Alors globalement c’est faux, les populations de thon rouge de nos côtes se portent aujourd'hui très bien, on peut donc le consommer la conscience tranquille. Mais attention, il y a plein de nuances à ajouter à cette réponse. On vous raconte tout ci-dessous. 1. Surpêche révélée en 2010 C’est en 2010 que les ONG (WWF en tête) ont alerté sur la mauvaise santé des stocks de thon rouge, notamment en Méditerranée, sa zone de reproduction. Le thon rouge était loin d’être en voie d’extinction, comme les mammifères terrestres dont il ne reste que quelques individus (panda, rhinocéros). Mais la surpêche mettait en danger les populations, avec un risque d’effondrement. Après enquête sur le terrain, il a été révélé que les captures étaient largement supérieures aux autorisations. 2. Un redressement spectaculaire Deux conséquences des révélations des ONG : 🦀 une forte baisse des quotas de pêche, pour prendre en compte l’impact des captures non déclarées par le passé 🦀 un “remboursement” des quantités pêchées en trop sur les années 2010, 2011 et 2012 3. Thon rouge de ligne pêché en France, vous pouvez y aller La majorité du thon rouge pêché par les navires français est engraissé dans des cages au large de Malte, pour être ensuite exporté, au Japon en priorité. Mais les petits pêcheurs côtiers bénéficient d’autorisations pour attraper quelques poissons à quelques tonnes par an. Leurs prises sont majoritairement commercialisées sur nos étals. Ainsi, si vous croisez donc du thon rouge de ligne (de Méditerranée ou d’Atlantique) sur un étal, vous pouvez y aller. Il est fort probable qu’il ait été pêché de manière vertueuse et correctement payé au pêcheur. Son prix reste élevé, a minima 40€ le kilo (25€ si vous achetez directement au pêcheur) En dessous de 30€ le kilo, il est quasiment certain que vous n’achetiez pas le bon thon. Pour les cousins étiquetés “Thon rouge”, ralentissement conseillé De nombreuses espèces de thon sont étiquetées “Thon rouge” à cause de leur chair rouge. Thon à nageoire jaune (ou albacore), thon obèse (ou patudo), thon rouge du pacifique, pour ces espèces les situations sont variables, avec des populations globalement en mauvais état dans l’Océan Indien. Quand vous croisez du thon entre 19,90 et 29,90 sur un étal, il provient très probablement d’une de ces espèces. La technique de pêche est souvent la senne, pratiquée de manière industrielle. Pareil dans vos sushis, préparés avec des thons surgelés à bord de navires à l’autre bout du monde. Dans ce cas, en effet, il est préférable de ralentir, voire d’arrêter sa consommation de thon. En conclusion, même recommandation que pour la viande : moins, mais mieux, pour soutenir les pêcheurs français et les pratiques durables. On arrête les sushis faciles du dimanche soir pour un tartare sélectionné avec soin. La pêche bat son plein en ce moment, alors si vous voulez goûter, on a une adresse pour vous : https://lnkd.in/gDqRn7RU 🐟
Vrai ou faux ? 🐟
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1 moisCela me sidère toujours autant que l'on voit le fait de tuer des êtres vivants en masse comme "le stock". Absolument déprimant.