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#urbanisme #contentieux #pcmderégul Après un grand nombre de décisions pour simplifier la régularisation des permis de construire au contentieux, le Conseil d'Etat semble faire (un peu) marche arrière par un arrêt inédit du 17 juin 2024, n°471711. Il retient que la régularisation du vice doit être volontaire, et non pas incidente. Autrement dit, le PCM doit porter expressément sur la régularisation d'un vice soulevé/retenu au contentieux, et non pas être un PCM pour faire évoluer le projet en parallèle du contentieux. On peine à saisir l'intérêt de cette décision assez peu pragmatique. Les faits de l'espèce sont à ce titre assez surprenants : un PC initial signé par une autorité incompétente, un PCM intervient pour modifier le projet et il est cette fois signé par une autorité compétente. On aurait classiquement pensé que le vice initial était régularisé. Et bien non, la Cour aurait du rechercher si le PCM avait notamment pour objet de régulariser la compétence du signataire. Annulation du permis. Bref, si vous régularisez, mais sans le faire exprès, ça ne compte pas.

Conseil d'État, 4ème - 1ère chambres réunies, 17/06/2024, 471711, Inédit au recueil Lebon

Conseil d'État, 4ème - 1ère chambres réunies, 17/06/2024, 471711, Inédit au recueil Lebon

legifrance.gouv.fr

Francis Polizzi

Consultant urbanisme

3 mois

Il ne s'agit que d'une application a contrario de la décision n°463230. Si c'est la première fois que le CE le fait, justifiant le passage en chambres réunies, sa non publication aux tables du recueil souligne le caractère non innovant de cette solution. Certes, elle semble un peu formaliste a priori mais elle s'explique aussi par le fait que la jurisprudence exige que la régularisation soit sollicitée (décision Octogone)...même implicitement, contrairement à ce qu'a jugé la Cour, ce qui n'était pas le cas en l'espèce

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