Pour prévenir les feux de forêt 🔥, l’ONF mesure la teneur en eau des végétaux 🌿💧 afin d’en déduire le niveau de danger incendie. Tout au long de l’été, les équipes de Défense des forêts contre les incendies (DFCI) de l’Office prélèvent de la végétation dans les massifs à risque 🚨. Objectif 🎯 ? Mesurer la quantité d’eau que ces échantillons contiennent, afin d’alimenter la base de données du réseau hydrique et de produire – en collaboration avec Météo-France – une cartographie 🗺️ de la sensibilité de la végétation. 👉 Un outil qui permet aux différents services de l’État et partenaires de l’ONF de dimensionner les dispositifs de prévention incendie. Arnaud, chargé d’étude au pôle DFCI des Bouches-du-Rhône et du Vaucluse, détaille le processus ⤵️ #prévention #incendie #feuxdeforêt #DFCI Ministère Écologie Territoires Ministère de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire
Le schéma général de propagation d’un incendie de forêt est le suivant : le feu commence à se développer au niveau de la litière, en restant très modéré et facile à combattre. Il prend de l’ampleur lorsqu’il atteint la strate arbustive. Le feu sera d’autant plus violent que la strate arbustive sera plus haute et plus dense. Le feu peut atteindre les cimes des ligneux hauts et les embraser si, en plus d’une strate arbustive puissante, les houppiers des arbres sont suffisamment denses et si des branches basses servent de relais . La strate de végétation la plus critique est donc la strate arbustive qui est la première visée par les opérations du débroussaillement. Maîtriser la dynamique des strates basses par le débroussaillement, c’est agir sur l’une des trois composantes du triangle du feu (combustible = végétation), (comburant = l’air), (source de chaleur = mise à feu).
la prévention des feux de végétation demande une analyse approfondie du territoire à protéger pour y déterminer, en tout point, les risques d’éclosion et de progression du feu, et les risques induits de destructions des biens (extension probable du feu), ainsi que la densité des infrastructures qui permettent d’empêcher l’éclosion du feu et de la maîtriser ; c’est une analyse stratégique de l’espace, en vue de l’aménager, avec l’objectif global de maîtriser les feux. Un volet important de la politique de prévention des incendies de forêts est donc fondé sur l’étude du risque feux de végétation.
La caractérisation fine de la phytomasse aérienne des espèces arbustives est importante pour connaître le comportement de ces espèces vis a vis du feu. En effet,plus la phytomasse des éléments fins par unité de volume est importante, plus le feu est intense. Les matériaux fins sont les plus inflammables, et constituent la partie du combustible qui conditionne la propagation de l’incendie. Dans tout les cas, l'étude de la distribution de la biomasse en catégories de tailles de combustible et catégories de particules (rameaux, feuilles, …) est primordiale.
A plus long terme, l’efficacité DFCI d’une technique de débroussaillement peut être notamment évaluée en suivant la dynamique de repousse des ligneux bas après traitement et en estimant le temps de retour à l’état initial ou bien le franchissement d’un seuil critique au dessus duquel on considère que la coupure ne remplit plus ses objectifs opérationnels
Une coupure de combustible est un ouvrage sur lequel la végétation a été traitée tant en volume qu’en structure de combustible, pour réduire la puissance d’un front de feu l’affectant en tenant compte de la vitesse de propagation de ce front sur la coupure
La réduction du combustible par le débroussaillement est donc un principe de base de la prévention des incendies de forêt. Le débroussaillement ne peut se faire sur l’ensemble de la surface forestière pour des raisons économiques et écologiques évidentes. Ces opérations sont donc concentrées sur des coupures de combustible dont l’emplacement est judicieusement choisi selon leurs objectifs opérationnels.
Les résultats issus des prélèvements sont-ils confrontés à d’autres types de résultats (satellitaires notamment) pour éventuellement voir si il y’a adéquation ou pas ?
Avec du Arnaud Marty à l'écran 👍
Ingénieur forestier chez INRGREF
1 moisLa phytomasse d’une formation végétale est l’un des principaux paramètres pour prédire le comportement du feu ou pour évaluer sa combustibilité. La mesure de ce paramètre implique des protocoles d’études lourds et l’application de méthodes destructrices, incompatibles avec le suivi de la dynamique du combustible au niveau d’une parcelle permanente. L’établissement des relations entre la phytomasse et le phytovolume permet ce type de suivi de façon indirecte. En effet le phytovolume est un indicateur facilement mesurable sur le terrain par des méthodes non destructrices. Pour la majorité des cas, des corrélations entre le phytovolume et la phytomasse aérienne totale sont établies à partir d’équations de régression simple, de forme linéaire , ou de régression multiple.