Malgré une hausse attendue de la fréquentation des hôpitaux et les difficultés qu’à subit l'hôpital public l’été dernier, Frédéric Valletoux a assuré que le système de santé était "prêt" pour les JO.
Rupture de soins, canicule, surcharge des urgences… Les professionnels de santé craignent des tensions à l’hôpital, potentiellement accentuées par un manque de médecins en ville pendant les Jeux olympiques
«Le système de santé est prêt» pour les Jeux olympiques, a affirmé Frédéric Valletoux, ministre délégué à la Santé.
Se soigner pendant la période des JO en région parisienne sera-t-il synonyme de galère? "Non", a t il répondu
Gilles Pialoux, chef de service des maladies infectieuses à l’hôpital Tenon. « Certains nous disent qu’il n’y a pas à s’inquiéter, que ça s’est bien passé pendant les précédents grands événements. Mais on est dans une situation plus précaire aujourd’hui, et chaque grain de sable à l’hôpital peut avoir de graves conséquences ».
"La hausse attendue est d’environ 150 passages par jour. L’écart est donc modeste mais tout le monde est sur le pont, avec 1.860 équivalents temps plein supplémentaires. Les organisations sont prêtes, les plannings ont été faits".
Jusqu'à 15 millions de visiteurs sont attendus pour les Jeux olympiques (26/07-11/08) et paralympiques (28/08-8/09).
Cette hausse de la fréquentation arrive néanmoins à un moment où l'hôpital public est fragilisé. "La situation des hôpitaux est chaque été plus catastrophique. C’est la goutte d’eau de trop", a ainsi estimé Joran Jamelot, représentant de la CGT à l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP).
A l'été 2023, les pénuries de soignants avaient contraint un nombre important de services d'urgences à fermer la nuit ou quelques jours en France.
À l'heure où tous les hôpitaux manquent de bras, l'AP-HP a fait appel aux volontaires en interne, et propose une prime (de 800 à 2.500€ brut/semaine en fonction des catégories d'emploi) aux soignants des services concernés qui refuse de prendre des vacances.
Coordinateur de CPTS
2 moisIl est honteux qu’un événement au budget de 11 milliards d’euros n’ait pas prévu un budget pour rémunérer les professionnels de santé qui mettent leur compétence au service de cet événement. Ceux qui y participent bénévolement contribue à l’image de nonnes travaillant par dévotion. L’ordre ne devrait pas encourager cela.