Post de Nicole Lescure Douniau

Des chiffres et fiables !

🥇 Alors que l'Euro de football vient de démarrer, on ne sait pas encore jusqu'où ira la France. Mais, rassurons nous, les Français sont d'ores et déjà champions d'Europe de la protection sociale ! ⚔ Déjà, tordons le cou aux idées reçues : si nous sommes n°1, au prorata de notre richesse nationale (32% du PIB), ce n'est pas "à cause du RSA", puisque cela ne représente qu'une toute petite partie des dépenses de protection sociale. 🔎 En réalité, et c'est important de le rappeler en ces temps troubles où il est difficile de trier le bon grain de l'ivraie et où la mauvaise information chasse la bonne, la protection sociale couvre tout un tas de risques sociaux auxquels nous serons tous confrontés un jour ou l'autre : maladie, vieillesse, chômage... 📊 Dans cette vidéo DREES – Ministères chargés de la Santé et des Solidarités x Datagora nous redonnons quelques ordres de grandeur utiles pour objectiver les faits. Cela permet aussi de rappeler que le système français est, proportionnellement à ses voisins européens, plus généreux pour les retraites et le remboursement des dépenses de santé. cc Valérie Bauer-Eubriet Muriel MOISY Geoffrey Lefebvre fabrice lenglart

Il est toujours bien de rappeler que 80 % des dépenses de protection sociale sont liées à la retraite et à la santé, qui bénéficient principalement aux personnes de plus de 60 ans, et non au RSA qui ne représente que 1.4 % ! Pour vous faire votre avis sur la protection sociale ou l'économie, utilisez les sources de 1ere main: la DREES et l'INSEE. Nous avons en France la chance d'avoir des services de statistiques publiques de bonne qualité. On peut discuter de tout, et surtout des chiffres !

Simple et toujours bon à rappeler

📈Revalorisation du 𝗽𝗹𝗮𝗳𝗼𝗻𝗱 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗦𝗲́𝗰𝘂𝗿𝗶𝘁𝗲́ 𝘀𝗼𝗰𝗶𝗮𝗹𝗲 2025, vers un retour aux tendances historiques ? Après deux années de forte hausse, la progression du plafond de la Sécurité sociale 𝗱𝗲𝘃𝗿𝗮𝗶𝘁 𝗿𝗮𝗹𝗲𝗻𝘁𝗶𝗿 en 2025, et revenir au niveau (voire un peu en dessous) de sa tendance historique. La revalorisation annuelle du plafond est basée : ▪️ sur l’évolution estimée du 𝗦𝗮𝗹𝗮𝗶𝗿𝗲 𝗠𝗼𝘆𝗲𝗻 𝗣𝗮𝗿 𝗧𝗲̂𝘁𝗲 (SMPT) pour l’année qui s’achève (SMPT 2024 pour le plafond 2025), ▪️ et sur la correction au titre de l’année précédente (écart entre l’estimé et le réel 2023). Dans sa dernière note de conjoncture, l’𝗜𝗡𝗦𝗘𝗘 estime que le SMPT devrait croitre de 𝟮,𝟳 % 𝗲𝗻 𝟮𝟬𝟮𝟰. Cependant, c’est du coté du 𝗰𝗼𝗿𝗿𝗲𝗰𝘁𝗶𝗳 𝗮𝘂 𝘁𝗶𝘁𝗿𝗲 𝗱𝗲 𝟮𝟬𝟮𝟯 qu’il faut regarder pour bien comprendre. Lors de la fixation du PSS pour 2024, le Gouvernement avait retenu une hypothèse de croissance du SMPT pour 2023 de 5,3 %. Or, la croissance réelle du SMPT en 2023 s’est en fait établie à 4,1 % ce qui implique qu’un 𝗰𝗼𝗿𝗿𝗲𝗰𝘁𝗶𝗳 𝗱𝗲 -𝟭,𝟮 % 𝘀𝗲𝗿𝗮 𝗮𝗽𝗽𝗹𝗶𝗾𝘂𝗲́ 𝗲𝗻 𝟮𝟬𝟮𝟱. Au final et sur la base des informations disponibles à ce jour, le 𝗣𝗦𝗦 𝗱𝗲𝘃𝗿𝗮𝗶𝘁 𝗲̂𝘁𝗿𝗲 𝗿𝗲𝘃𝗮𝗹𝗼𝗿𝗶𝘀𝗲́ 𝗮̀ 𝗵𝗮𝘂𝘁𝗲𝘂𝗿 𝗱𝗲 𝟭,𝟱 % 𝗮𝘂 𝟬𝟭/𝟬𝟭/𝟮𝟬𝟮𝟱. ❗Le PSS est une référence attendue par les acteurs de la PSC. Il est régulièrement utilisé comme base d’indexation des cotisations en santé. Vu les indexations attendues en la matière (on évoque ça et là pas moins de 8 %), les acteurs ne pourront pas se reposer sur ce seul indicateur pour absorber ces indexations !

La remise en cause par Bruno #LeMaire de l'Etat-providence mérite une réflexion sérieuse. En réalité, il faut choisir: 1) si on reste en libre-échange, il a raison, la compétitivité-coût exige de ne prendre en charge que les pauvres et de confier tous les autres aux mutuelles et aux assurances privées ; 2) si au contraire on garde une protection sociale bien plus forte qu'ailleurs, il faut passer au protectionnisme dur (d'où le plein emploi mais avec des prix encore plus chers).

😱 Le déficit de la Sécurité sociale pourrait atteindre 17,2 milliards d’euros en 2027 sans les mesures correctives adéquates. Pour vous donner un ordre de grandeur, en 2024 le budget du ministère de la Justice est de 10 milliards. Face au précipice, La Cour des comptes préconise un sérieux tour de vis afin de minimiser les dégâts sur les finances publiques. Son Président, Pierre Moscovici, estime que nous avons atteint un point de bascule et que le financement des déficits n'est plus assuré à terme. Plusieurs enjeux : 1️⃣ Le viellissement structurel de la population avec la progression de l'espérance de vie. 2️⃣ La revalorisation, nécessaire, des personnels de santé. 3️⃣ L'explosion de la fraude. Ainsi, entre 2017 et 2022 les dépenses liées aux arrêts de travail ont augmenté de plus de 50 %. Notre modèle est au bord du précipice et tout le monde s'en fout. Face à de tels défis, l'eau tiède et les demis-mesures ne suffiront pas. Du courage et vite ! #déficité #sécu #modèlefrançais

#Actensevousinforme Notre consultant manager Antonin Sedogbo a récemment publié un post sur le niveau attendu de 𝗿𝗲𝘃𝗮𝗹𝗼𝗿𝗶𝘀𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝘂 𝗽𝗹𝗮𝗳𝗼𝗻𝗱 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗦𝗲́𝗰𝘂𝗿𝗶𝘁𝗲́ 𝘀𝗼𝗰𝗶𝗮𝗹𝗲 𝗮𝘂 𝟬𝟭/𝟬𝟭/𝟮𝟬𝟮𝟱 en détaillant les différents facteurs qui entrent en jeu. 👉 N’hésitez-pas à le contacter pour toute question !   🔔 Profitez de l'expertise Actense sur la #protectionsociale, abonnez-vous à notre page 🔔 #Santé #Prévoyance #Retraite #Dépendance

Nouveau billet de Carpentier Jean-Philippe dans le #contemporain de Élias Lemrani qui, comme à chaque fois nous invite à la réflexion. Aujourd'hui, il nous invite à prendre conscience d'un glissement insidieux qui s'est amorcé sur la base d'une confusion entre d'une part #SécuritéSociale qui correspond aux régimes obligatoires qui couvrent les branches #Maladie, #Vieillesse, #AccidentDeTravail / #MaladiesProfessionnelles, #Famiile qui reposent depuis 1945 sur le principe de solidarité et de répartition et d'autre part la #ProtectionSociale qui englobe, de plus, l'#AssuranceChomage, les #AidesSociales et les #AssurancesComplémentaires couvrant les #RisquesVieEtNonVie couverts par les #Mutuelles ou les #AssurancesPrivées qui reposent sur des financements complexes incluants cotisations salariales et patronales, impôts et taxes, contributions individuelles. Parce que la première est englobée par la seconde, l'exécutif a pris l'habitude de basculer la charge de la première sur les modalités autorisées par la seconde et ce, sans passer par un débat avec les représentants de la nation. Pour autant, c'est un choix de société qui ne peut s'installer sans débat clairifcateur car si la bascule amorcée se passe jusqu'à présent sans mouvement social notable, la prise de conscience de la "foule" au sens de Gustave Le Bon qui se fera inexorablement à terme, risque de déclencher un effet boomerang qui sera difficile à gérer pour les responsables politiques. En effet, la distorsion qui s'installe entre l'idée ou le fantasme de ce que représente la "Securité Sociale" (et entendons la au premier degré car c'est la fonction première qui lui a fait été assignée à son origine) et sa réalité concrète actuelle et future, pourrait bien aboutir à une perte de la conscience de sa finalité, à une perte des valeurs fondatrices, à une distorsion des indicateurs de suivi, bref à une perte des repères tant pour les décideurs/arbitres que pour les bénéficiaires. Cette situation pouvant basculer de manière stochastique dans l'ire populaire tant l'incertitude sociale est grande par ailleurs.

De 70 à 60%, un nouveau pas vers un système de santé privé ? dans Le Contemporain    Née de l’après-guerre, emblème du #paritarisme, la #Sécurité #Sociale, fait partie de la vie de tous les #Français.   Même si, en tant que telle, elle n’est pas nécessairement sous les feux de l’actualité, la #protection sociale revient au cœur des #débats, chaque année, lorsqu’il s’agit de traiter du #déficit du système de Sécurité Sociale.   En ces temps de #crise #budgétaire, le débat est à la recherche de nouvelles sources de #financement d’une part et d’#économies et les #finances de la Sécurité Sociale ont fait l’objet d’arbitrages dans le cadre du projet de #budget avec une #diminution de la part remboursée par la Sécurité Sociale qui passerait désormais de 70% à 60 %.   Le sujet est d’importance, et il a, jusqu’à présent, été traité sous l’angle de la prise en charge des 40 % restant par les #mutuelles dont tous les Français ne disposent, malheureusement, pas, les réflexions portant sur l’effort pour payer des #cotisations plus fortes aux mutuelles.   Un point n’est jamais ni évoqué, ni contesté, celui des cotisations, #prélèvements #obligatoires, alimentant le régime de Sécurité Sociale qu’il n’est pas prévu de baisser malgré la #baisse des prestations.   Si l’on n’y prend pas garde, une immense difficulté risque de survenir en raison de la tendance lourde qui s’instaure.   L’objet de cet article n’est pas de prendre parti sur les bénéfices d’une Sécurité Sociale, publique ou d’un système de santé privé, c’est-à-dire d’un système de #répartition ou de #capitalisation.   Il n’en demeure pas moins que si un nouveau coup de #rabot de 10 % devait être rendu nécessaire l’année prochaine, en passant les remboursements à 50 %, voire à moins de 50 %, de facto, le système de protection sociale français glisserait nécessairement vers sa #privatisation.   Dans ce contexte, des calculs vont se faire jour, y compris dès maintenant, pour comparer ce que coûte 60 % de la #santé en termes de cotisations sociales et ce que coûte 40 % de la santé en termes de cotisation à une #mutuelle.          La question de cette baisse des #remboursements n’est donc pas aussi anodine qu’il y paraît.   Elle n’est pas non plus un simple #ajustement budgétaire, mais c’est une question de fond sur le système global de protection sociale et de protection de la santé des Français.   Il avait semblé utile à Louis XV de créer la première caisse d’assurance maladie par un édit de juillet 1720.   Nous avons tous été élevé dans l’idée d’une Sécurité Sociale qui prenait en charge nos soucis de santé.   Sommes-nous prêts à assumer le glissement vers une protection sociale individuelle, privée, qui semble poindre avec les nouveaux arbitrages budgétaires ? Se poser la question, c’est déjà en partie y répondre. Je remercie Élias Lemrani de son accueil dans ses colonnes. https://lnkd.in/eesWZzkT