Post de Groupe Salins

Nature et culture vivent en parfaite harmonie...

💧 Il y a des courageux et courageuses qui se battent dans l'ombre pour protéger les milieux qu'ils chérissent. C'est le cas des hommes et des femmes filmés par Dominique Marchais dans son rafraîchissant "La Rivière". A travers ce film, le spectateur apprend à regarder la rivière comme la partie visible et superficielle d’un réseau qui prend sa source dans les glaciers, sinue dans les plaines, se poursuit dans les sols par la connexion entre les nappes phréatiques et les rivières, dans les végétaux et les berges alentours. En France, les rivières sont de plus en plus fragilisées par les activités humaines, à tel point que certaines d’entre elles sont désormais en péril : leur débit est bouleversé et leur niveau baisse de façon alarmante. Pratiques agricoles industrielles, barrages hydroélectriques, pêche industrielle et dérèglement climatique sont autant de menaces qui asphyxient les rivières et tuent à petit feu la biodiversité. Profondément transformées par les ouvrages de l’humain, les rivières actuelles n’ont plus rien à voir avec antan, à une époque où les poissons pouvaient remonter librement leur cours et pondre dans des frayères saines et pleines de vie pour perpétuer l’espèce. En filigrane, tout le long du film, c’est ainsi la question de l’amnésie environnementale qui se pose. Comment la population peut-elle s’émouvoir de la destruction d’un milieu si elle ne se souvient pas de ce qu’il fut autrefois ?

🦋 Comme cet Apollon nous vous souhaitons un bel envol vers le week-end ! 🔎 Curieux de savoir où il peut (encore...) être observé dans le Parc ? La date de sa dernière observation ? A quelles altitudes ? Toutes nos données d'observation sont accessibles sur notre site Biodiv'Cévennes : https://lnkd.in/er73upCb 🌀 L'Apollon fait actuellement partie des espèces les plus menacées par le changement climatique sur le territoire du Parc national des Cévennes, notamment à faible altitude. Dans les années 1950, il se trouvait dans tous les massifs montagneux français, de l'étage montagnard à l'étage alpin. On observe depuis une réduction, voire une disparition de certaines populations comme sur le Mont Pilat, le Puy-de-Dôme, le Forez. Ici, dans le Parc, une grande partie de ses populations a déjà disparu. Il n'est plus observé sur le mont-Lozère depuis la fin des années 70 (dernière observation le 08/07/1980 sur le Pic de Cassini, sur la commune du Pont-de-Montvert). Il a également disparu du Causse Noir avec un dernier contact en 2006 (dernière observation le 17/07/2006). Sur le massif de l’Aigoual, l’espèce n’a plus été contactée depuis 2014 malgré une pression d'observation importante de la part des agents du Parc. La dernière observation d’imago sur le massif de l'Aigoual date du 17/07/2015 sur la commune de Bassurels. Néanmoins, l’Apollon reste encore fréquent sur certains secteurs du Causse Méjean et du Causse de Sauveterre entre 824 m et 1247 m d’altitude. La présence de l’espèce sur le territoire du parc représente donc un fort enjeu et les agents du Parc réalisent un suivi précis et régulier afin d’observer la dynamique de la population. 📸 Régis Descamps - Parc national des Cévennes

Comment se débarrasser des chèvres sur l'île d'Alicudi ? Alicudi, https://lnkd.in/dgeYH94m est une petite île volcanique de l’archipel éolien. Sur 5km2, elle compte 100 habitants et 600 chèvres retournées à l'état sauvage. Celles-ci ravagent la végétation, entrent dans les jardins, abîment les arbres fruitiers. Le problème est classique dans les territoires peu favorables à l'agriculture. Trop chaud, trop sec, sols très dégradés. Au final on lâche des chèvres dans la nature, on en récupère quelques-unes quand nécessaire, c'est une forme d'élevage. C'est ainsi sur de nombreuses îles méditerranéennes. Elles se nourrissent dans le maquis, détruisent les arbres existants, ne laissent aucune chance aux repousses. Les problèmes s'aggravent. Les terrains nus sont exposés au ravinement et perdent le peu d'humus qui reste. La désertification progresse en Méditerranée. Quelles solutions ? * se débarrasser des troupeaux en divagation. Réduire les cheptels si nécessaire. * planter des arbres et des plantes adaptés à ces conditions difficiles. * subventionner la restauration d'écosystèmes enrichis. Franchement, ce n'est pas grand chose. On doit pouvoir aider une commune de 100 habitants 😁

"La fréquence d’assèchement des mares s’accélère. Une chose est sûre : la montagne change à vue d’œil..." 🏔️💧 📰🐸 Un récent article de Cam Belsoeur pour Reporterre, le média de l'écologie en partenariat avec Les Editions de la Salamandre, traite des défis climatiques qui affectent les grenouilles rousses dans les Alpes. Colin Van Reeth, chercheur au CREA Mont-Blanc détaille ses travaux autour des sites de pontes de la grenouille rousse dans les zones subalpines, à environ 2 000 mètres d'altitude. Cette étude est cruciale pour comprendre pourquoi et comment cette espèce adaptée aux milieux montagneux est menacée par les conséquences des changements climatiques. En effet, cet #amphibien se voit notamment obligé d'ajuster son cycle de reproduction pour compenser la hausse des températures, exposant les œufs au risque mortel du regel. 🔎🔬 La SNPN, à l’instar de la situation dépeinte dans l'article, se doit d'anticiper et d'intégrer au sein de ses nombreux programmes #scientifiques les modifications des milieux induites par les changements globaux. Le service analyse et modélisation en #écologie du pôle scientifique de la SNPN a notamment pour missions d'identifier, via analyses et modélisations statistiques et mécanistiques, les espèces et zones à enjeux prioritaires pour l’action en prenant en compte les #changementsclimatiques. Pour plus d'informations, vous pouvez consulter l'article 👉 https://lnkd.in/eGHZip_m #montagne #Alpes #amphibiens #biodiversité #nature

Pourquoi deux drôles d’engins sont intervenus sur la Vendée à Fontenay-le-Comte ? Avec la météo qui a été peu clémente en début de saison, la rivière Vendée était restée à peu près saine. En quinze jours, les pics météos ont fait pousser l’Egeria, une plante envahissante de la Vendée à Fontenay-le-Comte. Dans chaque endroit où la navigation a disparu, les plantes aquatiques poussent et conquièrent les voies d'eau. C'est le cas à Fontenay le Comte, comme dans le Marais poitevin. Sur ma commune de Maillé, près de Maillezais, le canal de Bourneau a cessé sa navigation entre la Sèvre Niortaise et le hameau de la Grande Bernegoue. Là où les petits bateaux passaient par le port de Maillé, l'écluse de Bourneau pour rejoindre le port de la Grande Bernegoue, l'arrêt de la navigation (notamment dû à une écluse défaillance par l'âge), a vu en quelques années, le canal s'envahir de végétations. Conclusion, après la restauration de l'écluse de Bourneau grâce à la Fondation du patrimoine, les bateaux ne peuvent plus utiliser ce canal car la végétation empêchent les bateaux de remonter. https://lnkd.in/eQrQFfup

En cette période de Jeux Olympiques, les rivières d'Occitanie brillent autrement : la quête de l'or par la pratique de l'orpaillage. 🤔 Mais à quel prix pour notre biodiversité ?    En été, l'orpaillage attire de nombreux amateurs au bord de nos rivières. Mais cette activité fascinante reste strictement réglementée en raison de ses impacts sur l’environnement.   Les cours d’eau sont des lieux de reproduction et d’alimentation importants pour l’ensemble des poissons mais aussi des amphibiens, des insectes ou des mammifères aquatiques et semi-aquatiques. 🐟 Creuser dans les sédiments des rivières peut endommager les frayères, lieu de reproduction des poissons.    Mais grâce à une pluralité d'acteurs et à une législation stricte, la pratique est dorénavant contrôlée afin de limiter ses impacts sur les milieux naturels.   ▶ Dans notre 44ème édition des jeudis #Natura2000, plongez dans les spécificités de l'orpaillage en France et en Occitanie, ses impacts environnementaux et la législation qui l'encadre. https://lnkd.in/gWs9UYX6

Revitalisation et entretien pastoral (REP) Lutte contre l'aulne vert par des chèvres et réouverture de pâturages  📆 27 août 2024 📍 Vallée des Ormonts VD         La progression de l’aulne vert sur les pâturages d’estivage va de pair avec l’abandon des alpages et la diminution du bétail estivé. La fermeture des pâturages n’est pas propice au maintien de paysages ouverts et à la biodiversité alpine. L’abroutissement de l’aulne vert par des chèvres donne des résultats intéressants. Plusieurs expériences sont menées sur des alpages dans les Alpes vaudoises. Quels sont les défis de la lutte contre l’aulne vert avec des petits ruminants ? Quels sont les résultats obtenus et les facteurs de réussite ? Participez à cette journée de partage et d’échange d’expériences pour en savoir plus. 🔍 En savoir plus : https://lnkd.in/eGjaDmrZ Délai d'inscription : 20 août 2024. #coursagridea

Comment délimiter l'espace de bon fonctionnement et les zones d'expansions de crue des cours d'eau ? L'EPAGE Menelik, après avoir travaillé sur le bassin de l'Arc, se repose la question sur les bassins versant de la Cadière et de la Touloubre en lançant une consultation sur la délimitation des EBF et des ZEC : https://lnkd.in/eC4A-XYZ Cette mission comporte un lot technique sur la délimitation technique des espaces, traduisant les fonctionnalités naturelles des cours d'eau, dont l'expansion des crue, la divagation latérale (comme visualisée sur la vidéo de EMriver), les supports de biodiversité, l'autoépuration et les relations avec les nappes d'accompagnement. La mission comporte également un second lot, tout aussi important, sur la concertation et le dialogue territorial qui doit être mené avec les acteurs du territoire afin d'aboutir à un espace concerté qui soit partagé et qui est du sens à l'échelle des bassins versant.

Les #causses sont classés au patrimoine mondial de l'#UNESCO. Il faut donc les "maintenir" en l'état. La bonne blague 😆 Je vis dans ce dur paysage de landes. Extraordinaire, vide, beau en toute saison et en toute météo, à deux pas des Cévennes. Bordés au sud par la #garrigue Montpelliéraine où j'ai vécu deux décennies, et sur le coté par les #Cévennes où j'irai peut être vivre quand l'eau manquera, les causses semblent sauvages et immuables. Que nenni ! C'est en fait le résultat d'un agropastoralisme d'ovins et une agriculture extensive au fond de dolines où s'accumule les rares terres cultivables. 99% made by homo sapiens Sans surprise, ils auraient été couverts d'arbres avant cette époque. En cherchant, on retrouve ici et là les vestiges de "cette nature d'avant nous", havres de mousses humides, de champignons aux creux de "canoles" secrètes. Il s'y cache des lits de rivières sous canopée, qui ne coulent que lors d'épisodes cévenols de plus en plus rares, aux pluviométries délirantes autant que bienvenues. Comme pour les garrigues, "on" regrette que les causses se referment. La végétation repousse, par la raréfaction du nombre de bergers et de brebis. Ailleurs, les vaches industrielles prospèrent et les quelques chevaux de loisir ou d'endurance pour cadres sup', si différents pour le sol et la végétation, ne régleront pas ce "problème". Même s'il pousse très lentement, le buis s'étendait partout. Sempervirent (il conserve ses belles petites feuilles vertes toute l'année), il est, ou plutôt était mal aimé des éleveurs car non comestible. On se met à le regretter : l'arrivée de la #pyrale du buis, un papillon invasif sans prédateur l'éradique systématiquement depuis quelques années (j'en avais déjà parlé). Ainsi, notre paysage caussenard change à vue d’œil. Il devient étrangement grisonnant, même au printemps et pour les décennies à venir. Enfin, plus préoccupant que l'esthétique, on redoute l'impact sur les #écosystèmes, les insectes, les mousses et les champignons qui vivaient à leur pied : moins d'ombre en été, moins d'abri en hiver. Moins d'humus humide, vital dans ce karst infiltrant où ne coule aucune rivière. Les longues "buissières" typiques, hautes haies plantées de buis qui bordaient les chemins ne protègent déjà plus le voyageur du vent glacial hivernal autant que du soleil desséchant l'été. Et tout cela reste bénin face à l'#aridification du climat méditerranéen, déjà connue des garrigues voisines. Fichtre, va-t-on perdre le classement à l'UNESCO ? 🤣 Nos velléités de "maintenir" le terroir en l'état semblent vaines et schizophréniques lorsqu'au même moment nous continuons de défoncer toutes les normes naturelles. Photo: le causse de Blandas (novembre dernier). On y distingue davantage d'arbres que sur les iconiques photos du Larzac mitoyen. On y voit aussi des collines au fond qui étaient vertes il y a quelques années avant qu'elles ne soient définitivement défoliées. Avant goût d'une désertification certaine ? 😲