ne peut être remplacée au gré des caprices esthétiques de notre époque. Quant à la Tour Eiffel, la laisser porter les anneaux olympiques après les Jeux serait une offense à sa grandeur intemporelle. La Tour n’a pas besoin de ce fardeau symbolique, elle n’a pas à se plier aux événements passagers. Elle est un monument qui vit par lui-même, et qui doit rester intact, hors du temps. Mais tout ne doit pas être rejeté. La vasque olympique, elle, mérite d’être gardée. Pourquoi ? Parce qu’elle peut transcender son rôle de témoin sportif pour devenir un symbole plus grand, plus universel. Imaginez cette vasque, située dans les Jardins des Tuileries, rallumée chaque soir, non plus pour rappeler simplement les Jeux Olympiques, mais pour honorer la mémoire de toutes les victimes des obscurantismes, du terrorisme, de la violence aveugle. La flamme olympique, qui a toujours symbolisé la paix et la fraternité, pourrait être transformée en une flamme éternelle, une lueur qui éclaire Paris et rappelle que nous n’oublions pas, que la lumière triomphe toujours des ténèbres. Associer cette vasque à la mémoire des victimes du terrorisme et de toutes les violences serait un geste fort, une manière de prolonger l’esprit des Jeux dans une cause plus profonde. Cela donnerait un sens nouveau à cette flamme, en lien avec l’humanité et la résistance à l’obscurantisme, tout en restant fidèle à l’idée d’unité qui caractérise l’idéal olympique. Notre-Dame et la Tour Eiffel doivent rester intouchables dans leur essence, mais cette vasque peut devenir un symbole vivant, une mémoire allumée chaque soir pour que Paris continue de porter cette lumière qui résiste. #PatrimoineSacré #MémoireUniverselle #FlammeDeRésistance
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Affaire à suivre!
L’histoire paraît invraisemblable. Mercredi 22 mai, la police a annoncé avoir remis la main, lors d’une perquisition, sur un nombre important d’œuvres et d’objets d’art (au moins 92 selon de nouvelles informations divulguées ce jeudi 23 mai) qui avaient été dérobés il y a plus de dix ans, entre 2009 et 2013, dans les réserves du musée Sandelin de Saint-Omer, dans le Pas-de-Calais, ainsi que dans des églises environnantes. Mais ce qui interpelle est surtout le lieu où ont été retrouvées ces pièces : à soixante kilomètres de là, exposées dans un château ouvert au public ! ✍️ Par Joséphine Bindé
92 œuvres et objets d’art volés dans un musée il y a plus de dix ans, retrouvés dans un château
beauxarts.com
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Aujourd’hui, Martin a reçu dans un nouvel épisode d'Histoires d'Entreprises, Alexandre Millon, Président Directeur Général de MILLON Maison de ventes aux enchères qui célébrera bientôt un siècle d’existence. Depuis trois générations, la Maison Millon excelle dans l’art de dénicher la beauté, de l’évaluer, et de la proposer aux enchères, pour le plus grand bonheur des collectionneurs et des vendeurs. En tant que dirigeant d’une société d’intermédiation, Martin aspire à ce que les relations avec ses parties prenantes soient toujours aussi empreintes d’émotions. Parfois c’est le cas, mais voici un petit secret : ce n’est pas toujours aussi simple ! Il faut le reconnaître, BlueBirds ne commercialise pas des œuvres d’art. Elle propose des services. Et même si cela manque du glamour, des tableaux, des sculptures, des bandes dessinées ou des consoles de jeux vidéo légendaires, ces interactions humaines n’en restent pas moins captivantes. Lors de cette rencontre, Martin a ressenti une pointe de jalousie en se retrouvant entouré d’une histoire si riche, d’objets uniques et variés, certains d’une valeur inestimable, d’autres plus modestes. Chaque pièce raconte une histoire. Alors, embarquez avec Martin dans cet univers fascinant des enchères, un domaine millénaire qui utilise encore le célèbre marteau, tout en s’étant modernisé et digitalisé. Aujourd’hui, il est possible d’enchérir depuis Singapour, New York ou Taïpei, pour acquérir une œuvre à Paris. Toutefois, comme vous l’entendrez dans cet échange, Alexandre Millon, malgré l’ère numérique, privilégie toujours la proximité humaine. Les écrans et les clics, c’est pratique. Mais rien ne vaut les relations humaines ! Bonne écoute. 👉 Pour écouter l'épisode: https://lnkd.in/e8PTeBkG 👉 Pour vous abonner à la newsletter: https://bit.ly/3FUvrpH Un podcast réalisé avec l'aide d'Agnès Guillard avec l'amical soutien de Romain Mangion Siham Diane Sebastien Aurore Jade
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Auteur et fondateur VisiMuZ Éditions, livres beaux-arts numériques et/ou reliés
2 moiset ce rapprochement, grâce à Pierre Matisse !