Publication du corpus d’inscriptions des Bituriges Vivisques. Portant sur 396 inscriptions, il est le deuxième corpus des Trois Gaules pour la taille, après celui de Lyon. Les inscriptions votives sont très peu nombreuses (30 textes), de même que les dédicaces impériales (4) ou celles qui concernent la vie publique (11). Sauf 10 textes sur instrumentum domesticum, le reste est constitué par des épitaphes. Ces particularités, provoquées par le hasard des réutilisations dans la muraille du Bas-Empire, font ressortir deux dossiers principaux. Le premier est celui des supports funéraires, notamment ceux que nous avons dénommé « bornes funéraires », a savoir les stèles, les cippes et les autels. Leur abondance permet d’établir des séries typologiques et chronologiques qui expliquent mieux le phénomène funéraire à Burdigala. Le deuxième dossier est celui de l’onomastique des habitants de la cité, tout particulièrement celle d’un secteur populaire mais relativement aisé de la société car les découvertes n’ont livré que de rares vestiges des grands monuments funéraires. L’enquête onomastique permet compléter nos connaissances sur l’état et l’évolution de la société de Burdigala pendant le Haut Empire. L’onomastique montre la cohabitation des ciues Romani et des peregrini, typique d’une cité de droit latin dès la fin du Ier siècle.