Exploit historique du studio gantois Larian qui réalise le grand schlem des remises d'awards les plus prestigieux dans l'industrie des jeux video.
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Mais le plus important à mes yeux, c'est d'y être parvenu de manière indépendante, sans éditeur. Comment ? En respectant leur communauté et leurs travailleurs. L'époque où les grands groupes de l'industrie, exploitant leur personnel (crunch) pour sortir des jeux buggés (Cyberpunk 2077), afin de faire du chiffre d'affaire en fin d'année fiscale, pour faire plaisir aux actionnaires au détriment des joueurs, touche à sa fin.
Phil Spencer, patron de Xbox, à beau parler de crise de l'industrie, c'est surtout la crise de sociétés tels que Microsoft, qui après avoir dépensé la somme record de 69 milliards de dollar pour l'acquisition d'Activision / Blizzard, a licencié massivement pour rentabiliser son investissement, dans leur logique capitaliste.
L'aversion au risque au regard des budgets colossaux investit dans les jeux AAA, génère des jeux basés sur les mêmes IPs, sans innovation, ce qui est le plus grand risque. La lassitude des joueurs et joueuses de ces grosses productions réchauffées, a permit depuis une dizaine d'année aux jeux indépendants de toucher une public de plus en plus large. Ca tombe bien, c'est sur ce segment que se développe l'industrie en Belgique et en Wallonie, apportant de la créativité dans les concepts, les visuels, les narratifs et la musique. Car pour faire un jeu vidéo réussit, il faut combiner tous ces ingrédients, c'est ce que Larian à parfaitement su faire.
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Ce qu'ils n'ont pas non plus compris, comme d'autres grands groupes qui ont licencié ou fermé récemment des studios (Embracer, ...) en licenciant depuis le début de l'année près de 10.000 personnes dans le monde, c'est que la valeur des studios n'est pas que leur chiffre d'affaire et leurs IP's. C'est surtout les humains qui ont contribué à créer ces jeux la véritable valeur. En s'en séparant, leurs milliards n'auront servi qu'à acheter une coquille vide.
Ces humains ne vont disparaitre que des comptes des sociétés, ils vont avoir une seconde vie. Riche de leur expérience, ils vont donner naissance à des nouveaux jeux et de nouveaux studios qui nourriront de leur créativité cette industrie culturelle et créative, qui continuera à grandir, comme elle le fait depuis cinq décennies.
Dans un écosystème, quand une monoculture est composé uniquement de grands arbres, la lumière ne parvient pas jusqu'au sol qui empêchent de nouvelles plantes de se développer. Dès qu'on craque une allumette, la forêt de géants part en fumée. Mais après l'incendie, il y a de la place pour que de jeunes pousses puissent grandir en se nourrissant du terreau fertile créé par la décomposition des vieux arbres.