Post de Yannick Machet

D'où l'importance d'accords mondiaux sur la protection de la biodiversité, et tout particulièrement, leur respect et leur mise en action rapide. Plus nous respectons et protégeons les équilibres de cette planète et plus nous garantissons l'avenir de notre espèce .

Voici 3 caractéristiques basiques et essentielles de l'#océan… inconnues du grand public et rarement détaillées dans les médias. Dommage car elles permettent de mieux comprendre et donc de mieux défendre un milieu "moins connu que la surface de la lune", selon le cliché consacré. 🌊Sa principale caractéristique est d’abord sa continuité, donc sa connectivité. Il n'y a pas de barrières dans l'océan ! Cela permet certes de transporter 80% des marchandises mondiales via les porte-conteneurs… mais aggrave d'autant les menaces qui pèsent sur sa biodiversité : pollution, réchauffement, acidification... 🌊La deuxième caractéristique de l’océan est sa stabilité, dans trois domaines : 👉D’abord, sa #température, qui varie beaucoup moins que celle de l’atmosphère. En surface, la température moyenne de l’eau océanique s’échelonne de -1,5 °C aux pôles jusqu’à près de +30 °C dans les mers chaudes équatoriales. Sur terre en revanche, les extrêmes s’échelonnent entre -90 °C en Antarctique et 56 °C dans les déserts, soit une amplitude thermique près de cinq fois supérieure. 👉Ensuite, sa salinité de 35 g de sel par litre, soit 35‰. Cette composition de l’eau océanique est la même partout, depuis des dizaines de millions d’années. Il existe bien sûr quelques petites variations très locales : la mer Rouge affiche 41‰ et la mer Morte 275‰. Pourquoi ces variations ? Parce qu’il y a davantage d’évaporation qu’ailleurs dans ces petites mers enclavées. 👉Enfin, la stabilité de son pH. Avant la révolution industrielle, le pH de l’eau des océans était à 8,2, à peu le même que celui d’un blanc d’œuf. Mais c’est en train de changer. Le pH est ainsi passé de 8,2 à 8,1 entre 1950 et 2021. L’excès de CO₂ acidifie l’eau des océans et ronge le calcaire des #coraux et des coquillages. La diminution de 0,1 unité est trompeuse. Elle représente en fait une augmentation de 26 % de l’acidité ! D’ici 2100, le pH de l’océan de surface pourrait chuter à moins de 7,8, et devenir 150 % plus corrosif qu’aujourd’hui. 🌊Bien que les océans et les mers recouvrent plus des 2/3 de la planète, la #biomasse terrestre est beaucoup plus importante que la biomasse océanique : 470 gigatonnes de carbone contre 6, soit 80 fois plus de biomasse sur terre que dans les mers et les océans. Même si 78% de la biomasse animale est dans les océans, les océans sont des déserts d'eau comparés aux continents ! 🌊Troisième caractéristique : la #biodiversité marine connue de l’océan ne dépasse pas 13 % de l’ensemble des espèces vivantes actuellement décrites. Deux raisons expliquent ce chiffre contre-intuitif : 👉La première est la méconnaissance d’un milieu difficile à explorer. 👉La seconde raison c’est que, justement, sa continuité et sa stabilité permettent moins de diversité. En effet, plus les milieux sont divers, plus la créativité du vivant s'exprime dans toutes les niches. _______ Photo : "Lonesome drifters", Underwater Photographer of the Year 2024, Dennis Corpuz.

La vitesse de fonte des glaces au Groenland serait sous estimée selon une nouvelle étude. La valeur de l'albédo (capacité d'une surface à réfléchir le rayonnement solaire) serait en effet moins importante que la valeur utilisée dans le modèle prédictif. Cela correspondrait à un surplus de 6 millions de tonnes d'eau en provenance du Groenland, soit une augmentation annuelle supplémentaire du niveau des océans de 0.4 mm. Cette étude, basée sur des données satellitaires, ne porte que sur les glaciers groenlandais. Les chercheurs prévoient de l'étendre à d'autres territoires.

L’Arctique est le théâtre d’un drame silencieux: le dégel du pergélisol. Ce sol gelé en permanence et qui borde sur plusieurs continents l’océan Arctique est au cœur de la crise climatique. En se dégelant, il libère de grandes quantités de gaz à effet de serre, il déstabilise les sols, bouleverse les modes de vie des populations locales et réveille au passage des agents pathogènes préhistoriques… « A l’Université libre de Bruxelles, nous avons participé à la rédaction d’un nouvel Atlas du pergélisol », souligne Sandra Arndt, professeure en géologie. Grâce à la collaboration de centaines de collègues, cet outil aide à comprendre et à prendre la mesure des effets dévastateurs du dégel du pergélisol, notamment sur les écosystèmes ».

#Breakingnews #avantpremière 🔔 Découvrez dès aujourd'hui des pages de Soif, numéro 1 ! Nous avons le plaisir de vous dévoiler notre sommaire, tel qu'il apparaîtra dans les pages de la revue, tel que vous le lirez dans votre exemplaire (que vous avez déjà pré-commandé bien sûr 😉). Nous vous détaillerons tout cela dans les jours à venir mais en attendant, voici les grandes lignes de ce que vous retrouverez dans ce numéro #1, dont la thématique est "Révéler l'invisible" : -un entretien fleuve avec la glaciologue Heïdi Sevestre, qui nous parle fonte des glaciers, cycle de l'eau et militantisme scientifique ❄ -un dossier spécial "Sous vos pieds, l'eau qui vit", avec un reportage auprès de la Régie de l'agglomération de La Rochelle, pour comprendre comment l'eau arrive jusqu'à nos robinets, et de quelle manière nos petits cycles de l'eau sont mis à l'épreuve par le réchauffement climatique. Dans ce dossier, vous lirez aussi un reportage sur la géothermie, une large interview pour tout comprendre au sujet de nos nappes, et une redécouverte du métier d'égoutier 🚰 -un reportage à Berlin, qui met la main au bitume pour se transformer en "ville-éponge" 🌧 -un reportage dans un village isolé de Catalogne, privé d'eau potable plusieurs heures par jour, en raison de la sécheresse et de la vétusté de ses réseaux 🇪🇸 -un décryptage poético-géographique du point Nemo, spot le plus éloigné de toutes terres émergées, entre fantasme et hantise de navigateurs ⛵ -le portrait d'une chercheuse en bioacoustique, qui écoute les baleines et observe les effets de la pollution sonore sur les mammifères marins 🐋 -une enquête sur les munitions de la discorde : des restes de la Seconde Guerre mondiale, enfouis dans le lac Léman, et dont la Suisse et la France redoutent des fuites très polluantes 🛢 -un débat d'experts sur le prix de l'eau... et sa valeur ! 💧 -mais aussi... des recommandations culturelles, une découverte très oxygénante en matière de santé, des chiffres, des bonnes nouvelles, des infos insolites, des cartes blanches inspirantes ET un Cahier spécial pour les enfants, parce que l'eau est notre sujet à tous, mais surtout leur avenir... 🐣 Bref, Soif #1 est LE compagnon idéal de vos vacances... Si vous voulez être sûr de recevoir votre exemplaire avant votre départ en congés, n'attendez plus pour passer commande ! https://lnkd.in/eTTQ7EdG Tic tac tic tac... 🕰 Allez plus que quelques jours avant de pouvoir lire tout cela ! Dr. Heïdi Sevestre Guillaume Krabal Lentier Eric Anne Michon Bruno de GRISSAC Anne Delfaud ADEME Nouvelle-Aquitaine Marie-Jeanne Le Castrec Christopher Hoskinson Paul Meilhat Benjamin Ferre @roberto casati Charlotte C. Régis TAISNE Sylvie Cassou-Schotte Yves Kocher Eric Servat Ainhoa Leiceaga Vanessa Feuillatte mais aussi Vincent Falgueyret Salomé Hénon Cohin Marti Blancho Marion Ruaud Anne Lindivat Erwan Desplanques Sophie DUSSAUSSOIS Delphine Garcia Agnès Treilhes ✍️

A Ny Alesund, Svalbard, L'utilisation de plusieurs méthodes de corrections des précipitations a montré une différence entre tendance d'évolution des observations et des corrections qui s'amplifie au fur et à mesure que l'on ajoute une année très chaude (années récentes) dans la série de précipitations analysée. La cause? La neige humide et la pluie sont de plus en plus fréquentes et sont bien mieux collectées par les pluviomètres. Voire aussi les travaux de Maxime P. qui a analysé d'autres stations au Svalbard! https://lnkd.in/dAmEdAfN In Ny Alesund, Svalbard, the use of several precipitation correction methods revealed a difference between observation and correction trends that increase every time we add a hot year (recent year) in the analysis. The cause? The wet snow and rainfall that becomes more and more frequent and are better measured by the gauges. See also the work of Maxime Perrot who analyzed other stations in Svalbard. https://lnkd.in/dAmEdAfN

Gonéri Le Cozannet, chercheur au Bureau des recherches géologiques et minières et coauteur du rapport du Giec, alerte sur la superposition de deux phénomènes accélérant la hausse du niveau de la mer. La fonte des glaces et l'expansion thermique de l’océan, s'accentuant depuis le milieu du XXe siècle, sont exacerbés par les variations climatiques liées aux cycles El Niño et La Niña. La progression spectaculaire de plus de 0,4 cm par an en moyenne est notable, une hausse qui a doublé en trente ans. Ces changements entraînent déjà des conséquences tangibles, avec l'augmentation des inondations à marée haute dans des zones côtières, comme observé aux États-Unis ou en Guyane française en 2020. L’érosion côtière, bien que distincte du changement climatique et plus liée aux courants et vagues, reste préoccupante. Le littoral aquitain a reculé de 200 mètres en cinquante ans dans certains secteurs. Gonéri Le Cozannet prévient que l'élévation du niveau de la mer d'environ 20 cm est inévitable d'ici à 2050, mais les projections pour 2100 varient significativement en fonction de nos émissions de gaz à effet de serre (GES) et de la réaction des calottes glaciaires. Les côtes basses, y compris les estuaires de la Garonne et de la Seine, sont particulièrement vulnérables. Face à cette menace, des solutions d'ingénierie comme des digues ou des barrières estuariennes sont envisageables, mais elles présentent des coûts élevés et des impacts écologiques notables. Les "solutions fondées sur la nature", telles que la protection des mangroves ou des dunes, sont importantes mais limitées par l'espace disponible et l'intensité du changement climatique. Le chercheur souligne que les prochaines décennies sont cruciales pour limiter la fonte des glaces, et donc l'élévation du niveau de la mer. Sans actions concrètes, des relocalisations massives de populations pourraient être inévitables, notamment dans les pays du Sud. La France, sans vision stratégique à long terme, doit faire face à des défis en matière de gouvernance, de financement de la protection des côtes et d'indemnisation des populations affectées. Gonéri Le Cozannet appelle à une approche collective et à une réflexion sur la protection des villes et le maintien des écosystèmes côtiers.

- Tonton c'est bon ! Je peux ach'ter une maison en bord de mer, la montée des eaux c'est rien qu'un complot woko-réchauffisti-hydrosphéro-catastrophiste ! - Ah ? T'as lu ça chez Gérondeau ? - Euh... Non j'en suis à la préface, y'a même pas d'image... MAIS ! On a découvert des empreintes de pas qui montrent indiquent que le niveau de la mer était de 20 à 30 mètres plus élevé qu'aujourd'hui il y a 90 000 ans, alors que le CO2 était à seulement 275 ppm ! - Bon... Ce qui est juste, c'est que des empreintes de pas ont été récemment découvertes et attribuées à des homo sapiens anatomiquement modernes sur la côte de l'Afrique du Nord. - Ah ! BIM ! - Nan pabim. Rebond isostatique ! - Requoi isoquoi ?? - Rebond isostatique : les terres s'élèvent et compensent le poids perdu par les nappes glaciaires, ce qu'on mesure actuellement en Antarctique soit dit en passant. - Euh... Oué mais là c'est pas l'Antarctique hein, me prend pas pour un jambon ! - Attend un peu : la collision de la plaque africaine avec la plaque eurasienne a provoqué un tel soulèvement des plages, ainsi que des dépôts de tsunamis confondus avec des plages situées à des altitudes similaires, que ça a donné lieu à ce que l'on appelle des « plages surélevées » dans certaines parties de la Méditerranée. - Ah ? - Voui et même en tenant compte de l'incertitude des preuves, nous pouvons être certains que le niveau moyen de la mer était plus bas qu'aujourd'hui il y a 90.000 ans. Les températures étaient plus basses et il y avait plus de glace sur terre et moins dans les océans. - Ah... - Revoui ^^ Par ailleurs, le niveau moyen global des mers s'est élevé plus rapidement depuis 1900 qu'au cours de n'importe quel siècle précédent depuis au moins 3.000 ans, ce qui s'est passé il y a plus de 100 000 ans est différent. - Différent de ? - Nous réchauffons la planète à un rythme élevé sur une courte période par rapport aux phénomènes naturels qui se sont produits au cours des temps géologiques : Il y a une grande différence entre une variation du niveau de la mer de quelques mètres sur des milliers ou des millions d'années et l'observation de cette variation sur une centaine d'années, telle qu'on la mesure aujourd'hui. - Ah... Donc, ma maison vue imprenable à 20m de la plage... - Fais comme tu veux, mais investis dans des bouées licorne, au moins on te verra flotter ^^ - ... Bon... Bah j'vais aller habiter sur un île alors ! - 🤦♂️ Oh ! Des permis de construire dans d'anciens lits de rivières ! https://lnkd.in/eaiTnaP4

Avant l'arrivée du prochain panache de sable du #Sahara attendu ce weekend par l'Espagne et les Pyrénées https://lnkd.in/dtgXpBRt, retour sur celui qui a jauni le ciel et mis dans le rouge les observations réglementaires de #particulesfines (PM10) dans le sud-est du pays au cours du weekend pascal. Ce qui distingue la mesure OBERON des autres mesures de particules ? Sa capacité à caractériser automatiquement par imagerie/IA ce que contient le mélange de particules : particules d'érosion, de resuspension, d'abrasion, particules émises par un procédé industriel spécifique, pollens, etc. Ca change quoi ? Ca aide à comprendre ce qui cause un dépassement. Avec cette information, un territoire peut engager des moyens de réduction d'une cause prépondérante et évaluer ensuite le résultat, par exemple la réduction des émissions d'un chantier. A l'échelle des Etats, avec cette même information, certains dépassements réglementaires peuvent être justifiés, et donc "classés", aux yeux de l'autorité européenne dans la mesure où les images démontrent la contribution d'une source dite incontrôlable : #sablesdésertiques, mégapanaches d'incendie, panaches volcaniques. L'innovation proposée par OBERON, c'est de produire automatiquement cette preuve par des images en continu, sans recourir à des analyses chimiques coûteuses et sporadiques.

Une étude récente publiée dans la revue Science Advances révèle un phénomène souvent négligé mais potentiellement significatif dans l’évolution du niveau mondial des mers : le soulèvement de la terre sous la masse glacée de l’Antarctique. Ce soulèvement pourrait jouer un rôle crucial dans la limitation de l’augmentation future du niveau de la mer, surtout si les émissions mondiales de gaz à effet de serre sont réduites. Le phénomène de soulèvement de la terre en Antarctique La déformation du sol antarctique : un phénomène dynamique Contrairement à l’impression de stabilité que l’on peut avoir, le sol sous l’Antarctique est soumis à un processus constant de déformation. Le poids des glaces antarctiques exerce une pression considérable sur le substrat rocheux, mais au fur et à mesure que ces glaces fondent sous l’effet du réchauffement climatique, cette pression diminue, permettant au sol de se soulever. Ce mouvement ascendant a été mesuré à environ 5 centimètres par an, un taux cinq fois supérieur à celui observé en Amérique du Nord.