J'espère que ces lignes ne heurteront personne.
Les prénoms de Nour, Jess, Anthony, Méline, Amine, Lily, Myriam résonnent avec une tristesse incommensurable, symbolisant une liste funeste qui ne cesse de s'allonger, composée d'enfants et d'adolescents qui ont perdu la vie sous la protection de l'Aide Sociale à l'Enfance.
En 2018, Nour, âgé de 17 ans, a tragiquement mis fin à ses jours en se jetant dans la Seine. Ayant fui des tortures au Pakistan, Nour s'est retrouvé à Paris sous la responsabilité de l'ASE. Malgré son statut de bénéficiaire de la protection subsidiaire, il a été abandonné sans encadrement dans un hôtel pendant plusieurs mois, plongé dans une détresse extrême.
En 2020, Jess, 17 ans, a été poignardé à mort par un autre jeune également pris en charge par l'ASE dans le même hôtel à Suresnes. Cette tragédie illustre les risques auxquels ces enfants sont exposés dans des environnements supposés garantir leur protection.
En 2021, un nourrisson de 13 mois, X, a été tué en pleine rue malgré un suivi de l'ASE et des signalements de maltraitance familiale. Un rapport de l'Inspection générale des affaires sociales a pointé des défaillances, mettant en évidence le non-placement de l'enfant, malgré la gravité des faits.
En 2022, Anthony, 17 ans, a disparu du camping de Lugny où l'ASE l'avait placé, avant que son corps ne soit découvert sans vie dans un champ à 6 kilomètres, soulevant des interrogations sur la surveillance et la sécurité dans les lieux de placement.
En 2023, Méline, 11 ans, s'est suicidée après avoir fui les railleries et le harcèlement des autres enfants dans son foyer, mettant en évidence les lacunes dans la prise en charge des problèmes de santé mentale des enfants placés. Amine, 3 ans, est décédé après une chute de son appartement à Sablé-sur-Sarthe, malgré une décision judiciaire de placement, suscitant des inquiétudes quant à la mise en œuvre effective des mesures de protection pour les jeunes enfants.
En 2024, Lily, 15 ans, a mis fin à ses jours dans un hôtel près de Clermont-Ferrand en raison de l'inapplication d'une récente loi interdisant sa présence à cet endroit.
Également en 2024, il y a quelques semaines, Myriam, 14 ans, a été retrouvée sans vie dans un studio à Fontainebleau après avoir fugué de son foyer réputé comme dysfonctionnant, impliquée dans la consommation de drogues avec des personnes majeures.
Les alertes se succèdent depuis des années : manque de ressources humaines et financières, défaillances dans le suivi des enfants, placements tardifs ou non réalisés, pénurie de professionnels, violences... Le système de protection de l'enfance est en crise, et face à ces drames, le silence des autorités publiques est assourdissant. Combien de tragédies encore faudra-t-il endurer pour que l'État reconnaisse ses responsabilités ?
Il est grand temps de rompre le silence et de demander instamment la mise en place d'une commission d'enquête indépendante sur l'ASE.
Responsable de Zone
2 moisEt on aurait pu ajouter que Gilles et Christine sont solaires, drôles, les échanges avec eux sont un plaisir chez Ouihelp ! Gilles si vous me lisez , Di Caprio est relégué au second plan , c est vous notre star ! 😀😀😀