Dance
Pegah Pasyar et Marco Baldassari
Par cet oeuvre, le propos des deux artistes est de créer une nouvelle expérience du temps et de l’espace, avec des nouvelles conditions de réalisation de l’art. Un dialogue avec une nouvelle vision du monde qui laisse les regardeurs dans la surprise et dans un état d’attente fragile, en suspension émotionnelle : la force participative et volontaire de l’audience reste en soit contemplative, par effet de surface.
Rien de plus fragile que la surface comme dans un tissage à trames géométriques où restent, par soustraction positive, seulement des beaux effets, étalés, et inséparables des leurs causes. Des événements purs comme des cristaux (par transparence), dans un jeu pur (par hasard de la lumière), dans une matière pure (de surface). Il faut croire à toutes ces résonances ritualisées entre images et séries, entre visions et rituels, afin de donner du sens à l’expérience matricielle et la rendre générative, donc utile. Il faut croire à la magie du jeu artistique et à la liberté, toute théâtrale, qu’il laisse aux individus de choisir les effets par leurs actions publiques.
L’espace-temps en résulte chargé d’un tel nombre de gradations et de glissements que son instabilité doit faire appel à l’aide du regardeur : à lui de construire son propre cosmos pour télescoper le temps, jouant entre des niveaux de profondeur, de distance de vision, permettant aux formes planes originelles de resurgir en se recomposant vers la surface, comme si elles existaient déjà, enfouies dans les abîmes des expériences anciennes.