Xavier Niel, le patron de Free, fait désormais partie du conseil d’administration de la maison mère de TikTok, ByteDance : selon le média américain The Information, qui a dévoilé cette information le 31 août dernier, le fondateur du groupe Iliad remplace Philippe Laffont, fondateur de Coatue Management – un fonds d’investissement. Depuis vendredi dernier, le site Web de ByteDance liste bien Xavier Niel parmi les cinq membres du conseil d’administration du géant chinois.
Un membre du Conseil d’administration sans participation ?
On savait que Philippe Laffont cherchait à vendre une partie de ses parts. Mais le fait que Xavier Niel le remplace est une surprise, même si l’homme d’affaires avait déjà un pied dans ByteDance. Il était, depuis 2018, membre du conseil d’administration de KKR, un investisseur du géant chinois, selon le site web de la société américaine.
Si son statut de membre du conseil d’administration lui permettra d’avoir accès à des informations stratégiques sur la société chinoise, on ignore pour l’instant quel rôle ce dernier jouera. D’autant que selon nos confrères, le milliardaire français ne détiendrait aucune participation dans la société chinoise, contrairement aux autres membres du conseil d’administration.
Le patron de Free n’a pour l’instant pas fait de déclaration officielle. L’homme d’affaires investit régulièrement dans de nombreux domaines, y compris à l’étranger – il serait impliqué en tant qu’actionnaire, investisseur ou conseiller dans une cinquantaine d’entreprises du secteur des télécoms et d’Internet.
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La maison mère de TikTok « ravie »
De son côté, un représentant de ByteDance a expliqué que la société était « ravie que Xavier rejoigne notre conseil d’administration ». « Nous nous réjouissons de pouvoir compter sur ses conseils, sa contribution et son inspiration », a-t-il ajouté dans les colonnes du South China Morning Post. Selon le média anglophone, le choix de Xavier Niel serait un moyen pour ByteDance de renforcer son influence dans la région – une influence bienvenue puisque TikTok est dans le collimateur des autorités européennes depuis plusieurs années, sur fonds de soupçons d’espionnage. Le réseau, outil de soft power de la Chine, est aussi accusé de nuire à la santé mentale des adolescents.
En août dernier, le réseau social chinois a dû retirer définitivement son programme de récompenses lancé en France et en Espagne quatre mois plus tôt. La plateforme fait toujours l’objet d’une enquête formelle de la Commission européenne sur le terrain de la protection des mineurs. Aux États-Unis, TikTok est sous le coup d’une loi qui contraint sa maison mère ByteDance à céder ses parts dans le réseau social, sous peine d’interdiction.
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Source : The Information