Certificat de travail : utile ou has been?
" 𝗝'𝗮𝗶 𝗹𝗲 𝗷𝗼𝗯! "
Vous avez le job. Vous l'attendiez, vous l'espériez, et le rêve est devenu réalité.
🗂️Après l'annonce de cette formidable nouvelle, vous devez passer par la case formalités auprès du service RH, et là c'est nettement moins fun.
Carte d'identité, permis de conduire : 😌 facile.
Attestation sécurité sociale : 🥴 ça se corse….
Diplômes, 3 derniers certificats de travail… 😱 vous allez passer votre week-end à les chercher dans le grenier c'est sûr!
Le monde du travail évolue à une vitesse incroyable et, avec lui, les pratiques de recrutement. Pourtant, certaines habitudes semblent persister, parfois au détriment de la flexibilité et de la modernité qu’exigent les nouveaux contextes professionnels. Parmi ces pratiques, la demande de certificats de travail soulève des questions. Est-ce réellement une nécessité ?
Je vous livre ici mon point de vue :
❌ Une demande tardive :
En demandant les certificats de travail, l'employeur souhaite s'assurer que le candidat recruté a bien l'expérience mentionnée dans son CV et présentée lors de l'entretien. Mais est-ce bien le bon moment pour vérifier cela? Que va-t-il faire s'il constate un écart entre les documents et ce que le candidat a dit? Si un employeur estime que cette vérification est nécessaire, il serait plus pertinent qu'elle intervienne lors de la phase de sélection des candidats, et non pas au moment de la signature du CDI.
❌ Un mauvais départ marqué par le manque de confiance :
L'employeur qui demande les certificats de travail à son nouveau collaborateur afin de s'assurer qu'il n'a pas menti renvoie un message très clair : il n'a pas confiance. Et une relation professionnelle teintée de méfiance dès le départ risque sérieusement d'entraîner le désengagement du salarié.
❌ Une pratique limitée :
Le passé n'est pas un indicateur fiable du futur. C'est d'ailleurs une des bases que l'ont apprend en stratégie d'entreprise. Ainsi, l’accent devrait être mis sur ce que l’on peut apporter aujourd’hui, plutôt que sur ce que l’on a accompli hier. Il demeure intéressant de s'intéresser à ce que le collaborateur a fait par le passé, mais encore plus à ce qu'il saura faire et comment il s'adaptera à sa nouvelle structure.
❌ Un manque de fiabilité :
Le certificat de travail n'est pas un gage de compétences. En effet, il arrive parfois qu'il y ait un écart entre le titre de poste mentionné sur le certificat de travail et les tâches réellement effectuées. On sait également qu'un même métier peut être totalement différent en fonction du secteur d'activité de l'entreprise, de sa taille et de son organisation. Enfin, le simple fait d'avoir occupé un poste ne garantit pas forcément une parfaite maîtrise de celui-ci. On peut ainsi douter de la fiabilité des ces quelques mots inscrits sur un document très normé.
🧐 Réfléchir sur l'utilité du certificat de travail, c'est finalement se poser la question de l'évaluation du candidat et de l'adéquation entre ses compétences et les besoins de l'entreprise. Et, selon moi, c'est une question que l'on doit se poser , pas après.
Les pratiques de recrutement doivent évoluer.
Les compétences d’aujourd’hui ne sont pas toujours les résultats de formations classiques ou de parcours professionnels linéaires.
Les entreprises qui ont su évoluer en même temps que les candidats privilégient d’ailleurs des méthodes alternatives pour les évaluer, comme les tests de compétences, les entretiens techniques. Mais pas seulement. En effet, selon l'OCDE, la durée de vie moyenne d'une compétence technique (ou savoir-faire) est de 2 ans aujourd'hui, contre 30 ans en 1987. C'est pourquoi on s'intéresse de plus en plus aux Soft Skills.
Et les Soft Skills, on ne les voit pas sur un Certificat de Travail 😉
En fin de compte, le débat est ouvert : devons-nous conserver certaines pratiques, ou au contraire, embrasser le changement pour répondre aux défis d’un marché du travail en constante évolution ?
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