➡ L’armée de Terre a créé un bataillon de renseignement de réserve spécialisé
En octobre, le chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT], le général Pierre Schill, avait évoqué le programme « Terre de réserves » qui, dans le cadre d’un nouveau plan stratégique, devait permettre de mettre en place une « réserve de compétences », une « réserve territoriale » et une « réserve de combat ».
Pour rappel, la Loi de programme militaire [LPM] 2024-30 a fixé l’objectif de parvenir à un ratio d’un réserviste opérationnel pour deux militaires d’active à l’horizon 2035. Ainsi, l’armée de Terre devrait compter 50’000 réservistes à cette échéance [contre 24’000 actuellement].
Mais sans attendre, et comme l’avait annoncé le général Schill lors d’une audition parlementaire, le Commandement des actions dans la profondeur et du renseignement [CAPR], établi à Strasbourg, compte désormais une nouvelle unité : le Bataillon de renseignement de réserve spécialisé [B2RS]. Exclusivement composé de réservistes, celui-ci a officiellement vu le jour le 3 juin.
Étant l’un des trois « commandements alpha » récemment mis en place, le CAPR est organisé autour d’un état-major, du centre de renseignement Terre [CRT], de la 4e Brigade d’aérocombat [BAC], de la 19e Brigade d’Artillerie [B.ART] et de la Brigade de renseignement et de cyber électronique [BRCE].
Pour le CEMAT, la création de ce B2RS « préfigure la réserve opérationnelle de l’armée de Terre de demain ». Et de rappeler, à cette occasion, que la « réserve de combat » sera « fondée sur une logique de complémentarité [et non d’appui] avec les unités d’active » et que la « réserve territoriale » permettra « d’offrir une meilleure couverture du territoire national en élargissant l’offre de réserve à des régions qui étaient jusque-là privées d’une présence militaire ».
Quant à la « réserve de compétences », elle concernera d’abord les domaines du renseignement [comme en témoigne le B2RS] et du cyber. Ensuite, elle s’intéressera à la logistique et à la maintenance.
« Cet enrichissement de la réserve au-delà des missions de protection, largement mises en avant ces dernières années en raison du primat de la menace terroriste, permettra par ailleurs de diversifier le profil de nos recrues en termes d’âges, de genres et de profils socio-professionnels », a fait valoir le général Schill.
Le B2RS n’est pas la première unité de l’armée de Terre à être exclusivement formée par des réservistes : le 24e Régiment d’Infanterie [RI] l’a ainsi précédé. En revanche, cela n’avait été jamais fait dans le domaine du renseignement jusqu’à présent.
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