Le secteur immobilier est un élément stratégique de la croissance économique

Actuellement, notre pays connaît une récession sans précédent, concomitante à la pandémie de Covid-19 qui paralyse depuis près de 2 mois une majeure partie de l’économie mondiale.

Avec les transports, l’hôtellerie et la restauration, la construction figure parmi les secteurs les plus touchés, avec une perte enregistrée de 89% de l’activité. Ce quasi-arrêt est lié à la suspension de la plupart des chantiers en cours par manque de garantie des conditions de sécurité sanitaire, et ce dès le début de la période de confinement. Depuis quelques semaines, l’activité redémarre partiellement, lorsque les conditions de sécurité sanitaire le permettent. Les conséquences de cet arrêt puis de ce redémarrage plus lent que prévu pourraient générer jusqu’à 100 000 logements en moins.

C’est dire si cette reprise est primordiale pour la France. D’abord d’un point de vue économique car l’arrêt des chantiers représente des emplois en moins, mais également social, l’accès au logement étant un sujet majeur. 

Et ce poids lourd de l’économie doit également repartir rapidement, pour l’emploi…. 

La reprise est donc aussi urgente que nécessaire, mais pour qu’elle se fasse dans de bonnes conditions, les règles sanitaires doivent être respectées. C’est pour faire face à cette situation que début avril, l’organisme professionnel de prévention du BTP, l’OPPBTP, a publié un guide de préconisations qui a permis aux constructeurs de s’organiser et de sécuriser leurs équipes afin de reprendre leurs activités. Le redémarrage est donc progressif et correspond à une nécessité avérée de protéger et relancer l’emploi dans ce secteur qui englobe à la fois la branche construction et celle des activités immobilières. Il est considéré comme un poids lourd de l’économie française, représentant près de 15% de la production française tous secteurs confondus, et plus de 8% de la population active. À cela s’ajoute le fait que les emplois dans le secteur immobilier sont générateurs d’emplois indirects. Par exemple, pour chaque collaborateur de Nexity, on compte 10,3 emplois supplémentaires qui seront soutenus dans l’économie française soit un coefficient multiplicateur de près de 11. C’est à ce titre que le secteur immobilier est qualifié de « poids lourd de l’économie », dans la mesure où il exerce un véritable impact en termes d’emplois créés sur le territoire national, à commencer pour les habitants. Un secteur considéré comme non stratégique, mais qui devrait être considéré comme étant un accompagnant essentiel de la stratégie globale de relance. 

… Et pour répondre à l’urgence de produire des logements

Le besoin de construire plus ne s’est pas arrêté avec le confinement, bien au contraire. La question du mal-logement est réapparue en première ligne, mettant à jour des disparités criantes, en particulier dans les zones tendues. Dans ces zones à forte demande, la rareté et le coût élevé du foncier attirent difficilement les investisseurs, et les métropoles sont en constant décalage par rapport aux besoins.

Aussi, au-delà de cette immédiateté, à plus long terme, nous ne devons pas oublier que nous avons des défis immenses à relever : démographique, avec 7 milliards d’habitants prévus sur la planète à l’horizon 2040, sociétal, générationnel et culturel. 

De plus en plus de personnes vivront seules, la durée de vie s’allongera, le travail s’organisera autrement - on le voit déjà avec le boom du télétravail lors du confinement - et la diversité familiale s’accentuera. Autant de mutations qui bouleverseront les équilibres du logement, et qui devront non seulement conduire à créer plus de logements mais aussi des logements plus adaptés à nos nouveaux modes de vie et de travail. 

Au-delà de la relance économique qu’il doit amorcer, le secteur immobilier a définitivement un rôle à jouer dans l’anticipation du monde d’après : en produisant les logements dont la France manque, en réinventant les espaces de vie et de travail post-confinement, en trouvant de nouvelles solutions en matière de mobilités et de gestion de la densité urbaine, face à un urbanisme qui a révélé certaines failles dans le cadre de cette crise sanitaire que nul ne pouvait prévoir.