➡ Terrorisme : 40% des attentats aboutis depuis 2012 ont ciblé des membres des forces de sécurité
Depuis les attaques meurtrières de Mohamed Merah en 2012, la France a été confrontée à plusieurs attentats, minutieusement planifiés, visant des représentants de l'État.
Un triste pourcentage dévoilé lors de la Journée nationale d'hommage aux victimes du terrorisme. Un décompte des services antiterroristes, consulté lundi 11 mars par Europe 1, révèle qu'en France 40% des attentats réussis depuis 2012 ont ciblé les forces de sécurité intérieure, soit 10 sur les 25 recensés. Des événements tragiques comme l'assassinat d'un couple de policiers à Magnanville en 2016, l'attaque sur les Champs-Élysées en 2017, ou celle du terroriste de Colombes contre trois policiers, dont deux sont porteurs de séquelles permanentes, témoignent de ce phénomène de violence. Les forces de l'ordre, qu'il s'agisse des policiers, des gendarmes, des surveillants pénitentiaires ou des militaires, sont délibérément choisies comme cibles par les assaillants dans ces cas de figure.
Une tendance singulière sur le continent européen, partagée avec la Belgique, qui connaît également une proportion notable d'attaques contre ces cibles spécifiques. Les deux pays totalisent trois fois plus d'attentats visant les forces de sécurité que le reste de l'Europe.
Mourir en martyr
La motivation derrière ces attaques est souvent liée à la perception que les forces de l'ordre sont le « bras armé de l'État » et au fait que « les militaires incarnent l'oppression supposée des musulmans à l'échelle mondiale », selon les observations de sources du renseignement auprès d'Europe 1. En outre, ce choix de cibles rend d'autant plus probable la perspective de mourir en martyr, aux yeux des islamistes.