Le potentiel solaire de l'Afrique du Nord est exceptionnel.
La preuve la plus formelle étant la réalisation, courant 2016, du complexe solaire marocain Noor situé en province de Ouarzazate, au sud-est du pays.
Doté de quatre centrales solaires technologiquement différentes et étendue sur plus de 3000 hectares, ce projet solaire a pour ambition de porter la part des énergies renouvelables dans le mix électrique national marocain à plus de 52 % à l'horizon 2030. Capable de nourrir plus de deux millions de Marocains en électricité, le projet a pu compter sur des partenaires et investisseurs comme l'African Development Bank Group, Masen ou encore l'Union européenne.
Du côté égyptien, c'est le parc solaire de Benban, localisé dans le gouvernorat d'Assouan et mis en service en 2019, qui force l'admiration! Avec une puissance maximale de 1650 mégawatt-crête, la production annuelle est estimée à 3,8 terawatt-heure. Benban constitue depuis, la plus grande installation solaire au monde.
Mais que se passe-t-il côté tunisien? Pourquoi les ambitions énergétiques du pays n'atteignent par les objectifs franchis par ses voisins?
Entre comportement monopolistiques de la Société tunisienne de l'électricité et du gaz (STEG), désaccords entre investisseurs, partenaires, autorités et organismes locaux, les projets solaires de grande envergure du sud tunisien s'annulent sur la durée sans trouver d'accords.
Pour l'instant, seuls deux projets de centrales solaires (soit la centrale photovoltaïque de Tozeur et celle de Tataouine) sont effectifs mais leur production énergétique ne suffit pas à atteindre les ambitions énergétiques annuelles du pays.
En effet, la récente nouvelle de l'annulation d'un projet de centrale solaire dans la ville de Gafsa n'affiche pas les compteurs au beau fixe. En froid avec les autorités tunisiennes, le consortium franco-marocain ENGIE/NAREVA ne construira par cette centrale, sur fond de désaccord à propos de la base des prix de commercialisation de l’électricité. La récente flambée des prix des panneaux solaires et les prix proposés par les autorités tunisiennes ont rendu le projet non rentable, toujours selon le même consortium.
Mais encore, d'autres informations parvenues à nos oreilles nous font comprendre que Scatec ASA, l'énergéticien norvégien à qui l'on a confié la construction d'un autre projet de centrale solaire sur Tataouine, abandonne finalement ce projet. L’entreprise ne croit plus en la viabilité économique du projet, compte tenu « des bouleversements économiques, de l’inflation post-COVID et de l’augmentation des taux d’intérêt d’au moins 4% ».
Le projet a donc été réattribué à un concurrent émirati mais qui ne peut commencer les travaux sans l'approbation du parlement tunisien, alors gelé jusqu'à la date fatidique des prochaines élections présidentielles du 6 octobre.
Retardataire dans la course au développement durable, la Tunisie se voit stoppée net dans sa lancée à cause des blocages et des mésententes.
electrical & solar pv engineer
1 moisis there any opportinity from suntech