Yes, but can we ?

Bonjour !

Pour ceux qui suivent, de près ou de loin, l'élection présidentielle américaine, la Convention démocrate de Chicago ne vous a probablement pas échappé. Hier, la vice-présidente Kamala Harris a accepté officiellement l’investiture de son parti, et entame moins de trois mois de campagne intenses pour battre Donald Trump. Au programme de ces quatre jours : de grands discours, des stars, des ballons de baudruche et deux invités surprise : de l’enthousiasme et une vague de patriotisme.

Impossible

Il y a plus d’un mois, un tel spectacle semblait impossible. Les démocrates se pensaient cuits, non seulement pour l'élection présidentielle, mais pour les législatives. Démoralisés, ils s’abaissaient à des guéguerres fratricides, au sujet de la candidature de Joe Biden et de la guerre à Gaza. La gauche n’avait plus grand-chose à dire de positif sur le parti, sur les Etats-Unis et son avenir. La fierté et l’unité étaient asphyxiées par un sentiment (anticipé) de défaite.

Radieux

« Vous ne pouvez pas aimer votre pays seulement lorsque vous gagnez », disait Joe Biden en mai, au sujet de Donald Trump et aux républicains. Cette leçon s’adressait également aux démocrates. Aujourd’hui, nul ne sait si leur amour pour leur pays leur a permis de remonter la pente ou si leurs nouveaux espoirs de victoire ont ravivé cette flamme. Il ne fait en tout cas aucun doute que l’enthousiasme et le patriotisme démocrates vont désormais de pair. Le parti renaît de ses cendres et l’avenir semble, pour une fois, radieux. Les Américains commencent même à se prendre au jeu. Le slogan « Yes, we can » résonne à nouveau, comme en 2008.

Contre-pied

Tandis que la France observe la palpitante saga américaine, elle peut peut-être prendre quelques notes. Mais je laisse notre rédacteur en chef, Rémi Godeau, vous en dire plus dans son édito du 21 août : « Encalminée depuis la dissolution dans une drôle de crise, la France a pris le contre-pied de cet esprit où "même l’insurmontable devient surmontable". De la droite à la gauche, partout le même mot d’ordre : oui, nous ne le pouvons pas ! »

Génération X’O

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Bonne lecture !

Lola Ovarlez, journaliste à l’Opinion