ACC : première réalisation majeure de la stratégie nationale sur les batteries

ACC : première réalisation majeure de la stratégie nationale sur les batteries

« […] Aujourd'hui est un grand jour pour l'industrie en France. Aujourd'hui est un grand jour pour l'industrie en Europe. Pour la première fois, depuis Airbus, la France et l'Europe créent une nouvelle filière industrielle, la filière des batteries. »

Si c’est par ces mots que le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire , a ouvert l’inauguration de la gigafactory d’ACC dans le Pas-de-Calais, c’est que celle-ci vient consacrer une stratégie industrielle d’ampleur menée par le Gouvernement depuis 2018 avec le plan Batteries et accélérée depuis 2021 par la stratégie nationale « Batteries ».

L’ambition de la France avec cette stratégie est de développer une offre nationale qui répondent à l’ensemble des besoins de la chaîne de valeur batterie : de l’extraction des matériaux stratégiques au recyclage des composants en passant par le déploiement des technologies les plus performantes et vertueuses au plan environnemental.

Dans son élaboration comme dans sa mise en œuvre, le Gouvernement a pu compter sur les équipes de la direction générale des entreprises qui sont fortement mobilisées depuis 5 ans. En effet, le développement des technologies de batteries est une priorité pour répondre aux enjeux de transition énergétique et d’autonomie stratégique.

L’implantation de méga-usines en France est précieuse car celles-ci constituent le cœur de la chaîne de valeur batteries.

ACC est la première des 4 méga-usines qui seront implantées dans le nord de la France (ACC, Envision, Verkor et Prologium) et constitue la première étape dans l’instauration d’une véritable « Vallée de la batterie » en France. C’est aussi la concrétisation d’un travail de plusieurs années qui a vu les équipes de la DGE ( Direction Générale des Entreprises ) se mobiliser pour accompagner et conseiller les porteurs de projet.

En tout, ces projets représentent environ 11 Md€ investis et 10 000 emplois créés sur moins de 100 km.  Ils permettront de produire entre 100 et 120GWh et de créer 10 000 emplois directs d’ici 2030. Cette production jouera un rôle crucial dans l'objectif de France 2030 : produire 2 millions de véhicules électriques et hybrides en équipant ces derniers de batteries françaises.

Enfin, pour agir sur l’ensemble de la chaîne de valeur en amont et en aval, l’Etat a mis en place un soutien transverse portant sur les matériaux, les métaux critiques et la R&D sous-jacente.

Les projets de matériaux sont essentiels. Ils sont portés par des entreprises telles que Solvay , Arkema ou encore  Orano qui a annoncé dernièrement son partenariat industriel avec l’entreprise chinoise XTC pour la production de matériaux critiques pour les batteries de véhicules électriques (une première usine de matériaux actifs de cathode et une seconde de précurseurs) à Dunkerque. L’Etat a accompagné et soutenu ces deux premiers projets dans le cadre des projets important d’intérêt européen commun (PIIEC) sur les batteries et continue de le faire aujourd’hui concernant la co-entreprise XTC/Orano.

En complément, l’Etat s’engage en faveur de l’industrialisation des projets sur l’ensemble de la chaîne de valeur, en accordant une attention particulière aux métaux critiques avec des projets accompagnés tels que l’extraction du lithium en France par Imerys et le recyclage des batteries Li-ion par Eramet . L'objectif de cette démarche est de réduire la dépendance de notre industrie vis-à-vis de ces ressources.

Enfin, nous apportons également notre soutien au développement de l’innovation en matière de conception et d’utilisation des batteries pour accélérer leur niveau de maturité. Je pense notamment à l’entreprise K-Motors accompagnée dans son projet « GreenPower » qui vise à améliorer le rendement, l’autonomie et les performances des batteries électriques et permettra de réguler la puissance des systèmes intégrés de stockage électrique à la demande.

Au total, l’action de l’Etat sur l’amont et sur l’aval représente à ce jour 38 projets liés aux batteries soutenus via les dispositifs France 2030, générant 1,1 Md€ d’investissements (hors PIIEC et certains financements liés à la Stratégie «Recyclabilité, Recyclage et Réincorporation des matériaux recyclés » de France 2030).

Ces concrétisations de la stratégie nationale sur les batteries participeront à l’atteinte des 4 objectifs que nous nous sommes fixés en 2021 :

-         La poursuite des efforts engagés pour permettre le développement d’une offre nationale ;

-         La valorisation des atouts de l’offre nationale ;

-         Le soutien à la demande de batteries ;

-         La réponse aux besoins de recrutement et de formation de la filière.

Sur ce dernier point, la France fait partie des premiers Etats-Membres, avec la Hongrie et l’Espagne, à avoir conclu en juillet 2021 un partenariat pour créer l’Académie Européenne de la Batterie afin d’accélérer la formation des salariés aux nouveaux métiers des batteries. L’objectif avec cette initiative est de former et reconvertir 800.000 travailleurs européens d’ici 2025 sur la chaine de valeur des véhicules électriques, dont 150.000 en France.

Grâce à un intense travail collectif, nous sommes en train de construire une France industrielle capable de répondre au défi de transitions de notre économie et maîtrisant les technologies clés pour y parvenir.

Le projet de loi industrie vert qui a été présenté en mai par les ministres Bruno Le Maire et Roland Lescure aura pour ambition d'accélérer l'élan actuel, avec des mesures qui concerneront l’ensemble de la chaîne de valeur « batteries » : mesures du crédit d’impôt « Investissement Industries Vertes », réduction des délais d’implantations pour tous les projets industriels et procédure ad hoc pour les sites d’intérêt national majeur, formation d’ingénieurs et de techniciens pour l’industrie verte.


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