Ces derniers jours, des informations importantes furent publiées au sujet de 2 des champions français du Jeu Vidéo : Ubisoft et Pullup Entertainment (ex Focus Entertainment)
𝗨𝗯𝗶𝘀𝗼𝗳𝘁 tout d'abord...
Annonce des résultats de l'exercice 2023-24, avec un retour à la rentabilité (Résultat Op de 401 millions d'euros, contre une perte d'environ 500 millions l'an passé) et un CA en progression de 32% pour atteindre 2.32 milliards d'euros, ce qui constitue un record historique il me semble.
Pourtant, la Bourse a immédiatement sanctionné avec un plongeon de l'action de 15% environ, depuis fort heureusement comblé.
En cause, des perspectives 2024-25 jugées peu ambitieuses par les analystes, et un Free Cash Flow de -500 millions notamment.
Mais surtout :
📍un doute émis concernant la capacité d'Ubisoft à réduire encore ses coûts (charges de personnel, développement en tête)
📍la difficulté (qui concerne tous les acteurs du JV) à "vendre les nouveautés". Dans un marché super saturé et considéré comme incertain en 2024.
La sortie de Star Wars Outlaws, prévue pour le 30 aout, sera un premier élément de réponse. A ce sujet, voilà une date de sortie très "agressive", porteuse d'enjeux marketing et financier...
Souhaitons à Ubisoft tout le succès possible pour cette première étape.
𝗣𝘂𝗹𝗹𝘂𝗽 𝗘𝗻𝘁𝗲𝗿𝘁𝗮𝗶𝗻𝗺𝗲𝗻𝘁 à présent...
Un CA légèrement supérieur aux attentes sur le Q4, et sur l'ensemble du fiscal (187 millions d'euros, -4% versus 2023), voilà une bonne nouvelle !
En revanche, environ 65% du CA est issu du back catalogue. Environ le même ratio que chez TEAM17, tiens tiens... Considéré comme un appui solide de la société et fruit de plusieurs années cohérentes de publishing, le back catalogue représente aussi une menace et illustre une interrogation quant à la capacité de Pullup de "vendre les nouveautés", ce qui fait un point commun entre Ubisoft et Pullup d'ailleurs (encore un point commun diront certains)
Notons :
📌 les nouveautés récentes et stratégiques éditées par Pullup n'ont pas toutes rencontrées le succès ces 12 derniers mois.
📌 l'annonce récente d'une augmentation de capital (et sans DPS) peut interroger, et le poids de la dette étant par ailleurs déjà significatif dans les comptes.
Dans un marché tendu, et pour ces 2 sociétés françaises du JV, les 6 mois à venir seront riches d'enseignements, de challenges mais aussi de succès, espérons-le. Beaucoup d'emplois sont en jeu, ici.