Post de Marie Boulard

#Analyse des 2 modèles de programmation des Opéras : stagione ou répertoire avec troupe. J’en propose un troisième « en Collection » #BIOpera Le constat est partagé par tous, le modèle stagione est un modèle de luxe qui inéluctablement s’appauvrit, pourtant nous le préservons dans des théâtres qui n’en ont plus les moyens (on peut voir seulement 2 ou 3 grands titres/saison dans de nombreux opéras en 23/24, dont des nationaux). Si le modèle répertoire permet la survie du lyrique et une offre plus large, il n’est pas à l’abri d’une baisse de la fréquentation ou de contraintes budgétaires, et des artistes critiquent aussi certaines conditions. Alors comment pivoter en douceur et imaginer le futur ? Je propose dans mon essai #BIOpera un modèle hybride de #Programmation en « #Collection ». Une alliance des deux : la fraîcheur d’une équipe artistique renouvelée tous les trimestres/semestres, qui réalise non pas une mais plusieurs productions durant cette résidence. Une programmation possible jusqu’à plusieurs arts simultanés et/ou une scénographie modulaire pensée en ce sens. Une alliance de flexibilité, de diversité, d’optimisation des coûts et des impacts écologiques. Cependant ce modèle nécessite de travailler en intelligence collective avec toutes les parties prenantes très en amont des projets. Après une centaine d’entretiens et un état de l’art hors de nos frontières, je n’ai pas trouvé mieux à ce jour pour sauver nos métiers, le repertoire et sa diffusion au plus grand nombre. Mais je reste attentif aux nouvelles suggestions pour améliorer nos usages, donc n’hésitez pas. FNADAC - Fédération nationale des associations de DAC, Ministère de la Culture, Gaëtan Bruel, Culture Change, News Tank Culture, Association Unisson, Le bureau des acclimatations, The Shift Project, Les Shifters, Cercle Thématique Culture - The Shifters

Et si tout commençait par Guignol ? Ses spectacles font partie de mes meilleurs souvenirs de jeunesse. Cet héro né à Lyon en 1808 est simple, il n’a pas de supers pouvoirs. Mais, dans la salle, les enfants hurlent pour l'encourager à battre le méchant. Ils observent tous les détails et ils prennent part à chaque scène en étant sollicités. C'était le premier spectacle de mon fils et j'espère que ces premières expériences lui donneront goût aux sorties théâtrales. Le théâtre reste un lieu unique qui doit ouvrir l’esprit et nous permettre de sortir la tête des écrans. En France, l’offre est vaste. Je regrette de ne pas y aller plus souvent, principalement par manque d'organisation. Mais chaque spectacle a donné lieu à des réflexion, des remises en question ou des souvenirs. J'ai rit devant les excellentes comédies de Alil Vardar, j'ai pleuré devant les magnifiques musique du Roi Lion et j’ai tremblé devant les grandes tragédies classiques.   Pourtant, n’oublions pas que la démarche est simple : 1. Consulter un site de billetterie 2. Choisir une date 3. Acheter les billets Observez les spectateurs au théâtre, ils sont toujours heureux d’assister à une représentation vivante. Et vous ? Quel est le dernier spectacle auquel vous avez assisté ?

MOINS D'HUMAIN = ? La régie, tout particulièrement en matière de #spectacle improvisé, est un personnage à part entière de la création. Metteur en scène, indicateur, tant bien par la lumière que part le son, elle nous impulse, colore nos scènes, rythme les évènements, et décide du début et de la fin de ce qui est créé en direct. Un travail au long court est nécessaire avec nos régisseurs pour que des codes de jeu se créent, et permettent une communication fluide ; pas de déroulé, pas de texte. Chaque scène est une co-création, qui demande une attention de tous les instants à la personne en régie pour s'adapter à tout ce qui peut arriver sur scène à chaque seconde. Que se passe-t-il alors si l'on relie la totalité de la technique d'un théâtre à un logiciel (codé pour l'occasion), et qu'on le lance en mode #aléatoire pendant 60 min ? Pas de mise en scène, aucune idée du temps qu'il nous reste avant de devoir finir notre phrase, une musique qui n'a rien à voir avec l'atmosphère de ce qui est en train de jouer qui déboule, une machine à fumée qui s'allume au milieu d'un déjeuner de famille, aucune confiance et aucun échange possible avec la régie pour nous accompagner... Que se passe-t-il quand tout ce qui existe sur scène peut disparaître à tout instant ? Comment fait-on le deuil d'une scène qui aurait pu être sublime si seulement, seulement, on avait eu 3 minutes de plus, mais que le hasard a décidé que le noir serait avant ? Comment les xn--comdien-dya.nes jouent-ils, et trouvent-ils leurs espace de liberté et de création avec cette contrainte absolue et cette nécessité de résilience immédiate ? Comment est-ce que l'on joue du pur #présent ? Que reste-il d'humain sur scène malgré tout ? Pour se poser ces questions avec nous, rendez-vous tout le festival Off Avignon (Officiel) pour assister à "Aléas" de la cie Tout est dans le Titre, au Théâtre au Coin de la Lune (21h05). 👉 Des questions ? Envie de réserver votre invitation professionnelle ? 👉 Vous souhaitez échanger avec nous et organiser des ateliers autour de cette thématique ? dansletitre@gmail.com Avec entre autres Pierre Lemmel, Adeline Belloc, Dorine Boquet, Romain Guyot, Luc Mouret Photos : Festival Impro en Seine 2024 #impro #performance #numérique #ia

Le Monde et son envoyée spéciale la très sympa et très pro Joëlle Gayot nous ont fait l'honneur de passer par Bellac pour échanger avec nous [j'espère que tu vas apparaître prochainement dans un autre article ma chère compagnonne Sylvie] ; l'article vient de sortir sur le web et en version papier aujourd'hui. Merci à toi Angélique Dauny pour la mise en relation :) 🤜 https://lnkd.in/esaJaAaE Réservé aux abonné-e-s donc je reproduis le paragraphe nous concernant ici, mais tout l'article est passionnant, démontrant que le Limousin continue de produire résistances et solidarités, même au sein de nos isolats de directions artistiques 😉 "Nommé à Bellac en 2020, à la tête du Théâtre du Cloître, Thomas Desmaison ne se pliera pas aux usages des scènes conventionnées. Il ne veut pas de têtes d’affiche qui viennent jouer un soir pour repartir dès le lendemain. "Je ne souhaite pas provoquer la consommation de spectacles mais l'émancipation du public." Comment ? En consultant, par exemple, les salariés du théâtre et des bénévoles de la ville avant de procéder à ses choix artistiques. "Je milite pour le respect des droits culturels", poursuit-il, bien décidé à héberger, sur des temps longs, des compagnies qui développeront une "vraie relation avec le territoire". Quitte, assume-t-il, à réduire le nombre de levers de rideau dans ses murs. Le geste est militant, en plus d’être radical. La lutte contre les diagonales du vide qui privent d’art vivant des pans entiers de l’Hexagone exige de prendre des risques." C'est à peu près ce que je vais certainement dire ce soir à Confolens à l'invitation du Ministère de la Culture (DRAC Nouvelle-Aquitaine) dans la concertation du "Printemps de la ruralité", en réponse aux questions de la brillante Sonia Moumen. (Mais je n'utilise jamais le mot "public" !). Plus jamais d'"offre culturelle" -> Des ressources de réciprocité et de vitalité. Il faut qu'on y arrive, ça devient urgent.

https://lnkd.in/ehjExj2W La Compagnie Instant(s) en résidence au Carré d’Arts, à Elven Ville d'Elven Au cours de la saison 2023-2024, la compagnie Instant(s) a porté les couleurs d’Elven (Morbihan) dans toute la France et partout en Bretagne. Elle a réalisé 272 représentations de ses différents spectacles. La compagnie Instant(s) était en création au Carré d’Arts, à Elven (Morbihan) depuis le 22 avril jusqu’au vendredi 3 mai, pour son nouveau spectacle Dom Juan, d’après Molière. Entretien avec Hervé Richardot, le directeur, metteur en scène et comédien. Parlez-nous de la compagnie Instant(s) basée à Elven depuis plus de 20 ans. L’objectif de la compagnie est de proposer un théâtre pour tous et d’aller vers le public. S’établir à Elven, en 2001, une commune rurale, allait dans ce sens. Nous allons aussi au cœur des établissements scolaires, à la rencontre des jeunes, pour proposer des textes classiques, du théâtre forum ou des créations en résidence. Nous voulons mettre en avant un théâtre populaire et porteur de sens, qui permette à chacun de se divertir, de réfléchir sur soi et sur le monde. Cette saison, nous avons joué 272 représentations en France, de Paris à Lyon, en passant par Bordeaux, Lille et partout en Bretagne. C’est un record pour la compagnie. Nous sommes donc très heureux de poser nos valises à Elven, pour notre nouvelle création : Dom Juan, d’après Molière. Pourquoi avoir choisi ce texte de Molière ? Plein de choses me questionnaient, dont le respect de la femme, sa place au sein de notre société… Ce que l’on commence à dénoncer. En même temps, on est essentiellement dans la condamnation, mais qu’est ce qui fait que les hommes se comportent comme des goujats ? On est en plein dedans avec Dom Juan. C’est l’histoire d’un homme qui utilise les autres pour son propre plaisir. Dom Juan est universel. On n’a jamais autant consommé ; consommation de l’autre, des ressources de la planète sans aucun respect. On va droit dans le mur, comme Dom Juan dans la pièce. Encore une fois, vous mêlez musique, danse et théâtre. Quelle est votre intention ? Profondément persuadés que le théâtre est l’affaire de tous, nous explorerons différentes esthétiques, afin de permettre de relancer l’attention du spectateur. Dans Dom Juan, j’utilise plusieurs supports : la danse, la musique et bien évidemment le texte. On retrouve des chorégraphies de danse, du hip-hop et du tango, et même un combat d’épée... Billetterie en ligne : https://lnkd.in/eiRGfrNB Richardot Hervé #theatre #spectacle #domjuan #moliere #creation #danse #tango

Découvrez le reportage de Handicap_fr consacré à nos séances du Roi Lion adaptées aux publics déficients visuels et auditifs. Ils étaient présents, ils vous en parlent !

Je partage ici cet article du Monde, qui reprend nos préoccupations et celle du ministère "mieux produire mieux diffuser". "Mieux produire" doit vouloir dire moins produire ; une compagnie qui vend une quarantaine de date par an n’a pas réellement besoin de produire un spectacle chaque année, l’idéal serait tous les 3 ans. Mais les aides publiques vont avant tout à la création. "Mieux diffuser" mais l'Etat ne sait pas faire, pour une compagnie la diffusion, c'est vendre des spectacles ! Par contre il y a des tourneurs dont c'est le métier ; avec eux nous savons où il faut aider pour mieux commercialiser nos spectacles ( une aide aux séries de spectacle, un rapprochement Privé-Public et Paris-Province et aux tournées éco-responsables...). Fred Muhl Valentin. #politique #culture #culturel #vendre #subvention #theatre #musique « C’est une urgence, on n’a plus le choix, sinon on ne pourra plus produire et rien diffuser », résume, sans ambages, un bon connaisseur du dossier. Trop de créations tournent peu ou mal. Voilà près de vingt ans que cette observation est soulignée à intervalles réguliers (rapport Latarjet, en 2004, Entretiens de Valois, en 2009, rapport de la Cour des comptes en 2022). Et cette tendance de fond n’a cessé de s’aggraver." https://lnkd.in/dpdaZG6i?

🎻 Bridgerton remet les quatuors à cordes en haut de l'affiche ! 🎻 ♟️ Après l'effet Queen’s Gambit pour les échecs ou Drive to Survive pour la Formule1, la machine marketing Netflix ravive à travers la série La Chronique des Bridgerton (1md d'heures de visionnage pour la première saison!), le goût pour le... quatuor à cordes. 🏎️ 👑 Depuis son lancement en 2020, cette série en costumes d'époque mixe sans modération des hits pop joués par des violons ravissant les fans de la série. 🏰 🎶 Alors que le rap est le genre dominant des charts, entendre des tubes transformés par des violons dans des scènes romantiques, c’est, disons, une nouvelle façon de redécouvrir la musique acoustique classique. 📽️ Le Vitamin String Quartet, spécialisé dans les reprises de chansons populaires et très présent dans la série, a ainsi vu ses streams exploser de 350% sur les plates-formes et prévoit désormais une tournée avec 40 dates aux Etats-Unis ! 🎶 👰 Cet engouement ne s'arrête pas là. Les quatuors à cordes envahissent les mariages, remplaçant Bach par Beyoncé (enfin presque), et les concerts à la lueur des bougies dans plus de 150 villes (une production Fever) témoignent d'un goût renouvelé pour la musique classique avec des codes pop (déjà 3m de spectateurs en Europe). 🎼 Selon une enquête du Royal Philharmonic Orchestra de Londres, la popularité des "concerts hybrides" a grimpé en flèche passant de la 6ème à la second place entre 2018 et 2023. Bridgerton pourrait bien marquer les mœurs contemporaines et revitaliser toute un genre muscaical. La pop culture transforme ainsi un art jugé élitiste en une expérience accessible et tendance. #Bridgerton #MusiqueClassique #PopCulture #QuatuorÀCordes #Netflix #VitaminStringQuartet ————— 📩 Chaque semaine, j'aborde 5 sujets clés de l'actualité médias, tech, consumer app et de leur impact sur notre société dans ma newsletter #LeWrapUp. Pour d'autres news comme celle-ci, abonnez-vous via le lien dans le premier commentaire.

Bertrand Salanon : « Bonlieu Scène nationale Annecy va s’engager encore plus dans la création » Le directeur de Bonlieu Scène Nationale fait sa première rentrée à Annecy. Il esquisse son projet pour l’institution culturelle la plus importante de Haute-Savoie. #Interview. Vous venez de vivre votre première “rentrée” à Bonlieu scène nationale (BSN). Comment cela s’est-il passé ? J’ai découvert, la semaine dernière, le rituel de l’ouverture des abonnements. Ayant pris mon poste en décembre 2023, je n’avais encore jamais assisté à ce rendez-vous. C’est très impressionnant et très rare ! Des gens étaient présents depuis la veille pour avoir une bonne place dans la file d’attente ! Au petit matin, 200 personnes attendaient déjà… Pourtant, on ne programme ni les Rolling Stones ni Taylor Swift ! Cela vous inspire-t-il de l’inquiétude par rapport à vos propositions artistiques ? Non pas vraiment. Car celles et ceux qui ont patienté des heures pour prendre leur abonnement sont très engagés, ils sont nos premiers spectateurs et aiment être emmenés ailleurs, découvrir. Ils ne craignent pas d’être déçus de temps en temps. Avez-vous concocté toute la programmation 2024-2025 ? Non, un tiers environ des propositions avait déjà été engagé par mon prédécesseur, Salvador Garcia, et Géraldine Garin, ma directrice adjointe. Je me reconnais dans ces choix que j’aurais pu effectuer aussi. Concernant les deux tiers restants, les équilibres vont être légèrement modifiés entre les différents genres. Et si cette année, nous proposons le même nombre de spectacles que l’année dernière (74), nous allons en revanche programmer 13 représentations de plus, soit 204 au lieu de 191 en 2023-2024. Au final, nous aurons une jauge annuelle de 108 000 places alors qu’elle était de 96 000 places auparavant. Quel est l’objectif de ce changement ? Cela permettra à un maximum de personnes de voir les spectacles et de ne pas se heurter à un panneau “complet” lorsqu’elles veulent acheter un billet. À l’avenir, je souhaite baisser le nombre de spectacles et augmenter celui des représentations. Passer à 204 représentations coûte-t-il plus cher ? Pas beaucoup plus. Les frais d’approche et d’installation des compagnies sont identiques et lorsqu’on achète plus de représentations, leur coût est en général moindre. Pour les acteurs, jouer plus est un enjeu, cela leur permet de comptabiliser plus d’heures pour ensuite, en tant qu’intermittents du spectacle, pouvoir... Lire la suite sur : https://lnkd.in/dHnsB9nk

Les bras m’en tombent. Mercredi 15 Mai 2024. Par Denis Parent, journaliste, réalisateur et écrivain français publié aujourd'hui sur sa page Facebook. En partage ici en deux publications 2e partie "Officiellement l’homosexualité n’existait pas, même si se produisait le même genre de phénomènes dans les piscines des puissants qui s’offraient des répétitions de scènes de sodomie avec giton en costume de cow-boy. La liste des stars gays ou lesbiennes est longue comme le bras de Zanuck, (pour les trans c’est moins documenté) tout le monde le savait, même le grand public, mais on faisait semblant de ne pas le savoir. Même avec l’arrivée des censeurs des moeurs et des opinions politiques (essayez d’être acteur et communiste à la Warner en 1937) le lupanar ne désemplit pas. Coucher pour réussir ce n’est pas une compétence. Ce qui est dingue c’est qu’il faut avoir du talent. Beaucoup furent séduits et abandonnés, le show biz est ingrat. La soumission du corps, l’allégeance du cul au système, pour mieux en profiter ensuite et le propager jusqu’au cul d’autrui, fut depuis toujours la féérie du monde du spectacle. D’où sa mauvaise réputation chez le puritain évangélique ou le tartuffe souratien, sans parler du bourgeois faux-cul de l’avenue de Breteuil. Pour autant les listes actuelles, les délations, les vertues ostentatoires sont-elles plus enviables ? Je ne sais pas. L’art est transgression, chaos, et aussi, bordel. Une fois le patriarcat liquidé, je vous fiche mon billet (de cinéma) que les femmes puissantes pécheront et abuseront du jeune matou avec la même ardeur. En attendant je suis impatient de connaitre (comme la clownerie de l’eurovison en peau de lapin) le prochain prix d’interprétation non-binaire." #FestivalDeCannes #cinéma https://lnkd.in/e5we_ZXy