Voici l’histoire de Jérémy (j’ai changé son nom).
Il est stagiaire pour une marque connue de Macarons.
C’est une histoire vraie.
Jeremy a 22 ans.
Il est en école de commerce en 2e année.
il commence les stages.
Jérémy a la vie devant lui et envie d’apprendre ce qu’est une entreprise.
Au moment de choisir son entreprise, il envoie des CV.
Il jette son dévolu sur cette entreprise de Macarons car il est gourmand.
Il adore les macarons et il aime la marque.
3 mois de stage.
Ça ne peut que bien se passer, se dit-il.
Alors il y va avec le sourire et l’envie de bien faire.
Le 1er jour lorsqu’il arrive dans “sa boutique”, il rencontre
sa manager.
Mais elle est débordée, elle gère 3 boutiques en même temps.
Les cadences sont dures.
Heureusement Jérémy enchaine avec plusieurs semaines de formation.
Accueil boutique, gestion, pâtisserie.
Il se régale (dans tous les sens).
Puis à la fin de sa formation, Jérémy “découvre” sa boutique.
𝗠𝗮𝗶𝘀 𝗝𝗲́𝗿𝗲́𝗺𝘆 𝗱𝗲́𝗰𝗵𝗮𝗻𝘁𝗲 𝘃𝗶𝘁𝗲:
👎 les macarons non achetés sont jetés du jour au lendemain car on ne peut pas les conserver et même les salariés ne peuvent pas en amener à la maison
👎 il y a des caméras partout dans la boutique et ses moindres faits et gestes sont épiés
👎 sa manager ne l’accompagne pas, il est laissé absolument seul et a eu 2 feedbacks baclés en 3 mois
👎 les WE ne sont pas toujours payés sur sa petite fiche de paie de stagiaire et il ne récupère rien
👎 les cadences de boulot sont dures mais comme il n’est pas aidé, c’est encore plus dur. Il est souvent seul dans la boutique.
Alors Jérémy est non seulement déçu mais dégoûté par la marque.
Il fait ses 3 mois à contre-coeur… il veut valider son stage.
Mais il ne rebossera plus jamais pour cette marque.
Pire, il ne mangera plus de macarons de cette entreprise.
Pire encore, il en parlera à tous ses amis et amis d’école.
𝗖𝗲 𝘀𝗼𝗻𝘁 𝗽𝗿𝗲𝘀𝗾𝘂𝗲 𝘂𝗻𝗲 𝘁𝗿𝗲𝗻𝘁𝗮𝗶𝗻𝗲 𝗱𝗲 𝗽𝗲𝗿𝘀𝗼𝗻𝗻𝗲𝘀 𝗾𝘂𝗶 𝗲𝗻𝘁𝗲𝗻𝗱𝗲𝗻𝘁 𝗹’𝗵𝗶𝘀𝘁𝗼𝗶𝗿𝗲 𝗱𝗲 𝗝𝗲́𝗿𝗲́𝗺𝘆.
L’année suivante, la marque a eu du mal à recruter ses stagiaires dans cette école de commerce.
Jérémy travaille depuis dans une boite du CAC 40.
Il a un manager qui l’écoute, un process en place.
Une paie normale.
Et la marque mondiale de pâtisserie, elle, galèrera toujours plus à recruter, tant qu’elle ne changera pas les choses.
Car malheureusement, toute cette histoire est vraie.
À l’exception du prénom.
À l’heure où tout le monde dans la restauration et l’hôtellerie galère pour recruter, il est temps que ces pratiques changent.
𝗣𝗦: merci au papa qui m’a raconté cette histoire, il se reconnaitra :)
𝗣𝗦𝟮: Merci pour le soutien pour raconter ces histoires vraies ❤️
𝗣𝗦𝟯: je n'ai pas donné le nom de la boite car j'ai eu 2 lettres d'avocat en 2 ans, :)
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Je suis Laurent Brouat, j’aide les pros du recrutement à prendre la parole avec du contenu (articles, LinkedIn, podcast, newsletter) avec l’agence, Les Talents Narratifs.
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3 moisUne belle brochette d’Onateriens 😍