🌘 Lors d'une opération de nuit en territoire hostile, notre équipe avançait discrètement vers notre objectif. Au cœur de cette mission critique, un opérateur chargé de sécuriser une rue adjacente à la maison en question a fait preuve d'une réaction interessante en gérant une situation potentiellement dangereuse avec une grande discrétion et efficacité.
🥷🥷 Confronté à deux individus en âge de combattre s'approchant de sa position, cet opérateur a réussi à leur faire signe de s’arrêter sans éclat de voix, en utilisant uniquement un langage corporel maîtrisé et des gestes précis. Reconnaissant l'importance du silence radio dans ce contexte ultra-sensible, il a choisi de ne pas communiquer cet incident mineur à la radio. Après avoir évalué que ces individus ne représentaient pas de menace, il les a gardé en respect avant repartir tranquillement lors de l’exfiltration, sans attirer l'attention, continuant à sécuriser la zone jusqu'à la fin.
Je n'ai appris cette interpellation que bien plus tard, lors du débriefing, loin du terrain.
Cette capacité à prendre des décisions en toute autonomie, sans recourir systématiquement à l’échelon supérieur pour chaque action, illustre bien pour moi le principe de subsidiarité.
▶️ Ce principe consiste à déléguer la prise de décision au niveau le plus bas possible. Il permet une adaptation et une réponse rapides aux défis opérationnels sur le terrain. L'adoption de la subsidiarité dans les armées facilite une autonomie accrue des unités sur le terrain, leur permettant de réagir avec agilité face aux situations imprévues sans attendre les directives d'un commandement centralisé.
⚡Cette autonomie est cruciale, notamment dans des environnements de guerre asymétrique où les conditions peuvent évoluer rapidement et de manière imprévisible.
❌ Cependant, pour que la subsidiarité soit efficace, elle doit être soutenue par un cadre robuste de formation et de communication. Les militaires doivent être formés pour maintenir une cohésion et une coordination avec les niveaux supérieurs de commandement. En somme, savoir respecter « l’esprit de la mission »
Le risque principal, c’est bien toujours l’initiative malheureuse, ou encore l’ordre ignoré...
Et vous, mettez-vous de la subsidiarité dans votre gestion hiérarchique?
Officier Général - Chef d'Etat Major au Commandement zonal Gendarmerie - Ile de France chez Gendarmerie Nationale
2 moisBravo aux EOR de la gendarmerie pour leur mobilisation avec leurs camarades des autres institutions !