Post de Pascal P

Nucléaire et espace : le Royaume-Uni poursuit ses objectifs 🛰 🌌 Dans le cadre du développement d'un micro-réacteur nucléaire spatial, l'UK Space Agency a attribué une subvention de 4,8 millions de livres sterling à Rolls-Royce. Cette somme s'ajoute à deux précédentes subventions octroyées par l'agence spatiale britannique au motoriste : 2,9 millions en 2023 et 1,8 millions en avril 2024. En juillet 2023, l'agence spatiale britannique publiait sa feuille de route technologique pour l'exploration spatiale, dans laquelle le terme "nucléaire" apparait à 31 reprises, affichant ainsi d'importantes ambitions. A l’heure où les panneaux solaires arrivent à leur limite théorique de développement, la spatialisation d’un réacteur nucléaire laisse entrevoir des opportunités opérationnelles dans le domaine de la propulsion de véhicules spatiaux et de la production d’énergie. Le recours à une telle technologie parait indispensable pour assurer une présence pérenne sur la Lune, et au delà.

L'Italie se lance dans le nucléaire spatial ! 🇮🇹 ... La France va-t-elle rester à la marge ?   L'ASI, l'agence spatiale italienne, a donné le coup d'envoi de son projet SELENE (Sistema Energetico Lunare con l’Energia Nucleare), qui vise à développer de petits réacteurs à fission nucléaire pour alimenter les futures bases lunaires.   À l’heure où les panneaux solaires arrivent à leur limite théorique de développement, la spatialisation d’un réacteur nucléaire laisse entrevoir des opportunités opérationnelles considérables dans le domaine de la propulsion de véhicules spatiaux et de la production d’énergie. La maitrise d'une telle technologie pourrait faire la différence entre les puissances spatiales d'aujourd'hui et celles de demain.   Après le Royaume-Uni, la Chine, la Russie et les États-Unis, l'Italie est le quatrième pays à s'engager dans le développement de capacités spatiales civiles reposant sur des sources d'énergie nucléaire.   La France, en dépit de sa double expertise nucléaire et spatiale reste encore en marge de la compétition qui commence à se nouer dans le monde. Pourtant, de nombreux signaux montrent qu'une partie de l'écosystème national semble prêt à mobiliser son expertise. En octobre 2023, Framatome annonçait même la création d'une filiale consacrée à l'espace.   ✅ Pour aller plus loin sur le sujet : - L'article "L'énergie nucléaire dans l'espace : quelles ruptures pour les opérations spatiales ?" publié dans le dernier numéro de Space International - disponible encore quelques jours (https://lnkd.in/e6MK7rEK) - Prochainement, l'article "La propulsion nucléaire dans les opérations spatiales : enjeux opérationnels stratégiques d'une rupture capacitaire" écrit par le chargé d'étude à l’IESD et doctorant Amaury Dufay - à retrouver dans le numéro 131-132 de la revue Stratégique.

Le réacteur PYLON de Ultra Safe Nuclear Corporation, peut être une solution pour fournir en énergie le Starship entre la Terre et Mars. En alternative aux panneaux solaires, l’énergie nécessaire au fonctionnement interne du Starship pendant le vol Terre-Mars, pourrait être un réacteur à fission nucléaire. Le problème qu’il pose en principe, est celui du bouclier anti-radiations qui doit le compléter, parce qu’il est a priori très massif. Cependant plusieurs solutions sont possibles. On peut envisager deux microréacteurs nucléaires « ordinaires » livrés au vaisseau en orbite de parking terrestre avant l’injection interplanétaire. En référence à l’ISS, une puissance de 250 kW par SMR pourrait suffire. Comme il est prévu un approvisionnement en ergols sur cette orbite permettant l’injection, on pourrait, le plein effectué, livrer ces réacteurs au moyen d’un starship-porteur (plutôt que « tanker »). On les logerait dans un sas dédié, avec possibilité de les sortir au bout d’un bras extensible et de les rentrer pour l’atterrissage. La sortie serait considérée dans l’hypothèse d’un risque d’irradiation trop important. Une autre solution parait possible, celle d’un réacteur embarqué très peu radioactif, c’est-à-dire ne nécessitant pas de bouclier antiradiations massif. La société américaine Ultra Safe Nuclear Corporation (USNC) propose « Pylon ». Voir la description dans mon article de blog. La masse de Pylon n’est que de 10 tonnes. Il peut fournir une puissance entre 1,5 MWe et 3 MWe (modulable jusqu’à seulement 10 kWe) pendant 3 ans. Il utilise des « particules » « TRISO » (TRi-structural ISOtropic) une source d’énergie de fission extrêmement sure : de toutes petites sphères de la taille d'une graine de pavot contenant de l'uranium « Low Enriched » (c’est-à-dire juste moins de 20%) recouvertes de couches de céramique spéciales, conçues comme de minuscules récipients sous pression. Ces couches retiennent les produits de fission à l'intérieur des « graines » et assurent la stabilité mécanique et chimique pendant l'irradiation et les changements de température. Ce combustible est extrêmement fiable. Il me semble que deux réacteurs Pylon situés entre l’habitat et le moteur, ne seraient pas nuisibles pour la santé des astronautes et acceptables selon les normes sanitaires terrestres pour être transportés au travers de l’atmosphère. Leur masse ne semble pas rédhibitoire pour une mission pouvant transporter au moins 100 tonnes jusqu’à Mars (capacité du Starship), d’autant que cette masse pourrait être réduite avec des Pylons de puissance réduite. Si c’est bien le cas, on pourrait imaginer deux microréacteurs de 300 kW pour le voyage et un « gros » réacteur de 1 à 3 MW pour le séjour au sol. Le fonctionnement des deux premiers, dédiés au voyage, fournirait la chaleur interne au vaisseau et à ses passagers. En cas de chaleur excessive, on déploierait le radiateur à partir du sas. Lire : https://lnkd.in/ewx89CyJ illustration: réacteur MMR (même principe).

Envie de savoir comment l’IA générative nous permet de transformer le savoir-faire tacite en levier de performance opérationnelle ? Nous sommes présent aujourd’hui au digital event de Nuclear Valley et on vous raconte tout.

Que ce soit en termes industriels ou d'emploi, la filière nucléaire laisse entrevoir de belles perspectives de développement pour toutes les entreprises qui envisagent de s'y diversifier ou renforcer leur présence et agir ainsi pour la décarbonation de l'industrie. #nucleaire #industrie #avenir #valleedelenergie #decarbonation

📣 Le Pôle Mer Bretagne Atlantique, Nuclear Valley, le GICAN, le GIFEN, ainsi que l’institut MEET2050, en partenariat avec Armateurs de France et Neopolia, ont le plaisir de vous inviter à leur événement « Mer & Nucléaire : les opportunités ». 📆 Jeudi 3 octobre 2024, de 9h à 17h 📍 CEA Saclay Les objectifs importants de décarbonation du secteur maritime, conjugués aux potentialités du « nouveau nucléaire » relancées dans le cadre du plan France 2030, nécessitent d’étudier et de périmétrer le champ des possibles ainsi que les conditions de faisabilité et de soutenabilité. Cet événement couvrira deux grands domaines : 🚢 La propulsion navale (réacteurs à eau pressurisée miniaturisés et réacteurs de 4ème génération) ⚓ Les SMR (Small Modular Rector) destinés aux e-carburants et aux activités portuaires. Cette initiative française rejoint celles déjà lancées par d’autres pays étrangers. 👉 Evénement gratuit sur inscription : https://bit.ly/3XhlKKs

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